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    La côte d'ivoire au jour le jour!
      27. mai
      2016
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      Guillaume Soro : un « retour » en force dans la case ?

      Guillaume Soro choisi par Alassane Ouattara au nom du RDR pour la présidence de l’Assemblée Nationale
      Guillaume Soro choisi par Alassane Ouattara au nom du RDR pour la présidence de l’Assemblée Nationale

      Il y a tout juste 48 heures, certains écrits indiquaient que Guillaume Soro était personae non grata à la rue Lepic. Le président de l’Assemblée Nationale vient de montrer de la plus belle des manières qu’il reste un acteur incontournable au sein du Rassemblement des Républicains.

      Le 11 avril 2016 le président de l’Assemblée Nationale Guillaume Soro a reçu une délégation de la jeunesse du Rassemblement des Républicains (RJR). Une démarche voulue par la présidence de ce mouvement et qui s’inscrit dans son action d’œuvrer pour un parti plus unifié. Les jeunes du RDR ont décidé d’aller vers les cadres du parti pour exposer leur vision et surtout leurs préoccupations. Lors de cette rencontre, Guillaume Soro a longuement écouté la jeunesse de son parti et a décidé de faire sienne ses préoccupations. Le RJR est notamment revenu sur la faiblesse de ses moyens pour dérouler son programme d’action. Le président de l’Assemblée Nationale a donc décidé de répondre à l’appel de ses pairs en procédant à un don ce 26 mai à la rue Lepic.

      C’est donc face à des militants et des parlementaires fortement mobilisés que le ministre Sidiki Konaté a procédé à la remise de ce don composé de 50 ordinateurs portables et d’un véhicule 4×4 de marque Tucson. Face aux jeunes du RDR, Sidiki Konaté, qui représentait le président de l’Assemblée Nationale a eu des propos très francs. Comme pour taire toute polémique, il a tenu à rappeler que Guillaume Soro est membre et cadre du RDR.

      « Il est député sur une liste du RDR et c’est au nom du parti que le président Alassane Ouattara l’a proposé comme président de l’Assemblée Nationale. Guillaume Soro pose donc un acte pour le RDR, dans le RDR et avec le RDR » a-t-il martelé.

      La 4x4 Tucson offerte par le président de l’Assemblée Nationale
      La 4×4 Tucson offerte par le président de l’Assemblée Nationale

      Ce don selon lui est un soutien à l’engagement de la jeunesse du parti pour ses actions de terrain. Aussi, Sidiki Konaté a invité le RJR à aller « vers les autres cadres du parti car toutes les préoccupations et difficultés ne peuvent pas être adressés uniquement au président ». Le discours de Sidiki Konaté a été ponctué d’applaudissements nourris quand certains jeunes scandaient « Soro le généreux » ! Ce don est un appel à plus d’engagement de la jeunesse pour les échéances avenirs. Il s’agit du référendum, des prochaines législatives et des élections locales pour lesquels la jeunesse du parti doit se mettre en ordre de bataille.

      C’est un geste qui doit inciter d’autres cadres du RDR à donner au parti pour une meilleure mobilisation. Dah Sansan, le président de la jeunesse du RDR n’a eu qu’un seul mot à l’endroit du président de l’Assemblée Nationale : « merci ». Il s’est dit heureux de réceptionner ce don et a promis au nom de ses amis d’en faire bon usage. « Le RJR a une mission qui est celle d’accompagner le parti dans sa marche » a fait remarquer l’honorable Dah Sansan. C’est une mission qui ne peut se faire en l’absence de moyens d’où les remerciements réitérés maintes fois au président de l’Assemblée Nationale pour son geste. Diabaté Lassinan, le directeur de cabinet adjoint du Secrétaire général du RDR n’a pas caché sa satisfaction et a invité la jeunesse du parti à plus d’engagement.

      Visiblement, la polémique d’un Guillaume Soro indésirable à la rue Lepic a été de courte durée. Les actes ont été plus parlants que le plus long des discours !

      SUY Kahofi

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      25. mai
      2016
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      Les bourgeois de la société civile ivoirienne

      L’espoir d’une société civile forme reste une utopie (crédit photo Ange Baïmey)
      L’espoir d’une société civile forte reste une utopie (crédit photo : Ange Baïmey)

      La société civile est, par essence, le domaine de la vie publique organisée autour du volontariat et qui affiche une autonomie réelle face à la gestion politique d’un Etat. Elle regroupe les organisations non gouvernementales et les organisations à but non lucratif. Plusieurs acteurs se retrouvent donc au sein de la société civile. Nous citerons au-delà des défenseurs des droits de l’homme, les journalistes, les cyber-activistes, les blogueurs, les mouvements de jeunesse etc. En Côte d’Ivoire le mot société civile, loin d’épouser cette définition première, est aujourd’hui un conglomérat d’organisations qui fonctionnent bien plus comme des entreprises que de véritables ONG. La preuve : au sein de ces organisations, le nombre de bénévoles sachant rédiger un projet et détailler le budget qui l’accompagne est plus élevé que ceux qui ont déjà lu en intégralité la déclaration universelle des droits de l’homme !

      La société civile ivoirienne est composée en grande partie d’aventuriers et d’hommes d’affaires. Il ne s’agit pas d’activistes ou d’hommes de conviction. Leurs ONG servent à capter des fonds pour soutenir leur train de vie alors qu’ils exploitent sans arrière-pensée des jeunes étudiants demandeurs de stages. Ils en font de même pour ces bénévoles coptés pour faire miroiter le rêve du chiffre aux potentiels bailleurs. Tout est bon chez eux pour « bouffer » comme disent les ivoiriens ! Lutte contre la torture, combat pour la fin de l’excision, monitoring fictif des élections, campagne citoyenne,… Tout est converti en espèces sonnantes et trébuchantes. Tant qu’il n’y a pas de bailleurs, personne ne s’engage ! C’est avec l’argent des projets que certains s’assurent des fins de mois et financent les études de leurs progénitures. C’est bien la raison pour laquelle la Côte d’Ivoire consacre une expression non moins ironique pour désigner ces hommes et ces femmes qui ont greffé leur existence sur les fonds qui leur sont alloués pour l’exécution de projets. Ne soyez pas surpris d’entendre dans certains milieux l’expression  » fonctionnaires de la société civile  » ! Ces acteurs de la société civile dont il est question sous ce vocable sont des bourgeois qui, à eux seuls, ont créé une multitude d’organisations écrans, de réseaux et de coalitions simplement pour se faire de l’argent. On les entend souvent se plaindre lors de colloques et séminaires du caractère insignifiant de leur per diem et de la longueur des débats pourtant constructifs. « C’est tout ce qu’on a pour nous » ou encore « faisons vite, j’ai de l’argent à prendre quelque part » sont des phrases qui se font entendre chaque jour.

      Cet amour de l’argent et le manque d’engagement font qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est dotée d’une société civile bien trop souvent silencieuse sur les problèmes que vivent les ivoiriens. Que peut bien faire une société civile face aux abus du pouvoir quand celle-ci s’est arrangée pour ne pas être indépendante ? Pire, que peuvent bien dire des professeurs d’université, magistrats et anciens militants de partis politiques quand les droits les plus élémentaires des ivoiriens sont bafoués ? Les bourgeois ne se salissent pas : ils se contentent de produire des communiqués et de se taire même quand l’un des leurs est inquiété. Sinon comment comprendre que le ministre de l’intérieur s’autorise à menacer le président d’une ONG parce que celui-ci a dénoncé des viols d’étudiantes par la police ? Sous d’autres cieux, un tel acte aurait été dénoncé publiquement. Mais au pays des éléphants chacun se tait…bien plus soucieux de veiller à ses propres intérêts qu’à œuvrer pour une société civile plus forte. Les prisonniers politiques croupissent dans les geôles du pouvoir sans que personne n’en fasse un combat. La pollution atteint des records dans les bassins miniers et tue chaque jour des paysans. Personne n’en parle. Les prix des denrées alimentaires augmentent et la société civile ivoirienne est étrangement invisible !

      Ne nous trompons pas, l’espoir d’une société civile ivoirienne forte ne sera qu’un rêve aussi longtemps que les bourgeois qui s’y sont aventurés seront présents. Hélas, ils seront encore présents car les bailleurs internationaux aiment bien ce genre d’acteurs corrompus de la tête aux pieds. Ils se prêtent plus facilement au blanchiment d’argent, justifient toutes les factures pour plaire aux généreux donateurs et s’arrangent à souhait pour se laisser téléguider au gré de leurs intérêts. C’est bien parce que certains les engraissent qu’ils grossissent…

      SUY Kahofi

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      25. mai
      2016
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      APSFD-CI forme les agents de crédit

      Les agents de crédit à l’assaut du diplôme professionnel en microfinance
      Les agents de crédit à l’assaut du diplôme professionnel en microfinance

      La Côte d’Ivoire aura 19 candidats en lice pour le diplôme professionnel en microfinance le 31 mai prochain. Avant l’examen, les candidats ont été formés par l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI).

      L’atelier de formation organisé du 3 au 20 mai s’inscrit dans le cadre d’une convention établie entre l’APSFD-CI et le Centre de formation de la profession bancaire de Paris (CFPB-France). Il s’agit de la 3ème formation du genre après les deux premières de l’année 2015. « Pour nous lancer dans ce processus de renforcement des capacités, nous sommes partis d’un constat : les agents de crédit qui sont un maillon essentiel de la microfinance avaient réellement besoin d’être formés » souligne Hervé Roland Kouassi, responsable de la formation à l’APSFD-CI. L’atelier qui s’est achevé le 20 mai avait donc un double objectif : préparer les candidats à un diplôme international très sélectif et au-delà les rendre plus efficace dans leurs activités de gestion quotidienne du crédit.

      La structure des cours a donc été construit en tenant compte de ces deux objectifs nous indique Abouo N’guessan Réné formateur et expert en banque et finance. Le cadre réglementaire de la microfinance et de la banque, les bonnes méthodes de gestion du crédit, les aspects commerciaux, la communication avec le client et sa fidélisation sans oublier tout le processus de montage du crédit sont quelques modules dispensés. « Il a aussi été question de la psychologie et de la sociologie du client pour mieux le connaître » tient à préciser Youcouri Tanoh François consultant-formateur en microfinance et gestion de projet. La formation a été bénéfique pour les 19 apprenants si l’on s’en tient à leur témoignage. « Nos capacités ont été effectivement renforcées » se réjouit Rosabelle Akpoué gestionnaire de crédit de la Mutuelle des agents de l’eau et de l’électricité (MA2E). Pour Frédéric Amien chef d’agence de la CEDAI-CI « c’est son activité de gestion quotidienne du crédit qui va indéniablement s’améliorer ».

      Après l’étape de la formation, les agents de crédit seront donc soumis à un examen ce 31 mai en vue de décrocher le diplôme professionnel en microfinance. Lors des deux premiers examens, la Côte d’Ivoire grâce aux efforts de l’APSFD-CI a enregistré d’excellent taux de réussite. 86, 36% pour la première session et 86,96 % pour la seconde. Des résultats qui poussent Cyrille Tanoé le directeur exécutif l’APSFD-CI à espérer un taux de réussite de 100% pour la première promotion de l’année 2016.

      SUY Kahofi

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      19. mai
      2016
      Nouvelles du pays
      2

      La Police ivoirienne en guerre contre les « microbes »

      La Police déterminée à rassurer les populations
      La Police déterminée à rassurer les populations

      Après plusieurs semaines de trêve, la traque aux microbes reprend de plus belle. La police ivoirienne entend mettre hors d’état de nuire ces délinquants à la tétine qui terrorisent les populations d’Abidjan.

      Depuis le début du mois de mai, des images insoutenables d’hommes et de femmes balafrés à la machette circulent en masse sur les réseaux sociaux. Les auteurs de ces attaques sont bien connus des Ivoiriens depuis 5 ans. Il s’agit des microbes, ces jeunes délinquants qui opèrent dans la ville d’Abidjan munis d’armes blanches et dont la brutalité des crimes suffit à en terroriser plus d’un ! Ces dernières semaines, ils ont ajouté à la liste de leurs victimes un nombre plus important de commerçantes et de femmes enceintes sans défense. Les microbes ne se contentent pas de dépouiller leurs victimes, mais prennent un malin plaisir à faire couler leur sang et à brutaliser sauvagement les plus chanceux. Pour les neutraliser, la police ivoirienne vient de lancer l’opération « épervier ». Une énième opération anti-microbes qui mobilise 4 unités de la police nationale de Côte d’Ivoire. Il s’agit du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), la Brigade anti-émeute (BAE), la Police Judiciaire (PJ) et la Police anti-drogue (PAD).

      Le déploiement de ces quatre (4) unités a permis d’interpeller 250 personnes dont l’âge varie entre 10 et 30 ans dans les communes d’Abobo, où le phénomène des microbes est né, et celle de Yopougon, où ces derniers jours des crimes crapuleux ont été de nouveau enregistrés. L’opération va se poursuivre pour gagner en intensité dans plusieurs autres secteurs de la ville d’Abidjan comme Cocody-Angé, Attécoubé ou Adjamé pour stopper ces enfants à la machette qui endeuillent chaque jour des familles sur leur passage. La trêve entre les forces de l’ordre et les microbes s’achève mais les populations de la capitale économique ivoirienne espèrent que la lutte contre ces délinquants à la tétine va s’étendre au-delà de l’opération épervier. En effet, à plusieurs reprises, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a lancé des opérations promettant de soulager les Ivoiriens de ces enfants-tueurs. Cependant, après les descentes de la police, la rage des microbes était multipliée par deux et leurs attaques devenaient de plus en plus violentes.

      Le phénomène des microbes, toute la toile ivoirienne en parle et notamment le chroniqueur Daouda Coulibaly avec sa dernière vidéo :


      SUY Kahofi

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      05. mai
      2016
      Côte d'ivoire
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      Simone Gbagbo : le procès bis !

      Simone Gbagbo de nouveau face au juge
      Simone Gbagbo de nouveau face au juge

      L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire va de nouveau se retrouver devant le juge ce 9 mai. Après une première condamnation aux assises, elle doit répondre de nouveaux chefs d’accusation.

      20 ans. Voici la peine privative de liberté que Simone Gbagbo a écopée lors de sa première comparution devant la justice ivoirienne le 10 mars 2015. Aux côtés de plusieurs autres co-accusés, dont des barons du Front Populaire Ivoirien (FPI), elle était poursuivie pour plusieurs chefs d’accusation dont l’atteinte à la sûreté de l’Etat. Ce premier procès devant la cour d’assises résulte du refus de l’Etat de Côte d’Ivoire de transférer Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) bien qu’ayant déjà « livré » Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Les deux hommes politiques sont actuellement jugés à La Haye.

      Lors du premier procès de Simone Gbagbo, le seul plaignant était l’Etat de Côte d’Ivoire. Les présumés victimes et/ou témoins oculaires des faits documentés par l’accusation n’ont été entendus que pour aider la justice à faire éclater la vérité. Finalement, les témoignages, les aveux des accusés, les procédures et même le verdict de ce procès ont fait couler beaucoup d’encre et de salive ! La défense a notamment dénoncé un procès purement politique avec une « distribution » de peine. « Vingt ans, si ça repose sur des faits, sur des preuves, nous pouvons l’accepter. Mais ça a été fait à la tête du client. Si nous sommes abattus, ce n’est pas parce que ce sont des condamnations de vingt ans, c’est parce que le droit n’a pas été dit » a soupiré le 10 mars 2015 Me Mathurin Dirabou, l’un des avocats de l’ex-première dame.

      Mais la défense n’est pas la seule à se plaindre de ce marathon judicaire aux conclusions très peu convaincantes. A titre d’exemple, l’ONG Human Rights Watch a dénoncé un procès « inéquitable », mais aussi « insuffisant », puisqu’il n’abordait que des crimes contre l’Etat et non contre les victimes. En retournant devant la cour d’assises pour une seconde fois, Simone Gbagbo n’est plus poursuivie pour les mêmes chefs d’accusation mais cette fois ci pour crime de sang.

      Pour certains puristes du droit, la notion de crime de sang est une expression sans réelle valeur juridique. Cependant, elle est tombée dans les usages courant du droit pour qualifier certaines infractions passibles de la cour d’assises. Ces infractions impliquent bien entendu la mort d’une ou de plusieurs personnes. Dans le droit ivoirien, c’est le caractère crapuleux du crime qui est mis en exergue. Il peut donc être question d’un viol, d’un meurtre ou d’un assassinat. « Le procureur de la République contre Simone Gbagbo » sera de nouveau le titre de ce feuilleton judiciaire qui s’ouvrira ce 9 mai sauf changement de dernière minute. D’autant plus qu’initialement annoncé pour le 25 avril dernier, il a été reporté !

      L’Etat de Côte d’Ivoire n’est peut-être plus la victime mais il est à l’initiative de cette nouvelle affaire. Cependant, la lecture de l’acte d’accusation permettra in fine de savoir si ce procès s’ouvre pour que la situation des victimes soit définitivement prise en compte par la justice ivoirienne. A ce niveau, les associations de victimes pourraient se constituer partie civile en ne fournissant pas seulement au procureur des témoins. Elles ont, grâce à ce nouveau procès, une occasion unique de se faire entendre et d’exiger des réparations. A moins que les seules réparations prévues soient celles du Fonds d’indemnisation des victimes mis en place par l’Etat début 2016.

      Suy Kahofi

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      03. mai
      2016
      Nouvelles du pays
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      Pourquoi pas du « vert » pour faire de la concurrence à la CIE ?

      Les énergies renouvelables, une alternative pour démocratiser l’accès à l’électricité
      Les énergies renouvelables, une alternative pour démocratiser l’accès à l’électricité

      Après trois semaines d’intense grogne sociale marquée par des grèves et des mouvements de dénonciation de cyber-activistes sur les réseaux sociaux, le président Alassane Ouattara s’est adressé ce 1er mai aux ivoiriens avec une volonté de calmer ses concitoyens. D’importantes promesses ont été faites notamment dans le secteur de l’eau et de l’électricité, du renouvellement du permis de conduire et d’appui aux syndicats.

      L’un des pans du discours du président Alassane Ouattara qui a sans doute retenu l’attention de nombreux ivoiriens est certainement la déclaration relative au monopole de la distribution de l’électricité par la CIE (Compagnie Ivoirienne d’Electricité). Un monopole qui a été perçu par moment comme le symbole du néo-colonialisme. Un filon exploité dans un passé récent par certains politiciens alors que la Côte d’Ivoire et la France, en apparence, ne semblaient pas filer le parfait amour !

      A analyser de près, ce n’est pas autant le monopole du secteur de l’électricité par la CIE qui pose problème. C’est au fond la qualité du service qui laisse à désirer ! Trois problèmes majeurs reviennent sans cesse : les coupures intempestives, les tarifications inexplicables et les hausses liées à des taxes connexes. A cela s’ajoute le phénomène du « courant banan banan »* que certains agents de la CIE semblent encourager selon les témoignages recueillis auprès de plusieurs abidjanais. En trouvant des solutions sur le long terme à tous ces problèmes, le consommateur ne se sentirait en rien lésé chaque fois qu’il reçoit sa facture. Les plaintes dans les agences de la CIE, les séquestrations d’agents commis à la distribution des factures et les branchements parallèles disparaitront peu à peu.

      Les solutions sur le long terme, voici ce que les consommateurs réclament depuis des années. C’est bien l’une des raisons qui motive l’appel des consommateurs à casser le monopole de la CIE. En libéralisant le secteur, la compétition entre plusieurs compagnies pourrait aboutir à une meilleure qualité du service. Mais en attendant que sonne l’heure de la libéralisation, une autre alternative pour « concurrencer » la CIE existe. Il s’agit des énergies renouvelables !

      Booster la révolution verte

      A défaut d’avoir un décret de libéralisation du secteur de l’électricité et des investisseurs pour concurrencer la seule entreprise qui fait la pluie et le beau temps, certaines sources peuvent naturellement faire de la concurrence à la CIE. La biomasse et le solaire peuvent rendre les ménages auto-suffisants en électricité. A ce jour ces deux systèmes de production de l’électricité ne représentent que 2,5 et 3% du mix énergétique ivoirien. Le pays veut faire passer cette part à 15% pour pouvoir relever plusieurs défis dont l’accès à l’électricité dans les zones périurbaines défavorisées mais aussi et surtout dans les zones rurales bien souvent éloignées des installations électriques existantes. En ligne de mire, 2000 villages connectés au réseau électrique en 2020 dont 800 d’ici fin 2016. Ces villages pourront être alimentés par des kiosques solaires autonomes, encore faut-il avoir les moyens et surtout la volonté de les installer. En effet il existe en Côte d’Ivoire un véritable paradoxe entre l’ambition de développement durable du Gouvernement et les moyens dégagés pour la soutenir. Le Ministère de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable ne bénéficie que de 0,5% du budget annuel de l’Etat de Côte d’Ivoire estimé 7,6 milliards d’euro (5014,3 milliards f CFA). Au sein même dudit ministère, seul 1% du budget est alloué au développement durable !

      Passer du discours aux actes

      Il va falloir passer des discours et des bonnes intentions aux actes concrets car la Côte d’Ivoire possède un réel potentiel pour booster les énergies renouvelables. A titre d’exemple, le pays dispose d’un gisement inexploité de biomasse estimé à 12 millions de tonne/an. Son exploitation pourrait se faire dans l’esprit d’un partenariat public-privé car de nombreuses entreprises ivoiriennes ont une solide expérience à ce niveau. C’est le cas des entreprises agro-alimentaires dont plusieurs sites sont autonomes en électricité grâce à un circuit fermé alimenté en biomasse. Au niveau du solaire, plusieurs entreprises proposent déjà des solutions intéressantes cependant elles font face à d’énormes difficultés. En Côte d’Ivoire l’énergie solaire coûte chère…et même trop chère ! Il faut compter entre 850.000 et 7 millions de f CFA pour l’installation domestique d’un panneau solaire. Un coût hors de portée pour de nombreux ivoiriens. Ces prix découlent du taux de 20,7% de taxe cumulé sur l’importation des panneaux solaires. L’Etat pourrait booster ce secteur en s’engager à subventionner l’installation du solaire pour les villages, à encourager la production au plan local des équipements et surtout à défiscaliser les intrants importés.

      Suy Kahofi

      *courant banan banan : branchement anarchique sur le réseau public

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      24. avril
      2016
      AFRIQUE
      1

      Papa Wemba, dernière scène pour la légende congolaise

      Papa Wemba n’est plus !
      Papa Wemba meurt à la tâche !

      C’est une légende de la musique africaine qui vient de s’éteindre. Le « roi de la rumba » congolaise, Papa Wemba, est décédé ce dimanche au petit matin à l’âge de 66 ans dans la capitale économique ivoirienne.

      Jules Hungu Wembadio Pene Kikumba de son vrai nom était l’artiste le plus attendu de ce FEMUA 9 en raison de sa longue absence des scènes ivoiriennes. Papa Wemba avait promis une fête inoubliable aux ivoiriens et mélomanes venus du monde entier mais le king de Kinshasa n’a pas pu honorer cette dernière promesse. Et c’est face à ces fans qu’il a déposé d’une manière très brutale le micro. Wembadio était en pleine prestation autour de 5 heures temps universel quand il entame une quatrième chanson. Le public fredonne avec lui son répertoire connu de millier d’africains quand tout à coup la légende de la musique congolaise s’effondre de tout son poids. Aussitôt à terre que les sauveteurs accourent sur scène pour lui apporter assistance devant un public médusé. Papa Wemba est aussitôt évacué vers l’hôpital le plus proche mais il ne reviendra pas sur scène rassurer les fans resté à l’attendre…en vain ! Tristesse, amertume et désolation se lisent sur les visages et l’esprit festif du FEMUA s’est aussitôt envolé. Comment la fête pourrait se poursuivre sans cette icône de la musique africaine se demande les mélomanes. A cette question le groupe Magic System a décidé d’y répondre en mettant fin à la neuvième édition du festival.


      SUY Kahofi

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      15. avril
      2016
      Chine et Afrique
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      La Chine et la Côte d’Ivoire s’engagent à renforcer leur coopération

      Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng
      Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng

      Au jour 2 de sa visite officielle en terre ivoirienne, Yu Zhengsheng, le Président du Comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC équivalent du sénat) a été reçu par l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Une rencontre au cours de laquelle il a réaffirmé l’engagement de son pays à renforcer ses relations avec la Côte d’Ivoire.

      La Chine et la Côte d’Ivoire sont deux pays qui ont depuis plusieurs années d’excellentes relations de coopération et d’amitié. Pour l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, il est important d’œuvre à la consolidation de ces relations. C’est bien ce qui justifie la séance de travail entre les parlementaires ivoiriens et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng en visite officielle depuis ce 13 avril à Abidjan.

      La rencontre de ce 14 avril à la rotonde de l’Assemblée Nationale a duré une quarantaine de minutes. Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng ont discuté de la situation politique nationale et de la coopération entre leurs deux institutions parlementaires en vue du renforcement de la coopération sino-ivoirienne. Cette volonté c’est immédiatement matérialisée par un don de deux millions de Yuan, soit plus de 179 millions de f CFA à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Au-delà de ce geste fort apprécié par les parlementaires ivoiriens, Yu Zhengsheng a indiqué vouloir faire de la « Côte d’Ivoire une destination privilégiée pour la Chine ». C’est sans doute l’une des raisons qui l’a poussé à effectuer le déplacement en terre ivoirienne avec des hommes d’affaires chinois.

      La démarche Yu Zhengsheng s’inscrit dans la droite ligne du consensus dégagé lors du sommet sino-africain de Johannesburg. Lors de ce sommet auquel la Côte d’Ivoire prenait part, le Président chinois Xi Jinping a indiqué vouloir mettre en œuvre dix programmes de coopération avec l’Afrique. Ces dix programmes prennent en compte plusieurs secteurs d’activité comme les infrastructures, l’industrie, le tourisme et l’agriculture. La Chine entend coopérer avec la Côte d’Ivoire dans ces différents secteurs énumérés. Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng ont fait remarquer que la coopération sino-ivoirienne était pensée dans un esprit gagnant-gagnant. Il est donc important d’œuvrer à sa consolidation pour le bonheur des deux peuples.

      SUY Kahofi

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      15. avril
      2016
      Commerce
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      L’APSFD-CI professionnalise la microfinance ivoirienne

      Les premiers responsables de l’APSFD-CI lors de la conférence de presse du 14 avril
      Les premiers responsables de l’APSFD-CI lors de la conférence de presse du 14 avril

      Le secteur de la microfinance est en plein essor en Côte d’Ivoire et les chiffres le montrent. Cependant d’importants défis restent à relever selon les professionnels des systèmes financiers décentralisés.

      L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI) a été créée en 1998. Depuis cette date, cette organisation portée par des acteurs de la microfinance ivoirienne s’est assignée une mission. Il s’agit de promouvoir un secteur de la microfinance professionnel, responsable et inclusif qui contribue à l’amélioration des conditions de vie des ménages de Côte d’Ivoire.

      Cette mission n’est pas un long fleuve tranquille tient à rappeler Kouassi Yao Georges le président l’APSFD-CI. En effet gérer l’épargne de nombreuses personnes qui n’ont pas accès aux banques et leur octroyer des crédits pour financer leurs activités requière une bonne dose de sérieux et de savoir-faire. Ce sont ces qualités que l’APSFD-CI ne cesse de promouvoir chez les agents des systèmes financiers décentralisés (SFD) à travers la formation et le renforcement de capacité. Cette stratégie porte ses fruits. La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 62 institutions financières agréées qui rassemblent 1.028.000 clients ou sociétaires.

      La microfinance ivoirienne c’est un encours de crédit estimé à 138,2 milliard de f CFA et un encours d’épargne collectée se situant à 175,7 milliards de f CFA ! Des montants qui font que le secteur contribue à 6% du taux global de bancarisation de la Côte d’Ivoire qui est à ce jour à 20,36%. Les secteurs économiques les plus financés par la microfinance en Côte d’ Ivoire sont le commerce, l’artisanat et l’agriculture. L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire entend faire croître les chiffres encourageant qu’elle enregistre. Pour arriver à relever ce défi, Cyrille Tanoé Directeur exécutif de l’APSFD-CI évoque un plan stratégique en trois axes. Il s’agit de contribuer à la professionnalisation du secteur de la microfinance, défendre les intérêts collectifs des membres et renforcer l’accès à l’information des acteurs du public et du privé.

      L’APSFD-CI veut contribuer à l’émergence d’une nouvelle microfinance en Côte d’Ivoire à l’horizon 2020. Elle se positionne donc dans une dynamique de faciliter l’accès des ivoiriens, notamment les personnes économiquement faibles, à plusieurs services financiers. L’objectif étant au final de contribuer à la stratégie nationale d’inclusion financière.

      SUY Kahofi

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      Auteur·e

      L'auteur: Suy
      Kahofi SUY est journaliste et formateur pour la Fédération Internationale des Journalistes Scientifiques. Il aime bien se définir comme un enfant de la radio. Son expérience s’est faite en grande partie grâce à ce média. Il fait ses premières armes sur les radios de proximité ivoiriennes puis décide de passer à une vitesse supérieure. Après une expérience enrichissante à SUD Fm, la première radio privée du Sénégal, il a passé 5 ans à la West Africa Democracy Radio, la première radio d’information continue pour l’Afrique de l’Ouest. Il découvre fin 2009 l’univers des blogs et de la presse en ligne grâce au Projet Avenue225. Très vite, il prend goût à l’écriture web et rejoint le projet Mondoblog où il anime un blog d’actualité sur la Côte d’Ivoire. NB : Ce que je dis sur ce blog n'engage aucun des médias avec lesquels je collabore.

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