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    La côte d'ivoire au jour le jour!
      15. juin
      2015
      Côte d'ivoire
      0

      Abidjan sous les eaux : l’Etat travaillera pour vous…à titre posthume !

      Il y a un an la pluie emportait vies et biens à Abidjan
      Il y a un an la pluie emportait vies et biens à Abidjan

      Il est vrai que le réchauffement climatique a considérablement modifié les saisons mais chaque ivoirien sait au moins quand débute et s’achève la grande saison des pluies en Côte d’Ivoire. Si nous prenons pour parole d’évangile les dires des experts de la météo, nous sommes en pleine saison des pluies, la grande pour être précis. La preuve, il pleut sur Abidjan sans relâche et chacun de nous voit ses activités perturbées. Si cette pluie est la bienvenue pour garantir aux braves paysans de belles récoltes, il est à noter que depuis quelques années, la flotte qui s’abat sur la capitale ivoirienne est synonyme de gros dégâts…tous les Ivoiriens le savent et le Gouvernement encore plus ! Mais jusque-là l’équipe du premier ministre Duncan ne semble pas réellement s’inquiéter du sort des abidjanais.

      En effet jusqu’à ce jour, le plan ORSEC n’a pas encore été activé. Pire les travaux d’assainissement devant préparer l’arrivée des grosses pluies n’ont pas été réalisés. Les caniveaux et les buses sont toujours bouchés et la moindre pluie entraine automatiquement des inondations dans de nombreux quartiers. Les voies deviennent impraticables même dans le quartier présidentiel. De quoi se demander quel est le nouvel itinéraire que le Chef de l’Etat emprunte pour se rendre à son domicile en venant du Plateau ? Certainement le troisième pont bien au sec pendant que les ivoiriens ne dorment plus que d’un œil. Ces inondations localisées qui perturbent la circulation et empêchent les populations de vaquer à leurs occupations n’ont pas encore fait officiellement de victimes…Dieu merci crieront les croyants…mais pendant combien de temps ? A voir le silence du Gouvernement, on se demande bien si l’option du médecin après la mort ne sera pas encore d’actualité. Pour mémoire, il y a juste un an que les pluies diluviennes sont venues chambouler tous les pronostics. Les statistiques de quartiers huppés, bien construits et à l’abri des inondations ont volé en éclat lorsque l’eau de ruissellement s’est invitée au nez et à la barbe des nouveaux maîtres du pays. Riches et pauvres, Ministres et balayeurs ont subi au même degré le courroux de la flotte déchainé avec des morts, des blessés et d’importants dégâts matériels.

      Comme quoi ceux qui brandissent les pancartes estampillé du slogan « l’Etat travaille pour vous » ont la mémoire courte. A moins que l’option retenue face à la montée des eaux ne soit celle de la prise en charge à titre posthume. Un exercice très apprécié par les Ministres de la République. De grosses enveloppes, avec la mention « de la part du Chef de l’Etat » pour enterrer des ivoiriens alors que ces mêmes montants auraient pu protéger leurs habitations de la furie des eaux.

      SUY Kahofi

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      18. mai
      2015
      Nouvelles du pays
      3

      Top 5 des parodies politiques en images

      Du PDCI-RDA au PDCI-RDR, les parodies politiques envahissent la toile !
      Du PDCI-RDA au PDCI-RDR, les parodies politiques envahissent la toile !

      Au pays des éléphants, les 365 jours de l’année sont marqués par des débats politiques houleux sur la Toile. Chaque jour les réseaux sociaux sont envahis par des commentaires les uns plus virulents que les autres. On retrouve également sur le web des images exclusives vantant les mérites des politiciens, mais d’autres les rabaissant. Bien sûr les logiciels de retouche d’image sont passés par là et le résultat peut être souvent impressionnant !

      AFFIssiata Ouattara
      AFFIssiata Ouattara

      5 – AFFIssiata Ouattara

      Avez-vous reconnu cette fausse blonde ? Fastoche pour ceux qui s’intéressent à la politique ivoirienne, mais pour les autres il faut bien un petit coup de pouce. La belle dame sur l’image est la maîtresse politique du président Alassane Ouattara. Difficile de dire pour quand les noces sont prévues ou si la maîtresse entend défier son amant. Octobre 2015 nous situera sur l’issue de cette aventure sentimentale à l’occasion de la présidentielle. D’ici là je vous invite à découvrir la véritable identité d’AFFIssiata Ouattara. Mdrrrrrr ! Vous avez vu de qui il s’agit maintenant ? Comme quoi chaque homme cache en lui les traits d’une femme.

      Qui n'est pas à sa place ici ?
      Qui n’est pas à sa place ici ?

      4 – Trouvez l’erreur !

      Sous le clavier de celui qui se fait appeler « L’ecclésiaste » cette image photoshopée qui va nous servir de quiz. Je vous invite à jouer en retrouvant l’intrus qui se cache parmi ces militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Avez-vous trouvé l’intrus ? Indice : « On le croyait en détention ».

      Lève juste les yeux…tu peux t’assoir où tu veux
      Lève juste les yeux…tu peux t’assoir où tu veux

      3 – Un stade à moitié vide pour le président fondateur

      Pour tourner en dérision la cérémonie d’investiture du président Alassane Ouattara un internaute a eu l’ingénieuse idée de réaliser ce photomontage qui se passe vraiment de commentaire pour celui qui sait voir au-delà du président ivoirien saluant une poignée de militants. Autant en rire car voici un militant qui pleure parce qu’il n’a pas eu une place au stade Félix Houphouët-Boigny pour admirer son président fondateur. Sérieux, voici un militant qui n’a pas levé la tête sinon il aurait vu que « le monde a refusé le stade ! »

      Monsieur et Madame Sarkozy…
      Monsieur et Madame Sarkozy…

      2 – Le couple Sarkozy vous salue !

      Fraîchement sorti de la maternité, le couple Nicolas et Ouattara Sarkozy vous présente leur nouveau-né. Une image qui symbolise l’amitié légendaire entre l’ancien président français et l’actuel président ivoirien. L’image a circulé sur le web au lendemain de l’arrivée du président Alassane Ouattara en France. Un voyage banal mais dès son arrivée à Paris son ami Nicolas Sarkozy annonce une enveloppe miraculeuse pour éponger les dettes de l’UMP. A Abidjan, certains Ivoiriens ont vite fait de tirer des conclusions : l’argent qui a sauvé l’UMP viendrait des caisses de l’Etat de Côte d’Ivoire… Hummm !

      No comment !
      No comment !

      1 – Attachés au pied du maître !

      Ceci est une image authentique publiée sur le compte Facebook officiel de la présidence. Je ne suis pas fier de la publier ici, mais je le fais pour montrer combien de fois les officiels africains ont souvent des comportements moutonniers devant les Chefs d’Etat. Alassane Ouattara le président ivoirien est encore dans l’avion sur la piste. De son hublot il ne pourra pas voir qui est présent à l’entrée du salon d’honneur. Qu’est-ce qui peut bien justifier le fait que des ministres et des officiels lèvent en cœur leur main pour les agiter comme des badauds le feraient au passage d’une voiture de course dans un village reculé de la Côte d’Ivoire ? Cette image aurait été prise en l’époque coloniale où les indigènes levaient leurs mains pour accueillir le général de Gaulle, on aurait crié au quasi-esclavage. Mais en plein 2015, certains officiels ivoiriens ont encore la petitesse d’esprit d’avoir ce genre de comportement…

      SUY Kahofi

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      24. mars
      2015
      Société
      2

      Que peut-on dire avec une caricature ? (FMML 2015)

      Dessin de presse, caricature…que peut-on dire, que peut-on dessiner ?
      Dessin de presse, caricature…que peut-on dire, que peut-on dessiner ?

      L’attaque du siège de Charlie Hebdo en France relance le débat sur la liberté d’expression par le canal du dessin de presse. Une question taraude désormais les dessinateurs et les lecteurs : peut-on tout dire avec le dessin ?

      Le dessin de presse et plus généralement la caricature sont un outil de compréhension de la ligne éditoriale d’un organe. Il répond certes à des besoins d’illustration, mais permet aussi et surtout de détendre le lecteur et de l’aider à comprendre l’actualité. Il est aussi « un indicateur clé pour jauger la liberté d’expression dans un pays » selon le caricaturiste marocain Khalid Gueddar. Malheureusement ces dix dernières années dans le monde, les dessins de presse ont créé des situations de colère populaire, d’émeute et d’emprisonnement pour les dessinateurs. On reproche ici et là aux quotidiens satiriques des atteintes au sacré, à l’honorabilité d’un dirigeant politique ou même d’atteinte à la pudeur.

      Pour le dessinateur de presse brésilien Carlos Henrique Lattuf, toutes ces situations naissent d’une incompréhension du dessin de presse et d’une volonté malheureuse de certains organes d’attiser les haines.

      « Une caricature d’Israël – je ne parle pas des juifs – serait à l’origine d’un scandale en France. Alors qu’une caricature du massacre des Palestiniens n’aura aucun effet dans le même contexte. Une caricature du prophète Mohamed ne choquera personne dans un pays donné, mais fera descendre toute la population dans la rue dans un autre pays » nous explique le dessinateur.

      Le dessin de presse ne s’apprécie donc que dans un contexte sociopolitique précis. Le langage du dessin étant universel, il est souvent difficile de prévoir la réaction d’un lecteur qui découvre le dessin au bout du monde par la magie d’Internet. Voici pourquoi comme tous les genres journalistiques, le dessin de presse dans un contexte local (national) ou international doit faire l’objet d’un certain cadrage. Si de nombreux dessinateurs acceptent ce principe, ils sont plutôt divisés dans la faisabilité.

      Pour Sebastien Boistel du quotidien satirique « Le Ravi« , « le dessinateur de presse est libre de tout dire et de tout écrire ». La seule « censure » qu’il peut s’imposer est sa propre responsabilité vis-à-vis de ces lecteurs. Les notions de sacré, de noblesse, de sensibilité politique ou religieuse, ne sauraient être un frein à la liberté du dessinateur. C’est bien « cette liberté totale qui par moments entraîne d’énormes dérives » selon le caricaturiste marocain Khalid Gueddar. Le dessin de presse comme la pratique générale du journalisme doit être encadrés par les lois.

      « Le dessin de presse doit servir à critiquer et dénoncer mais pas attiser les haines. Quand on dessine le prophète Mohamed nu ou sous les traits d’un animal, la seule chose qu’on recherche c’est choquer, c’est créer des tensions inutiles et non informer ! Et c’est bien ce que le dessinateur doit éviter » estime Carlos Henrique Lattuf.

      Pour le respect de la liberté de la presse « on peut donc tout dire avec le dessin mais dans le respect des lois, le respect de la liberté de l’autre et dans la diversité ».

      SUY Kahofi avec Flamme d’Afrique (Forum mondial des médias libres Tunis)

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      13. mars
      2015
      WEEK END REVIEW
      0

      Revue de la semaine ivoirienne du 09 au 14 mars 2015

      Alassane Ouattara veut-il modifier la Constitution Ivoirienne ?
      Alassane Ouattara veut-il modifier la Constitution Ivoirienne ?

      Le changement est désormais consommé à la tête du Conseil Constitutionnel et de la Cours Suprême note Fraternité Matin. Le quotidien à capitaux publics consacre plusieurs colonnes à la prestation de serment de deux proches d’Alassane Ouattara à la tête des deux institutions citées. Koné Mamadou, l’ancien conseiller du numéro un ivoirien prend la tête Conseil Constitutionnel indique L’Inter quand Aphing Kouassi se cale au sommet de la Cours Suprême. Dans son adresse aux nouveaux promus, Alassane Ouattara les invite à œuvrer pour la promotion d’un Etat de droit et la paix sociale à travers une justice équitable et respectée. Pour Notre Voie, Ouattara installe ses hommes pour tout verrouiller dans la perspective des élections d’Octobre 2015. C’est bien ce qui pousse L’Intelligent d’Abidjan à publier la liste des 16 articles que le président ivoirien serait tenté de modifier pour éviter toute contestation de sa candidature. La Matinale indique qu’il n’y a que des supputations autour de l’article 35 mais sa modification n’est pas à l’ordre du jour. Le confrère préfère donc relayer l’appel du Chef de l’Etat aux désormais nouveaux patrons du Conseil Constitutionnel et de la Cours Suprême. « La justice doit plus que jamais rassurer » dixit Alassane Ouattara. L’appel trouve tout son sens dans le contexte actuel car les décisions de cette justice concernant le procès en assise de la crise post-électorale ne rassurent personne.

      LG Info compile des réactions d’après procès en commençant par celle de Michel Gbagbo qui estime que les preuves de ce procès ont été fabriquées de toute pièce. Citant une avocate ivoirienne, Le Temps note qu’il s’agit d’un verdict scandaleux, preuve que la justice ivoirienne est instrumentalisée. Alphone Daouti le secrétaire général du FPI faction dissidente ne dit pas le contraire quand il souligne que Alassane Ouattara « avait déjà prévu le verdict avant le début du procès ». Maître Soukalo Coulibaly, l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire, à la une du quotidien Le Patriote tente de calmer les ardeurs en indiquant que ce verdict n’est que la manifestation de la justice, une preuve de plus que la Côte d’Ivoire met fin à l’impunité. Temps juridique toujours brumeux pour le clan Gbagbo avec la CPI qui réclame toujours Simone et qui vient d’annoncer qu’elle jugera finalement ensemble Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. L’Inter confirme l’information et indique qu’une audience de mise en l’Etat est prévue ce 21 avril. Le procès Laurent Gbagbo annoncé pour le 7 juillet 2015 est tout simplement retardé estime Notre Voie.

      Pendant que la CPI maintient sa pression sur le leader du régime de la refondation à La Haye, à Abidjan le parquet militaire ouvre les débats pour 15 militaires de sa garde rapprochée nous indique Le Jour Plus. Ce procès qui devra permettre de situer les responsabilités des hommes en uniforme durant la crise aura également pour point culminant le jugement des présumés meurtriers du Général Robert Guéï nous dit Le Sursaut. Relatant le film macabre de la mort du général, le procureur militaire Ange Kessi dans les colonnes du quotidien Le Nouveau Réveil souligne que le principal accusé à savoir le commandant Séka Séka a tiré au moins deux balles dans la tête de l’ancien chef de la junte militaire ; tires qui auraient coûté la vie au général.

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      06. mars
      2015
      NTIC & Hi tech!
      1

      Côte d’Ivoire : « mort » programmée pour 4 opérateurs mobiles

      L'Etat veut veiller à une meilleure qualité du service mobile
      L’Etat veut veiller à une meilleure qualité du service mobile

      Le gouvernement ivoirien se positionne dans une optique de réforme du secteur de la téléphonie mobile. Celle-ci passe par le maintien sur le marché des opérateurs les plus compétitifs. Ce choix va forcément occasionner la disparition de certaines compagnies.

      Le Gouvernement ivoirien se défend d’être dans une logique de traque aux opérateurs économiques du secteur de la téléphonie mobile. Pour Bruno Nabané Koné le ministre de la poste, des technologies de l’information et de la communication, cette mesure est prise avant tout dans l’intérêt des consommateurs ivoiriens qui ont le droit d’avoir des opérateurs qui respectent entièrement leurs cahiers de charges vis-à-vis de l’Etat et qui offrent une meilleure qualité de service à la clientèle. Le Gouvernement ivoirien maintient donc son objectif de réduire le nombre d’opérateurs dans le secteur de la téléphonie mobile pour le rendre plus compétitif.

      Les quatre opérateurs du secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire qui figurent en bas de page en termes de qualité de prestation, d’innovation et de relation clientèle sont visés par cet ultimatum à peine voilé des autorités ivoiriennes. Il s’agit de KOZ, GREEN, CAFE MOBILE et WARID. Rien ne se perd, tout se transforme disait Lavoisier et loin de disparaitre les quatre opérateurs peuvent se donner les chances d’une nouvelle jeunesse. Il va falloir s’entendre pour survivre puisse que l’Etat lui-même s’engage dans une politique d’accompagnement. Mais attention, le temps est compté, les quatre opérateurs ont juste trois mois pour trouver une formule de fusion.

      C’est à ce niveau que tout risque de se compliquer. De ces quatre opérateurs, deux ont une solide assise pour lancer une OPA sur les deux autres. KOZ avec le chairman Salamé est un client sérieux. L’entreprise a dans son pipe un plan de relance et a promis un retour gagnant à ses abonnés. L’entreprise totalise plus d’abonnés que les autres en lice avec un réseau de distribution toujours opérationnel. En face figure GREEN soutenu par un fond libyen. L’entreprise a lancé le premier téléphone portable à 2500 f CFA avec les coûts d’appel les plus bas du marché. L’entreprise (ou plutôt le fond qui la porte) peut avoir les arguments solides pour lancer une opération de charme. Mais l’inquiétude des Ivoiriens réside dans les risques de corruption et de délit d’initié qui pourrait entourer cette opération de fusion. L’Etat qui a promis accompagner l’opération doit veiller à ce qu’elle ne soit pas entachée d’irrégularité.

      SUY Kahofi

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      03. mars
      2015
      Société
      1

      Côte d’Ivoire : un guide pour les droits des inculpés détenus

      Les droits de nombreux prévenus en détention sont bafoués
      Les droits de nombreux prévenus en détention sont bafoués

      La Fondation Friedrich Naumann et l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) section Côte d’Ivoire ont présenté ce 3 mars 2015 le guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé. Un outil de lutte contre la torture et surtout les détentions abusives dénoncées par plusieurs rapports des organisations des droits de l’homme.

      Le gouvernement ivoirien a lancé un important projet de réforme judiciaire et pénale depuis la fin de la crise post-électorale. L’objectif est d’améliorer l’accès du contribuable à la justice et surtout d’humaniser les prisons ivoiriennes devenues de véritables mouroirs et des lieux de torture pour les détenus et condamnés. Et c’est justement pour contribuer à inverser cette tendance que le guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé détenu a été édité. Selon Kangah Bilé, le premier vice-président de l’Acat, ce guide « décrit l’intégralité du parcours d’un détenu depuis son inculpation par le juge d’instruction jusqu’à sa mise en liberté ». Ce guide qui permet aux citoyens et aux professionnels d’être informés sur les droits du prisonnier « vient répondre à un véritable besoin dans les procédures judiciaires et de détention en Côte d’Ivoire » indique Sophie Konaté, chargée des programmes de la Fondation Friedrich Naumann.

      En effet les procédures sont encore marquées par des violations des droits des inculpés, des détentions préventives prolongées sans l’accord du procureur, des situations avérées de torture et de brimades sans oublier des cas où des prévenus sont en détention avec des condamnés. Autant de problèmes qui pourtant trouvent une solution avec l’application pure et simple de la procédure de détention prévue par la loi. Le guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé détenu est donc édité et publié au moment opportun grâce à un appui financier de la République fédérale d’Allemagne à travers son ministère des Affaires étrangères. Pour Claus Auer ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, il s’agit d’une contribution à la société civile ivoirienne pour la construction d’un Etat de droit, d’un Etat plus démocratique soucieux du respect des droits de l’homme.

      Le président de l’Acat, Paul Angaman invite les acteurs des droits de l’homme en Côte d’Ivoire à utiliser le guide sur les garanties judiciaires de l’inculpé détenu comme support de plaidoyer et de monitoring auprès des autorités policières et judiciaires. Il va du bien des citoyens ivoiriens, car lorsque les prisons sont des lieux d’injustice, elles deviennent des écoles du crime.

      SUY Kahofi

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      24. févr.
      2015
      Côte d'ivoire
      12

      Des assises complètement décalées : les « gbês » de tata Simone !

      Simone Gbagbo juste avant son grand oral (AFP)
      Simone Gbagbo juste avant son grand oral (AFP)

      Ils se sont régalés les partisans de l’ex-première dame c’est sûr ! Eux qui ont fait le déplacement pour assister au one woman show de la dame de fer restée silencieuse depuis sa sortie de prison.

      Dans le vocabulaire ivoirien, les « gbês » désignent les quatre vérités de quelqu’un. Et depuis le début du procès en assise de la crise postélectorale, de nombreux partisans de Laurent Gbagbo attendaient patiemment la comparution de l’ex-première dame. Comme annoncé, Simone Gbagbo était à la barre ce lundi 23 février 2015 pour son grand oral. Durant 50 minutes elle a ouvertement accusé la France, l’ONU et les troupes fidèles à Alassane Ouattara d’avoir mis la Côte d’Ivoire à feu et à sang. L’ex-première dame ivoirienne dit ignorer ce qu’on lui reproche.  Elle a exposé sa vision de la crise à la cour en faisant un speech digne d’un cours magistral dans un amphithéâtre. Malgré cet exposé, elle a essuyé une salve de questions venant de l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire pendant plus de deux heures se montrant par moments dure dans ses réponses.

      Il y a avait de quoi énerver l’ex-première dame selon ses partisans. Elle devait répondre à la même question quatre fois de suite simplement parce que maître Sounkalo (avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire) et ses pairs prenaient le malin plaisir à jouer avec les nerfs de Simone Gbagbo.

      Avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire : Monsieur le président, l’accusée peut-elle nous dire si elle avait connaissance des résultats qui figuraient sur les documents déchirés par le représentant du FPI ?

      A la question, le juge Dembélé Tahirou cache mal son étonnement, mais se fait fort de répéter la question.

      Le juge : Madame, vous avez compris la question ?

      Simone Gbagbo : Oui monsieur le président j’ai compris mais, le problème c’est que l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire pose des questions bizarres ! (rires dans la salle) Monsieur le président comment je peux savoir ce qui est écrit sur un papier qu’on déchire à la télé pendant que je suis à la maison ? Monsieur le président demandez à l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire de poser la question à M. Damana Pikass puisque c’est lui qui a déchiré le papier ! (rires et murmures dans la salle, mine gênée des membres de la cour).

      Maître Sounkalo et sa suite, loin de tirer les conclusions de ce premier avertissement de l’ex-première dame, vont continuer de jeter de l’huile sur le feu. Cette fois-ci l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire trimballe ses casseroles à la Cour suprême, faisant semblant d’ignorer la position de l’ex-première dame sur le résultat de l’élection présidentielle.

      Le juge : Madame Simone Gbagbo, je vous ai écoutée et donc pour vous lorsque le Conseil constitutionnel a proclamé Laurent Gbagbo président il n’y avait plus de débat politique pour trouver une solution à la crise ?

      Simone Gbagbo : Oui monsieur le président, c’est une question de droit ! Aux Etats-Unis lors du contentieux électoral, il y a eu un recomptage des voix, avant même la fin de l’opération, le Conseil constitutionnel américain a déclaré un candidat vainqueur et personne n’a parlé. (…) Si nous ne respectons pas notre Conseil constitutionnel qui viendra le faire à notre place ? Acceptons nous-mêmes de respecter notre fétiche !

      Une petite voix dans la salle (une voix dosée pour ne pas attirer l’attention du juge) : C’est ça qui est la vérité !

      L’explication de l’ex-première dame ne semble pas satisfaire l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire. Déjà boudé par les journalistes pour avoir l’art de ne pas élever le niveau des débats, le juge en  reformulant sa question va passer un moment désagréable.

      Avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire : Madame Simone Gbagbo, puisque vous êtes convaincue que le candidat Laurent Gbagbo a gagné l’élection, pourquoi après la prestation de serment devant le Conseil constitutionnel étiez-vous d’accord pour le recomptage des voix ?

      Simone Gbagbo : Monsieur le président la question du Conseil constitutionnel est une question de droit… je ne suis pas avocate, mais je pense que j’ai été claire. Si l’avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire ne me comprend pas, je vais l’inviter – et c’est l’enseignante qui parle – à retourner à l’école pour apprendre de nouveau le droit ! La gifle… (Applaudissements et rires se mêlent, les journalistes se pincent entre eux, le juge passe au rouge !)

      Le juge : (aux policiers) Faites-moi venir ceux qui ont applaudi.

      Les hommes en uniforme qui se marraient comme des gamins reviennent à la réalité du procès et de leur fonction. Ils tentent vainement d’identifier des personnes.

      Le juge : (toujours aux policiers) S’il n’y a personne faites-moi venir les cinq premiers qui ont commencé à applaudir !

      Encore plus difficile…

      Le juge : les policiers, je vous ai demandé de faire votre travail. Si quelqu’un applaudit encore vous me l’amenez pour que je puisse le juger. Je vais lui offrir un séjour à la Maison d’arrêt et correction d’Abidjan ! (rires obséquieux dans la salle)

      SUY Kahofi

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      18. févr.
      2015
      NTIC & Hi tech!
      1

      Most Fun : une solution 3D à la portée de tous !

      L’imprimante Most Fun, son scanner et quelques reproductions 3D
      L’imprimante Most Fun, son scanner et quelques reproductions 3D

      La salle de conférence de l’Hôtel Pullman Abidjan-Plateau a servi de cadre à la présentation ce mercredi 18 février 2015 de l’imprimante 3D Most Fun de Hermes Technology. Une solution 3D qui sera distribuée en Côte d’Ivoire par MICROPRO, une société d’assistance et de maintenance informatique. C’est d’ailleurs le premier responsable de cette entreprise qui a présenté l’imprimante au public. Thierry Durantet dans une présentation d’environ 45 mn est revenu sur l’historique de la 3D, son évolution et ses nombreuses applications dans différents domaines d’activité. Cet exposé a permis d’aboutir aux spécificités de l’imprimante 3D Most Fun qui utilise la technologie FDM (Fused Deposition Modeling). Le FDM représente un avantage énorme dans la mesure où il évite tout gaspillage de la matière dans la reproduction d’un objet. La gamme de consommables proposée avec l’imprimante 3D Most Fun permet indifféremment la réalisation d’objets rigides avec l’usage de filaments PLA et d’objets flexibles avec l’utilisation des filaments TPU. Des consommables biodégradables qui respectent donc la législation en vigueur en Côte d’Ivoire sur l’utilisation du plastique.

      Thierry Durantet de MICROPRO présente l’imprimante Most Fun 3D au public
      Thierry Durantet de MICROPRO présente l’imprimante Most Fun 3D au public

      Le public a manifesté un véritable intérêt pour l’imprimante 3D Most Fun en témoigne les questions qui ont suivi la présentation de Thierry Durantet. Les domaines d’application de l’imprimante 3D Most Fun sont très variés et s’étendent de l’orthodontie pour le médical au prototypage pour l’industrie avec des gains importants au niveau du coût de reproduction, du temps et de l’achat même de l’imprimante. Les particuliers ou entreprises intéressés pourront se procurer la Most Fun 3D à moins de 1000 € soit 590.000 f CFA HT ! Un investissement rentable au regard des nombreux avantages qu’offre l’imprimante Most Fun 3D.

      SUY Kahofi

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      09. févr.
      2015
      Côte d'ivoire
      3

      Victoire des Eléphants : à chacun sa célébration !

      Enfin un deuxième trophée pour la Côte d’Ivoire
      Enfin un deuxième trophée pour la Côte d’Ivoire

      Après une longue marche de 23 ans vers le sacre continental parsemée de plusieurs échecs, la Côte d’Ivoire est enfin parvenue à décrocher le second trophée de son histoire avec une équipe remaniée à 95%. La victoire des Eléphants footballeurs sur les Blacks Stars du Ghana a été célébré à Abidjan jusqu’au petit matin. Pourtant avant le début de la compétition, rares étaient les analystes sportifs qui classaient les Eléphants parmi les favoris. Visiblement, les projections de Jacques Anouma, ancien président de la fédération ivoirienne de football ont été les bonnes. La Côte d’Ivoire championne d’Afrique et à peine le coup de sifflet final a retenti que les rues d’Abidjan, les maquis et les bars étaient noirs de monde ! Mais sur la toile chacun avait sa manière de célébrer cette victoire des Eléphants. Il y a en premier les supporteurs tout simplement heureux….sans autres formes de calcul.

      CAN_7CAN_3Suivent les éternels provocateurs parmi lesquels on pourrait classer les fans de Yaya Touré et de Didier Drogba. Car à peine le coup de sifflet final a retenti que le débat sur les présumés échecs du capitaine Didier Drogba et du capitaine victorieux Yaya Touré refait surface.

      CAN_8CAN_5Il y a avait les plus sceptiques que l’histoire et les gants de Copa Barry ont ramené à la réalité. Comme quoi il ne fallait pas vendre la peau du Renard (Hervé) avant la fin du match.

      CAN_4Il y a aussi et surtout les révoltés contre la récupération politique et ethnique d’une victoire qui revient à tout un peuple. Ces derniers s’insurgent contre une sortie hasardeuse du ministre ivoirien de la Communication sur les antennes de la RTI. Parmi ces nombreuses phrases celle-ci qui a agacé plus d’un : « Alassane Ouattara = Chance » ! Comme si tous les présidents ivoiriens avant lui portaient la poisse !

      can_1Enfin il y a ceux qui croient aux signes d’une histoire qui se répète et voici leurs arguments. En 1992 la Côte d’Ivoire remporta la finale face au Ghana. En ce moment Laurent Gbagbo était en prison. Un an après Houphouët Boigny meurt ! Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire remporte le trophée continental face au Ghana et Laurent Gbagbo est encore en prison. La coupe est là donc un an après celui qui est au pouvoir doit mourir !

      CAN_6Alassane Ouattara va-t-il mourir comme Houphouët Boigny un an après avoir posé ses mains sur le trophée de la CAN ? Attendons 2016 pour avoir une réponse ! Pour les ivoiriens biens heureux comme moi, je retiens un seul signe de l’histoire qui se répète. La chance aura souri à la Côte d’Ivoire 23 ans après Sénégal 92 face au Ghana sous les gants et le coup de pied d’un autre Gardien après Gouaméné Alain, Copa Barry !

      SUY Kahofi

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      Auteur·e

      L'auteur: Suy
      Kahofi SUY est journaliste et formateur pour la Fédération Internationale des Journalistes Scientifiques. Il aime bien se définir comme un enfant de la radio. Son expérience s’est faite en grande partie grâce à ce média. Il fait ses premières armes sur les radios de proximité ivoiriennes puis décide de passer à une vitesse supérieure. Après une expérience enrichissante à SUD Fm, la première radio privée du Sénégal, il a passé 5 ans à la West Africa Democracy Radio, la première radio d’information continue pour l’Afrique de l’Ouest. Il découvre fin 2009 l’univers des blogs et de la presse en ligne grâce au Projet Avenue225. Très vite, il prend goût à l’écriture web et rejoint le projet Mondoblog où il anime un blog d’actualité sur la Côte d’Ivoire. NB : Ce que je dis sur ce blog n'engage aucun des médias avec lesquels je collabore.

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