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    La côte d'ivoire au jour le jour!
      06. mars
      2016
      Nouvelles du pays
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      La Côte d’Ivoire passe en mode MASA ! (art et culture)

      Abidjan, capitale de la culture africaine…pour une semaine
      Abidjan, capitale de la culture africaine…pour une semaine

      Le Marché des arts et du spectacle africain en abrégé MASA a ouvert ses portes ce week-end à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. 37 pays d’Afrique et du monde participeront à la 9ème édition de cette rencontre consacré à l’art et à la culture.

      Les scènes et les espaces d’exposition du MASA 2016 seront partagés par 2000 participants spécialisés dans plusieurs disciplines. Sculpture, danse, art et image numérique, production, théâtre ou encore métier de la scène vont attirer vers les espaces dédiés au marché visiteurs mais aussi et surtout potentiels acheteurs (300 diffuseurs internationaux) venus du monde entier. Cette 9ème édition promet d’être riche en couleur et en spectacles en témoigne le grand show d’ouverture offert aux festivaliers. Le concert « Akwaba » a réuni sur le podium du palais de la culture d’Abidjan-Treichville plusieurs gloires de la musique ivoirienne.

      Antoinette Konan, Jean Baptiste Ziboti, Tiane, Monique Séka ou Aïcha Koné sont venus rappeler tour à tour que la Côte d’Ivoire qui est une terre de culture et de grands artistes veut promouvoir l’art africain à travers le MASA. C’est la raison laquelle le premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan à rappeler que « l’avenir de la culture du monde se joue sur les scènes d’Afrique » et le continent entend mettre les moyens pour la réussite de tel rassemblement. La Côte d’Ivoire le montre en finançant le MASA à hauteur de 60% du budget total, 15% par l’Organisation internationale de la francophonie et 25% par divers partenaires. Le Directeur général du MASA, le Pr Yacouba Konaté a « salué et remercié l’Etat ivoirien pour la bienveillance et la diligence avec laquelle le dossier du MASA a été traité ». Cette implication au plus haut niveau des autorités ivoiriennes sera l’une des clés de la réussite de cet évènement devenu une rencontre mondiale depuis 20 ans.

      Des formations, des spectacles, des rencontres professionnelles et des cercles de réflexions artistiques meubleront cette 9è édition du MASA. Ces différentes activités seront réparties à Abidjan, Bouaké, Grand Bassam et Adzopé. Notons que le Marché des arts et du spectacle africain qui s’est ouvert ce 5 mars est prévu pour s’achever le 12 mars prochain.

      SUY Kahofi

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      21. févr.
      2016
      Nouvelles du pays
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      Affaire Yacou le Chinois : un crime d’Etat ?

      Yacou le Chinois, un prisonnier pas comme les autres
      Yacou le Chinois, un prisonnier pas comme les autres

      Le tristement célèbre prisonnier et tortionnaire Coulibaly Yacouba alias Yacou le Chinois ou El Capo n’est plus. Il a été refroidi ce samedi 20 février lors d’une opération policière dont les images en disent long sur la violence.

      Il était bien plus qu’un roi à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) et ceux qui ne l’ont jamais vu dans son élément ne le comprennent sans doute pas encore. Yacou le Chinois faisait la pluie et le beau temps dans l’une des prisons les plus importantes de la Côte d’ Ivoire. Lorsqu’il faisait son entrée à la MACA, les gardes lui vouaient un profond respect, un peu comme un officiel qui arrivait en visite. Sauf que Yacou le Chinois n’est pas un officiel mais bien un prisonnier. Son histoire est celle d’un braqueur et criminel de haut vol déjà condamné à 20 ans de prison. Il purge sa peine lorsque surviennent les évènements de la crise post-électorale. En lançant un assaut sur cette prison, les Forces pro-Ouattara lui permettent de recouvrer la liberté. D’ailleurs il va combattre à leur côté puis intégrer leur rang. Le prisonnier devient donc élément des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) où il obtient le grade de caporal. De cette courte époque de « loyaliste » on retiendra seulement son sobriquet El capo en référence à son grade. Mais l’uniforme ne semble pas être sa tasse de thé car quand bien même il le porte il va retomber dans le crime. Il est reconduit en cellule au terme d’un braquage avec mort d’homme. Cette fois ci il doit purger une peine de 20 ans ferme. Son emprisonnement devient très vite un exil doré. Toujours bien vêtu avec une table garnie au quotidien, il impose une nouvelle discipline au sein de la prison. Il interdit les viols et n’hésite pas à tabasser à mort ceux qui rouspètent. Il gérait à la limite la prison en y organisant un juteux trafic de drogue, de téléphones portables, d’arme à feu et de « location » des cellules aux prisonniers. Depuis sa cellule VIP du bâtiment C, Yacou décidait, moyennant paiement de qui devait occuper quelle cellule dans la prison. Au-delà, l’ancien caporal des FRCI organisait depuis sa cellule de nombreux vols et attaques de domiciles. Il dirigeait une mini-armée au sein de la prison connu sous l’appellation de Yacou Gnang. Tout Abidjan le savait, les journalistes le dénonçaient, les activistes en parlaient sur les réseaux sociaux…mais le régime Ouattara laissait faire !

      Un collabo du régime Ouattara

      Lorsqu’il devient le tortionnaire des prisonniers politiques pro-Gbagbo, de nombreux ivoiriens commencent à comprendre d’où lui venait son pouvoir. On voit en lui l’homme de main du régime Ouattara et particulièrement du ministre d’Etat Hamed Bakayoko. El Capo avait « carte blanche » pour brutaliser les prisonniers politiques. Ils étaient passé à tabac avec une rare violence. Les visages tuméfiés, les lésions aux organes génitaux et les longs séjours à l’hôpital du pénitencier pour différentes fractures sont la preuve de l’acharnement du chef de gang sur les détenus. Le contrôle de la MACA échappait totalement Gouvernement d’où l’affectation d’Amonkou Monsan en qualité de régisseur. Il remplaçait à ce poste Koné Hincléban vidé pour corruption ! Ses premières prises de décision vont clairement indiquer qu’il n’était pas en villégiature mais venu plutôt pour réaffirmer l’autorité du pouvoir d’Abidjan sur sa prison. Ayant eu vent de la fermeté du nouveau régisseur, Yacou le Chinois tente dans un premier temps de le corrompre. Il remet la somme de 4.000.000 f CFA à ses hommes de main pour acheter la conscience du nouveau patron afin de lui permettre de continuer de mener ses activités répréhensibles dans la prison. Amonkou Monsan refuse car il ne semble pas être intéressé par l’argent sale. Le nouveau régisseur va plus loin en demandant le transfèrement du demi-dieu de la MACA vers un autre pénitencier : le camp pénal de Bouaké. Depuis de longues semaines il résiste mais sent que sa parcelle de pouvoir se réduit car le régisseur veut se débarrasser de lui. Le clash entre Yacou le Chinois le patron officieux de la MACA et le régisseur était inévitable.

      Opération policière ou assassinat ?

      Impossible d’avoir deux capitaines dans un bateau. Du chef de gang et du régisseur quelqu’un devait céder. Force étant à l’autorité, c’est Amonkou Monsan qui finalement prendra le dessus. Les éléments des forces de sécurité ivoirienne (police, gendarmerie et gardes pénitenciers) ont lancé un assaut sur la prison avec pour objectif de déloger Yacou le Chinois ce 20 février. Les combats font rages et le chef de gang demande à se rendre autour de 11 h 30. Sa requête n’émeut personne et la fusillade va se poursuivre. Au final, 10 personnes sont tués dont un élément des forces de sécurité ivoirienne et plusieurs blessés. C’est la fin pour El Capo… Sa mort fait étrangement penser bien plus à une opération visant à se débarrasser de lui. En effet, le régime Ouattara a traîné pendant de longues années deux (2) boulets : le mercenaire Amadé Ouréni et Yacou le Chinois. Le premier cité était le maître incontesté des forêts de l’ouest ivoirien. Il avait exproprié de nombreux paysans et estimait que ces plantations étaient son butin de guerre. Face aux critiques de plus en plus sévères de la société civile et surtout des partenaires au développement, l’intouchable mercenaire burkinabé sera arrêté. Lorsque que les hommes de main du régime Ouattara deviennent encombrants, tout est fait pour les éliminer ! Yacou le Chinois ne servait plus à rien et ses maîtres n’en voulaient plus également. Il laisse une place très convoité par les survivants de son gang et par d’autres caïds en détention. L’administration pénitentiaire a du mourant à se faire car sans un maintien de son autorité, c’est une guerre de succession qui risque de se déclencher. Elle conduira à la naissance d’un nouveau Yacou le Chinois ou d’un retour à la cartellisation de la MACA comme par le passé.

      SUY Kahofi

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      28. janv.
      2016
      Nouvelles du pays
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      Procès Laurent Gbagbo, la presse ivoirienne en parle

      Laurent Gbagbo et son dauphin dans le box des accusés
      Laurent Gbagbo et son dauphin dans le box des accusés

      Laurent Gbagbo – Charles Blé Goudé, voici les deux noms les plus relayés ce jeudi par la presse ivoirienne et pour cause, c’est aujourd’hui que s’ouvre à La Haye le procès de l’ancien président ivoirien et du général de la rue indique Fraternité Matin. Pour Le Patriote, c’est le début de la fin, Laurent Gbagbo, l’ex-dictateur selon le confrère s’engage dans un marathon judiciaire où il risque au bas mot 30 ans de prison. Quant à Charles Blé Goudé l’agitateur, il va payer le prix fort puisse que Fatou Ben Souda affirme qu’elle détient les preuves des viols, vols, pillages et tueries du camp Gbagbo renchérit L’Expression. Et avant même que les juristes au Pays-Bas n’ouvrent le débat, le Gouvernement Ouattara a déjà poussé certains prévenus dans le trou ! Bruno Koné le porte-parole du Gouvernement ivoirien à la une de Nord-Sud Quotidien estime qu’il est « inacceptable que Blé Goudé plaide non coupable ». Trop de preuves l’assaillent mais pour Le Démocrate il faut laisser la CPI faire son travail afin que la vérité sur la crise post-électorale soit enfin sue ! Oui, la vérité sera sue car il s’agit du procès de l’Afrique libre contre un système néo-colonialiste qui s’ouvre à La Haye et dans cette parodie juridique dictée par l’occident, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont face à l’histoire note La Tribune Ivoirienne. C’est la raison pour laquelle La Nouvelle Nation met déjà en garde le bureau du procureur et la cours : la CPI joue aujourd’hui sa crédibilité ! Vous avez dit crédibilité ? Pour Le Quotidien d’Abidjan la CPI l’a perdu il y a bien longtemps. Les preuves farfelues de Fatou Ben Souda, Maître Emmanuel Altit entend les balayer tout net. L’avocat de Laurent Gbagbo affiche sa sérénité tout comme son client pour lequel un nombre important de militants et sympathisants sont déjà présents au Pays-Bas. Les hôtels sont tous pleins relaie Le Temps sur la base des informations transmises par son envoyé spécial. Aujourd’hui on se mobilise pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, demain certains ivoiriens le feront pour d’autres car Fatou Ben Souda n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle réclame Simone Gbagbo et prévient le camp Ouattara : « nous enquêterons sur les forces qui étaient opposées à Laurent Gbagbo » barre en page de couverture Soir Info. Cette mise en garde fait dire au quotidien L’Inter que Fatou Ben Souda entend aussi frapper dans le camp Ouattara.

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      24. janv.
      2016
      Nouvelles du pays
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      Inquiétants SMS de mise en garde contre le terrorisme

      D’où viennent réellement ces SMS ?
      D’où viennent réellement ces SMS ?

      Depuis les attentats de Ouagadougou, les Ivoiriens se sentent réellement sous la menace terroriste. Malgré les assurances des ministères de la défense et de la sécurité, la crainte se lit sur les visages dans un pays qui a connu dix ans de violence politico-militaire. Et ces dernières 24 heures n’ont pas arrangé les choses, en raison de SMS diffusés en masse, plaçant Abidjan dans le collimateur des djihadistes.

      Les SMS de mise en garde contre une attaque terroriste imminente sur Dakar et Abidjan ont été à l’origine partagés sur les téléphones portables d’expatriés installés dans la capitale économique ivoirienne. Plusieurs sources employées par des consortiums internationaux ont confirmé ses SMS dont le contenu porte pour certains la mention « ambassade de France » ou « ambassade des Etats-Unis ». Le contenu du message est clair : il invite de façon express ses destinataires à éviter les lieux touristiques et de grand rassemblement, à ne fréquenter les hôtels d’Abidjan qu’en cas de nécessité et de faire preuve d’extrême prudence lors de leurs différents déplacements.

      Ces SMS sont-ils fondés, quand bien même ils ont été confirmés par plusieurs sources ? Inquiets, les Ivoiriens se demandent s’il ne s’agit pas à nouveau de canulars concoctés par des esprits malins se plaisant à effrayer Monsieur Tout-le-monde. En effet, à plusieurs reprises ces SMS dits de source sûre se sont avérés être de simples pétards mouillés ! On se souvient entre autres d’histoires rocambolesques comme la mort de Jacques Chirac, le crash d’un aéronef à bord duquel se trouvait Nicolas Sarkozy, des cas d’Ebola cachés aux Ivoiriens ou de l’arrivée de djihadistes dans certaines villes de la Côte d’Ivoire… tout ceci par SMS, et chaque fois fruit de la rumeur.

      SUY Kahofi

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      14. janv.
      2016
      Nouvelles du pays
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      Nouveau gouvernement ivoirien : un petit club d’ami au sommet de l’Etat

      L’économiste né va conduire de nouveau son pays dans les dépenses inutiles
      L’économiste né va conduire de nouveau son pays dans les dépenses inutiles

      Le nouveau gouvernement ivoirien s’est réuni pour la première fois ce 13 janvier 2016. Un premier conseil des ministres sans round d’observation comme pour dire qu’être ministre sous Alassane Ouattara n’est pas un moment de villégiature.

      Il y a toujours de quoi rire quand on voit combien de fois les africains ont le chic pour se tailler le ridicule en tout temps. Depuis l’indépendance des pays africains jusqu’à ce jour, le gaspillage du denier public par tous les moyens semble être une priorité pour ceux qui sont choisis comme chef d’Etat. Ces présidents d’Afrique et leur petits clubs d’amis arrivent aux affaires non pas pour servir mais pour se servir et cela transparait dans les gouvernements aux effectifs pléthoriques auxquels nos pays sont hélas habitués. C’est le cas encore une fois en Côte d’Ivoire avec un Gouvernement de 36 personnes cooptées par un certain Alassane Ouattara que d’aucun affuble du titre pompeux d’économiste de classe international ! Visiblement dans sa conception de l’économie moderne, il n’y a pas de place pour les économies à réaliser sur le train de vie de l’Etat. Pendant que dans certains pays on se serre la ceinture pour éviter que les contribuables ne payent plus, en Côte d’Ivoire notre champion de l’économie, ancien cadre du FMI ferme les yeux sur cette tendance mondialement adopté par les pays sérieux pour donner de nouveau dans le gaspillage.

      36 ministres c’est 36 salaires supérieurs à 8.000 euros, 36 berlines de luxe à entretenir (ce chiffre peut tripler !), 36 maisons de fonction avec personnel au frais du contribuable, 36 souches de bonds de carburant illimités, 36 abonnements téléphoniques et internet no limit ! 36 ministres c’est aussi 36 grilleurs d’arachides et potentiels « voleurs » en col blanc à qui personne ne viendra un seul jour demander des comptes. Car si dans ce pays on demandait des comptes, certains ministres que je vois d’ici ne seraient plus en fonction. En effet les conditions sont créées pour leur dire qu’ils appartiennent à un club d’amis qui a le libre choix de faire ce qu’il veut. La composition même du Gouvernement ivoirien le montre. Des ministères ont été créés ou scindé simplement pour faire de la place à un ami que le Président Alassane Ouattara n’a pas pu contenter lors de son premier mandat ou d’allier politique qu’on ne veut pas perdre. A titre d’exemple, le ministère de la justice est scindé en deux nouveaux ministères. Dans un même pays le garde des sceaux, ministre de la Justice qui hier s’occupait des droits de l’homme doit désormais s’en passer. Un nouveau ministère des droits de l’homme et des libertés publiques est créé ! Qu’est ce qui peut bien être du ressort de la justice, du droit et de la dignité humaine qui échappe à la notion de droit de l’homme ? L’économiste né qui dirige la Côte d’Ivoire n’a-t-il pas vu qu’il créait là une nouvelle dépense inutile ? Idem pour le doublon ministère de la construction et de l’urbanisme et ministère de l’habitat et du logement social ! Deux ministères crées pour les mêmes objectifs et qui vont engloutir les impôts durement payés des ivoiriens. On ne s’arrêterait pas en si bon chemin sans citer les ministères de la santé et de l’hygiène publique et celui de la salubrité urbaine et de l’assainissement. Peut-on être en charge de la santé et de l’hygiène publique sans faire de l’assainissement et lutter pour un meilleur cadre de vie des populations ?

      C’est donc ça l’ivoirien nouveau selon Alassane Ouattara : on prend les mêmes et on recommence. Mes calculs sur le départ de certains ministres vomis par le peuple ont donc été faux comme pour la majorité des ivoiriens.

      On prend donc les mêmes et surtout on crée les conditions de la continuité d’un système de gestion de la chose publique marqué sur le gaspillage, les copinages et la promotion du concept ethno-tribalique de RATTRAPAGE ETHNIQUE. En effet sur 39 ministres, 18 sont originaires du nord de la Côte d’Ivoire. C’était comme si les seules intelligences présentes dans ce pays ne sont visibles que dans le nord ou dans le clan familial du Président de la République. Certains ivoiriens ont cru voir un nouveau gouvernement, moi je continue de voir un petit club d’amis au sommet de l’Etat avec de nouveaux ministères crées pour contenter des copains et des copines !

      SUY Kahofi

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      05. nov.
      2015
      Nouvelles du pays
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      Alassane Ouattara acte 2 : que faut-il espérer ?

      Alassane Ouattara lors de sa prestation de serment
      Alassane Ouattara lors de sa prestation de serment

      En Octobre 2015, la Côte d’Ivoire était l’épreuve d’une élection présidentielle apaisée. Après la crise post-électorale de 2010, certains observateurs craignaient que le pays ne puisse pas vaincre les vieux démons de la division. La veille de l’élection, de nombreux ivoiriens se sont rués vers les supermarchés pour dévaliser les rayons et faire des stocks de nourriture et autres provisions. Au finish il y a eu plus de peur que de mal, l’élection présidentielle s’est passée dans le calme. Aucun incident majeur n’a été signalé et sur toute l’étendue du territoire nationale les ivoiriens ont voté dans le calme et surtout la discipline. Sur 3.129.742 suffrages exprimés Alassane Ouattara a recueilli 2.618.229 voix. Il réalise ainsi un score de 83,66 %, supérieur à la majorité absolue requise soit 1.564.872 voix. Le candidat du RHDP est donc proclamer président de la République de Côte d’Ivoire dès le premier tour du scrutin. L’ancien (nouveau) président ivoirien ne se voile pas la face : les tâches qui l’attendent sont très importantes. Quelles sont les attentes des Ivoiriens pour ce second quinquennat d’Alassane Ouattara ? Son projet de modification de la Constitution Ivoirienne peut-il réellement se faire ? Je vous invite à écouter ma position sur ces deux questions dans cette édition d’Afrique 7 jours sur la Deutsch Welle.

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      24. oct.
      2015
      Côte d'ivoire
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      Observateur et non gardien du processus électoral

      Une mission d’observation ne désigne pas le vainqueur d’une élection
      Une mission d’observation ne désigne pas le vainqueur d’une élection

      A chaque scrutin, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEDEAO et les Organisations de la société civile déploient des observateurs. Leur arrivée est souvent saluer par de nombreux acteurs cependant leur rôle n’est pas réellement compris par une frange importante de la population.

      Le premier cas rapporté dans l’histoire moderne de l’observation internationale des élections remonte à 1857. Une commission européenne formée par les représentants de l’Autriche, l’Angleterre, la France, la Prusse, la Russie et la Turquie ont observé les élections générales tenues dans les territoires controversés de la Moldavie et de la Wallachie. Depuis cette date, des pays indépendants, souverains et détenteurs de tous les droits sur leurs processus électoraux acceptent d’inviter d’autres institutions pour réaliser ce monitoring démocratique.

      Les observateurs sont généralement vêtus de la chasuble de l’organisation ou de l’institution qu’ils représentent. Ils écument en une journée de nombreux bureaux et centres de vote à la recherche d’informations sur le scrutin. Contrairement aux idées reçues, les observateurs ne sont pas les chiens de garde du scrutin ou des donneurs de leçon venus superviser l’action de la Commission Electorale Indépendante (CEI). D’ailleurs, pour montrer que les observateurs ne sont en rien au-dessus de cette institution, c’est elle qui leur délivre leurs accréditations. Dans les faits, l’observateur comme son nom l’indique « observe le scrutin » et selon le baromètre fixé par son organisation émet des avis ou rapports. « La présence d’observateurs internationaux des élections, à l’invitation d’Etats souverains, peut faire toute la différence en ce sens qu’elle permet d’assurer que les élections fassent réellement avancer le processus démocratique » indique Kofi Annan, l’ancien secrétaire général des Nations Unies. L’observation électorale est donc une manière pour un pays de dire haut et fort (et preuves à l’appui) qu’il est porteur et promoteur de valeurs démocratiques. Ces preuves sont fournies par des missions d’observation internationales ou celles qui sont suscitées au plan national par les OSC.

      Les missions d’observation ne désignent pas le vainqueur d’une élection. Elles établissent des normes qui selon elles doivent être respectées pour qualifier le scrutin de démocratique, transparent et apaisé. Par exemple, une mission d’observation peut tabler sur les violences électorales, l’accès aux différents lieux de vote, la fiabilité dans le transfert des résultats, la disponibilité du matériel électoral, l’expérimentation de la biométrie, le respect du code électoral… Grâce à un baromètre de notation propre à chaque mission, elles décident au final de dire si oui ou non l’élection fut transparente. Pour arriver à juger un scrutin, la mission d’observation doit incarner certaines valeurs : neutralité, impartialité et transparence. Ce sont ces valeurs qui ont présidé au choix des observateurs de PEACE-Côte d’Ivoire. La Plateforme des organisations de la société civile pour des élections apaisées, crédibles et équitables en Côte d’Ivoire (PEACE-CI) va déployer ce 25 octobre 2000 observateurs sur toute l’entendue du territoire national ivoirien. Selon Fofana Mamadou coordonnateur du projet « Baromètre des élections crédibles et apaisées en 2015 », les observateurs de PEACE-Côte d’Ivoire jouissent d’une crédibilité avérée. « Ils n’appartiennent à aucun parti politique et ont été formé pour faire remontrer vers la ESR (Electoral Situation Room) des informations crédibles et fondées » nous explique Fofana Mamadou. Deux méthodes d’observation sont généralement utilisées dans les processus électoraux. La première consiste à observer le scrutin et à produire un rapport en fin de mission. L’autre approche consiste à observer le scrutin en temps réel et à faire automatiquement des recommandations aux acteurs engagés pour le parfaire. C’est cette deuxième méthode qu’a choisi PEACE-Côte d’Ivoire pour mieux impacter le scrutin de dimanche.

      SUY Kahofi

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      22. oct.
      2015
      Yes! Youth can!
      0

      PEACE-CI et OSIWA tweetent pour des élections apaisées

      Le bloggeur doit être un acteur de paix
      Le bloggeur doit être un acteur de paix

      La Plateforme des organisations de la société civile pour des élections apaisées, crédibles et équitables en Côte d’Ivoire (PEACE-CI) et son partenaire OSIWA (open society initiative for West Africa) ont organisé ce 21 octobre un tweet-up autour du thème « l’engagement du citoyen web 2.0 en période électoral : cas de la Côte d’Ivoire ».

      Le thème du tweet-up a été décortiqué par Fernand Dedeh journaliste-blogueur, ancien chef du service sport de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI). Les deux (2) heures de débat ont permis de discuter de l’apport et des limites de l’usage des réseaux sociaux en période électorale. Dans le vocabulaire du web, un tweet-up est un rassemblement d’utilisateurs du réseau social Twitter (twitterers). Organisé à ses débuts en ligne (rendez-vous virtuel), il est de plus en plus un rendez-vous « en réel » où l’évènement est retransmis en direct via les réseaux sociaux. Au cours de son exposé liminaire, le conférencier est revenu longuement sur l’univers des réseaux sociaux et le développement du blogging en Côte d’Ivoire. L’exposé a clairement montré la force d’internet dans la diffusion de l’information et le caractère interactif de cette plateforme.

      Internet peut contribuer à la promotion de l’information en période électorale cependant il peut aussi créer des situations de tension si l’information est mal donnée. Rumeurs et fausses informations peuvent être véhiculées d’où un minimum d’éthique dans le traitement de l’information. Les bloggeurs ont donc été invités à être fidèles aux faits et surtout à s’informer sur les textes qui régissent le processus électoral. L’organisation de la CEI, le code électoral, les dispositions sécuritaires dans les bureaux sont autant de point que le bloggeur doit connaitre pour mieux rendre compte de l’actualité du processus électoral et du vote. L’activité de blogging étant du ressort du traitement de l’information, le bloggeur doit clairement comprendre qu’en cette période électorale il doit être un acteur du vivre ensemble à travers ses écrits. Pour y arriver, il doit comprendre le processus électoral, être conscient de sa responsabilité étique et social et avoir un minimum de bon sens dans le traitement de l’information avant sa mise en ligne. « Que personne ne puisse douter des écrits du bloggeur » a conclu Fernand Dedeh. Notons que le tweet-up a été retransmis par deux radios de proximité d’Abidjan à savoir Radio Arc-en-ciel et Radio Yopougon.

      Suy Kahofi

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      14. oct.
      2015
      Nouvelles du pays
      7

      Tout pour comprendre la Situation Room

      La Situation Room pour aider à des élections apaisées
      La Situation Room pour aider à des élections apaisées

      Le partenariat entre le WANEP-CI et OSIWA se matérialise à travers un projet intitulé : « Baromètre des élections crédibles et apaisées en Côte d’Ivoire en 2015 ». Ce projet comporte une innovation de taille, il s’agit de la mise sur pied de la première ESR (Electoral Situation Room) dans le pays lors d’une élection.

      Les organisations de la société civile sont dans le bain du processus électoral depuis plusieurs mois. Elles multiplient les initiatives de formation et de sensibilisation citoyenne pour contribuer à des élections crédibles et sans violences. Le WANEP, le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix section Côte d’Ivoire n’est pas en reste. Grâce à l’appui de la Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), l’organisation continue d’exécuter sa feuille de route concernant le projet « Baromètre des élections crédibles et apaisées en Côte d’Ivoire en 2015« . Après la mise en place de la Plateforme des organisations de la société civile pour des élections apaisées crédibles et équitables en Côte d’Ivoire (PEACE-CI), le WANEP a effectué le monitoring de l’enrôlement des électeurs. S’en suivent le monitoring des médias (conduit avec l’OLPED), la formation des observateurs et la mise en place de la Situation Room le 24 octobre 2015 à l’Hôtel Tiama (Abidjan-Plateau). Il s’agit d’un quartier général de centralisation des données électorales collectées par les équipes terrain de PEACE-CI. Ces équipes sont composées de 2 000 observateurs qui doivent rendre compte en temps réel du processus électoral. Trois chambres vont composer la Situation Room : la chambre technique, la chambre intermédiaire et la chambre de décision.

      La chambre technique est composée d’informaticiens professionnels (opérateurs) qui auront la responsabilité de saisir les données qui seront acheminées par les observateurs. Ils bénéficieront d’un plateau technique composé d’ordinateurs et de logiciels dédiés à la gestion d’une ESR. Les données seront ensuite transmises à la chambre intermédiaire composée d’analystes expérimentés dans des domaines très variés : genre, communication, politique… Ces analystes seront appuyés dans leur action par huit responsables d’organisation de la société civile (OSC). Selon Fofana Mamadou, coordonnateur du projet « les 8 responsables d’OSC ont été choisis pour leur excellente maîtrise du processus électoral depuis 2010 et leur connaissance du mécanisme des élections en Côte d’Ivoire ». Les informations consolidées par les opérateurs seront donc analysées par la chambre intermédiaire en temps réel et au cas par cas.

      A titre d’exemple, sur le terrain « les observateurs peuvent noter l’absence de stickers dans un bureau. La chambre intermédiaire va donc formuler des recommandations afin que la Situation Room puisse informer les acteurs en charge de corriger ce dysfonctionnement » nous explique Fofana Mamadou. Pour chacune des situations, des recommandations seront faites à la dernière chambre. Il s’agit de la chambre de décision où siègent sept personnalités choisies sur la base de critères rigoureux. Elles sont reconnues pour leur intégrité morale, font l’unanimité auprès des acteurs du processus et leurs propositions ne peuvent être contestées parce que crédibles. La chambre de décision pourra transmettre aux acteurs engagés dans le processus électoral les propositions et recommandations en temps réel pour en assurer la bonne marche. Il est important de noter que les informations collectées sur le terrain par les observateurs depuis les différentes localités seront stockées sur une plateforme en ligne.

      SUY Kahofi

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      Auteur·e

      L'auteur: Suy
      Kahofi SUY est journaliste et formateur pour la Fédération Internationale des Journalistes Scientifiques. Il aime bien se définir comme un enfant de la radio. Son expérience s’est faite en grande partie grâce à ce média. Il fait ses premières armes sur les radios de proximité ivoiriennes puis décide de passer à une vitesse supérieure. Après une expérience enrichissante à SUD Fm, la première radio privée du Sénégal, il a passé 5 ans à la West Africa Democracy Radio, la première radio d’information continue pour l’Afrique de l’Ouest. Il découvre fin 2009 l’univers des blogs et de la presse en ligne grâce au Projet Avenue225. Très vite, il prend goût à l’écriture web et rejoint le projet Mondoblog où il anime un blog d’actualité sur la Côte d’Ivoire. NB : Ce que je dis sur ce blog n'engage aucun des médias avec lesquels je collabore.

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