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    La côte d'ivoire au jour le jour!
      30. déc.
      2014
      Non classé
      1

      Arnaques sentimentales de fin d’année : ma go était la go d’un ami !

      Au maquis, il y a les doubleuses et les doubleurs !
      Au maquis, il y a les doubleuses et les doubleurs !

      Avec qui vais-je passer mon 24 ou mon 31 décembre ? Voici une question qu’on ne devrait pas se poser. Et pourtant, mariés ou célibataires, hommes ou femmes se font doubler lors des fêtes de fin d’année : voici une de ces histoires…

      J’avais tellement mis du temps pour conquérir la sulfureuse Sorelle que je me suis donné pour objectif de lui sortir le grand jeu ce 31 décembre. Pour elle j’étais prêt à tout ! En digne gentleman, j’ai pris le soin de lui offrir la robe de ses rêves avec un sac à main, des bijoux et des chaussures assorties. Pour ses soins je lui ai offert des mèches brésiliennes naturelles, un soin complet du corps et du visage. Cela m’a coûté un bon petit pactole mais elle le méritait. 31 décembre, je devais passer récupérer « ma » belle Sorelle à 20 heures pour la messe à la paroisse Saint Joseph puis continuer notre petite soirée en amoureux au Ciguss Night-Club. A 19 h 30, je prends le soin de l’appeler pour lui dire que je serai à l’heure au rendez-vous et que j’ai hâte de la voir dans la robe que lui ai offerte.

      A 20 heures j’arrive chez Sorelle. Sa mère me dit qu’elle vient juste de sortir sans toutefois dire où elle allait. Je papote avec la mère pendant deux (2) heures juste pour attendre ma dulcinée mais après tout ce temps point de Sorelle. Je l’appelle sur son portable mais là j’entends juste ce message : « Orange bonjour, votre correspondant ne peut être joint, merci de renouveler votre appel ». Pendant trente minutes je n’arrivais toujours pas à la joindre. Or les amis sont là…avec leurs copines…et moi je suis seul ! C’est là qu’une fille du groupe s’avance courageusement et me dis : « Francis, Sorelle t’a doublé ». Ah j’étais pour la première fois le dindon de la farce. Ruiner mon CFA sur une go pour aller au maquis seul ? « Garçon n’a pas pitié » comme on le dit à Abidjan parce que c’est ce moment que mes amis, nonobstant ma colère ont commencé à se moquer de moi en faisant l’inventaire des cadeaux que j’ai offert à celle que je croyais être mienne. La soirée du 31 décembre s’annonçait très mal pour moi, il fallait vite trouver un moyen de vite oublier cette doubleuse de Sorelle. « Laisse tomber Francis, on a tous été doublé un jour. Viens, on va à la Rue…qui sait tu auras la chance d’avoir une balle perdue ou une go doublée » me lance moqueur Gildas. Mes amis qui continuaient de se moquer de moi ont décidé de vite me faire oublier cette doubleuse.

      Nous sommes allés réveillonner dans le meilleur maquis du quartier. A peine arrivés, que le petit groupe tombe sur Paul-Valérie, le fils d’un « grand quelqu’un » du pays parti étudier depuis 5 ans à Montréal. Il était revenu juste pour passer les fêtes de fin d’année pour fuir dit-il l’hiver. Très heureux de me revoir après toutes ces années, il insiste pour être le payeur de la petite bande sachant qu’à Baby il y a une devise qui dit que « c’est l’arrivée qui paye ». Il me dit en traversant le maquis qu’il a fait la rencontre d’une jeune fille sur facebook, une belle jeune ivoirienne de teint noir, toute ronde avec un postérieur à faire sourire un cadavre ! Il voulait me la présenter car il comptait revenir pour l’épouser. Mais à l’approche de la table de Paul-Valéry un de mes amis me pince en me soufflant cette phrase : « voici ta Sorelle ». J’étais étonné de la voir planté là comme un « mâchoiron piqué » de l’allocodrome de Cocody dans les vêtements que je lui ai acheté ! « On fait un scandale » lance Brigitte, une amie. Paul-Valéry qui ne comprenais toujours rien me prend par la main et me présente ma propre petite amie en ces mots simples mais très forts : « je te présente Sorelle, la femme de mon cœur, celle que je compte épouser ».

      Malgré mon énervement et ma déception, j’ai fait un baisemain bien appuyé à Sorelle et aussitôt sa mine changea. Elle se sentait mal pendant que la petite bande dansait joyeusement comme des gamins. Elle faisait tout pour ne pas que je puisse parler à mon ami Paul-Valéry et préféra, sans gêne, s’assoir entre nous deux. Son malheur c’est que Brigitte qui n’entendait se taire profita d’une pause pipi pour déballer l’histoire à Paul-Valéry qui n’en revenait pas. Il s’est juste assis et m’a dit « Pardon » à l’oreille…j’avais tout de suite compris. On a continué la fête comme si de rien n’était jusqu’à qu’au petit matin. Au moment de nous dire au revoir, Sorelle ne savait toujours pas que Paul-Valéry était au parfum de son acte. Mais elle est vite descendue de son petit nuage quand mon ami me lance cette phrase : « je te confie notre femme. Tu la reconduis à la maison Francis…je compte sur toi…tu passeras récupérer tout l’argent que tu as dépensé pour lui acheter tout ce qu’elle porte. D’ailleurs elle m’a pris le même montant mais je pense que c’est la dernière chose qu’elle aura de moi ».

      Silence de mort dans le taxi jusqu’au domicile familial de Sorelle…

      SUY Kahofi

      *belle fiction sortie de mon cerveau, toute ressemblance avec votre histoire ou votre prénom n’est que pure coïncidence !

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      26. déc.
      2014
      Nouvelles du pays
      1

      Côte d’Ivoire : Il parait que nous sommes 23 millions !

      Difficile de croire en des chiffres crédibles dans ce genre de condition
      Difficile de croire en des chiffres crédibles dans ce genre de condition

      Les chiffres relatifs au 4ème Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014) sont connus. Le gouvernement ivoirien « prétend » que la Côte d’Ivoire compte désormais 23 millions d’habitants, un chiffre difficile à accepter…pour ne pas dire assez mensonger.

      Je ne sais pas combien d’ivoiriens se sont fait recenser mais moi je ne l’ai pas été parce qu’aucun agent recenseur n’est passé chez moi ! Idem pour de nombreux amis et même l’entièreté des habitants du célibatorium où je vis ! Pour un RGPH aussi bâclé et boycotté par de nombreux ivoiriens même dans les quartiers huppés, je me demande sur quelle base le chiffre de 23 millions a été arrêté ? Le Gouvernement ivoirien s’étant entêté pour conduire une opération face aux appels au report de l’opposition politique et du peuple se voit obligé d’avancer des chiffres.

      Des chiffres qui sont dans leur ensemble le fruit d’une simple projection, d’une approximation et non d’une étude démographique crédible. Un simple tour sur internet nous permet de le comprendre. Depuis 2005, en pleine crise et malgré les déplacements de populations, les organismes internationaux et les agences de développement estimaient déjà la population de la Côte d’Ivoire à 22 millions d’habitants. De nombreux liens sur internet permettront aisément à chacun de s’en rendre compte. Je peux bien comprendre que les ivoiriens trop stressé par la crise aient refusé de faire des enfants, que leur pays devenu infréquentable comme leur ancien président ait fait fuir les aventuriers téméraires qui considèrent Abidjan comme leur Paris…Mais en 10 ans avec un taux de croissance de 2,6% selon le Gouvernement ivoirien (2,9% Banque Mondiale), il y a eu donc en tout et pour tout 1 million de personne en plus dans le pays (naissance et taux de migration d’environ 24% cumulé) ! Soyons sérieux, 23 millions d’habitants sans une seul virgule dont 17.172.297 d’Ivoiriens (75,8%) et 5.491.972 d’étrangers (24,2%).

      Et si les résultats du RGPH n’étaient qu’un petit calcul en salle ?
      Et si les résultats du RGPH n’étaient qu’un petit calcul en salle ?

      Je ne sais pas combien ils sont ces ivoiriens qui apporteront un minimum de crédit aux résultats du dernier recensement de la population. Personnellement je ne crois en rien aux chiffres avancés par le porte-parole du Gouvernement. Reconnaitre que le dernier RGPH était un fiasco sur toute la ligne serait un désaveu pour un régime qui malgré les nombreuses interpellations a décidé de faire la sourde d’oreille. Finalement la bande à Ouattara aura puisé 10 millions d’euro dans les impôts du contribuable ivoirien pour justifier une mascarade de recensement général de la population. Face au refus des ivoiriens de se faire identifier, à la démotivation des agents recenseurs et à la mauvaise maîtrise des outils d’enrôlement, il a fallu cacher les tares d’une opération bâclée avec des chiffres que pourrait pondre un élève de 1ère années de l’ENSEA le stylo levé !

      Triste….mais c’est ça l’émergence selon les nouveaux maîtres des lieux.

      SUY Kahofi

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      10. déc.
      2014
      Côte d'ivoire
      0

      La KOICA contribue à l’adduction d’eau potable à Abidjan

      L’accès à l’eau potable est devenu un enjeu important pour la Côte d’Ivoire
      L’accès à l’eau potable est devenu un enjeu important pour la Côte d’Ivoire

      Des mères de famille qui veillent autour d’une borne d’eau, des jeunes filles qui parcourent plusieurs kilomètres avec des seaux pour un peu d’eau potable, des porte-faix qui transportent des dizaines de jerricanes pour ravitailler des familles entières…des scènes qu’on pourrait croire d’un autre âge mais qui sont encore monnaie courante à Abidjan. Les habitants de la capitale économique ivoirienne vivent encore au rythme du manque d’eau potable et cette situation touche tous les quartiers. L’accès à l’eau potable est devenu un enjeu important pour l’humanité à telle enseigne que les autorités internationales l’ont inscrit dans les objectifs du Millénaire pour le Développement qui consiste à réduire de moitié d’ici à 2015, la proportion de personnes n’ayant pas accès à une eau salubre de façon durable.

      La Côte d’Ivoire veut atteindre cet objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) en lançant de vastes chantiers d’adduction à l’eau potable pour plusieurs localités du pays et en particulier Abidjan. Le besoin en eau de la capitale ivoirienne face à sa démographie galopante est important. Et tout seul, le Gouvernement ivoirien ne pourra faire face à la demande en infrastructure de traitement et de distribution d’eau potable. C’est la raison pour laquelle, l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA) en Côte d’Ivoire vient de faire un don d’une valeur de 3.000.000 (trois) millions de dollars américains pour contribuer à la mise en œuvre d’un projet de branchements sociaux à l’eau potable dans la ville d’Abidjan.

      Ce don et son intérêt couru, seront utilisés par le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire pour couvrir les dépenses encourues ou à encourir au titre des travaux, biens et services requis dans le cadre du projet conformément aux procédures en vigueur dans l’administration ivoirienne. La cérémonie officielle de signature de ce don par les différentes parties s’est déroulée ce mardi 9 décembre 2014 à 15 h au Ministère des Infrastructures Economique, au Plateau Tour D 7ème étage. Un appui budgétaire apprécié à sa juste valeur par les autorités ivoiriennes et qui permettra à plusieurs familles de pouvoir se connecter au système d’adduction en eau potable de la ville d’Abidjan.

      A propos de KOICA

      KOICA contribue à la réalisation du développement économique et social durable dans les pays en voie de développement afin de réduire la pauvreté et d’améliorer le cadre de vie. Elle contribue également à la résolution des problèmes globaux du développement et de coopération internationale en vue de s’harmoniser avec la communauté internationale. KOICA a ouvert en septembre 2014 un bureau à Abidjan, en Côte d’Ivoire dont le Représentant Résident est M. KIM Sangchul. Il porte ainsi à 16 (seize), le nombre de bureaux en Afrique.

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      04. déc.
      2014
      Société
      3

      « Je voulais tous qu’ils brûlent en enfer »

      Difficile d’accepter bien souvent que l’autre soit différent de nous
      Difficile d’accepter bien souvent que l’autre soit différent de nous

      Avant de demander au ciel de s’abattre sur les personnes qui ont une orientation sexuelle différente de la vôtre, demandez-vous si un être cher ne se trouve pas du côté de ceux que vous appelez les pestiférés, les ratés… les suppôts de Lucifer !

      J’ai été urgemment appelé par un de mes aînés, un de ceux que j’appelle affectueusement « vieux père ». De l’autre côté de la ligne, il m’a paru abattu et très préoccupé. Sans me dire pourquoi, il m’a simplement indiqué qu’il voulait partager une nouvelle assez triste. J’ai tout de suite pensé à la contamination d’un de ses parents au Mali par Ebola ou au pire des cas un décès. Lorsque je suis arrivé dans sa vaste demeure de Yopougon, sa première épouse me reçoit avec une certaine froideur et cette phrase : « Ton tonton a bu hier soir ». Khalil* a bu or depuis 5 ans il avait décidé de ne plus toucher à l’alcool pour redevenir, disait-il, « un bon musulman ». Je retrouve mon cher Khalil la tête entre les mains. Sans lever les yeux ni même répondre à mon bonjour, il me demande de m’assoir. Pendant 20 longues minutes, il revient sur les principes qui ont guidé l’éducation de ses enfants, ses origines musulmanes, son amour pour ses épouses et ses enfants…une histoire que je trouvais bizarre et qui commençait à m’agacer ! Finalement au bord des larmes il en vient au fait.

      « Je ne comprends rien ! Qu’ai-je fait pour mériter ça ? Ma fille a été aperçue avec une autre jeune fille en pleine journée en train de s’embrasser. Comme un homme et son épouse sauf que là c’étaient bien deux jeunes filles dont l’une était ma fille ».

      Sa fille Assetou*, celle que j’avais surnommée fille-garçon à cause de sa forme et de son look de garçon manqué. Très studieuse, étudiante dans une grande école, elle était la fierté de son père. Mais l’amour qu’il lui portait semble avoir disparu.

      « Ma fille…une lesbienne…e t elle a eu le courage de me le cracher sous mon propre toit alors que je la battais pour qu’elle ne féquente plus ces païennes, ces infidèles qui salissaient leur corps et qui ne suivaient pas la voie de Dieu ».

      La mère de la petite qui passait par le salon avec son œil au beurre noir avait subi la colère de Khalil. En Côte d’Ivoire, lorsqu’une fille dévie ou se retrouve en difficulté pour une grossesse sur les bancs de l’école ou autre chose, c’est la mère qui est traitée de femme incapable. Je ne trouvais pas les mots pour calmer le père de famille en colère, car je connaissais sa position sur l’homosexualité. Il m’a avoué lors d’une causerie qu’il serait capable « de monter une organisation comme le Ku Klux Klan dont l’objectif serait d’éliminer physiquement les homosexuels ». Khalil n’aimait pas les homosexuels et il ne l’a jamais caché. Il réclamait la lapidation à mort pour ces hommes et femmes et ne manquait pas de s’acharner sur les travestis lorsque nous sortions prendre un pot. Il a juré de renier et de jeter à la rue le premier de ses enfants homosexuels ! Il était loin de s’imaginer que c’était sa fille qu’il aimait autant qui aurait choisi une autre orientation sexuelle.

      Comme prévu, il a bien jeté sa fille dehors après l’avoir battu à sang et maudit ! Si la mère de la petite ne fait pas profil bas, elle risque de suivre… Malgré ce choix difficile, je sens bien que pour la première fois Khalil va se poser les bonnes questions sur les gays car l’une de ses phrases en disait long sur son nouvel état d’esprit.

      « Je voulais tous qu’ils brûlent en enfer… et voici que ma fille est avec eux »

      Que dire pour ne pas énerver encore plus cet homme que je connaissais depuis longtemps ? Mon point de vue c’est que cette histoire lui donnera l’occasion de réfléchir et de changer son regard sur sa fille et sa relation. Peut-être admettra-t-il qu’ils ne sont pas damnés ou maudits ceux qui vont la nuit avec un être de même sexe ? Je sais que le temps agira…comme il agit déjà pour toutes ses filles africaines reniées et chassées de la cour familiale pour leur choix sexuel. Mais pendant ce temps Assetou est dans la rue…

      SUY Kahofi

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      25. nov.
      2014
      Nouvelles du pays
      0

      La chasse aux margouillats est ouverte !

      Les margouillats guettent en silence les fonctionnaires en difficulté
      Les margouillats guettent en silence les fonctionnaires en difficulté

      Ils préfèrent bronzer devant les banques et autres établissements financiers publics ou privés. Ces reptiles qui ont des connexions un peu partout contournent le système des prêts officiels pour promouvoir des prêts usuraires, véritables fausses pour les fonctionnaires ivoiriens.

      Le mot margouillat au sens figuré dans le jargon ivoirien ne désigne pas le reptile mais plutôt les usuriers dont la profession première consiste à prêter de l’argent avec des taux de remboursement exorbitants. Ceux-ci varient entre 50 et 100% en fonction de son affinité avec le prêteur. Cette activité est illégale mais elle est encore courante tant les différents Gouvernements qui se sont succédés depuis les indépendances ont littéralement fermé les yeux sur la pratique. Les margouillats sont la plus part du temps originaires du Mali et dans une moindre mesure du Burkina Faso. Par abus, on les appelle maracas mais ils ne sont pas tous de cette ethnie du Mali. Leur fortune est essentiellement basée sur les prêts usuriers et ils ne le cache pas. Dans chaque petite ville ivoirienne, il y a en a un ou plusieurs qui font vivre une économie bancaire parallèle mais très prospère. La raison est toute simple : il profite des problèmes financiers pour attirer leurs victimes dans un cercle vicieux. Lorsqu’on a déjà pris de l’argent avec un margouillat, il est difficile de s’en sortir !

      Clément K. est fonctionnaire et confesse que pendant plus de trois (3) ans « il était esclave des margouillats ». Ayant perdu son père une semaine après l’intervention chirurgicale de son épouse, il a emprunté 800.000 f CFA à un taux usurier pour « enterrer dignement son père ». Il lui a fallu rendre le double du montant en acceptant de remettre sa carte magnétique au margouillat.

      « A la fin du mois, il retirait ce qu’il voulait et je me contentais de prendre soin de ma famille avec ce qu’il acceptait de me laisser sur mon propre salaire » témoigne Clément.

      Certains fonctionnaires ont la chance de s’en sortir, d’autres meurent à la limite sans un seul sous à cause des margouillats. Ils exercent toute une vie pour s’acquitter d’une dette avec des taux d’intérêt qui fluctuent au fil des mois. En effet plus celui qui emprunte met du temps à régler le prêt, plus les intérêts du margouillat deviennent important ! Si les margouillats sont devenus si influent dans le système économique ivoirien, c’est aussi parce qu’il bénéficie de complicité au sein des régies étatiques et des banques. Assis devant les banques du matin jusqu’au soir, ils sont informés des moindres opérations et savent « comme par magie » qui a des fins de mois difficiles ou qui a échoué dans sa démarche pour un prêt. Certains banquiers très amis aux margouillats n’hésitent pas à conseiller la piste des usuriers à leurs clients.

      Seuls les banques et les établissements financiers officiels ont le droit de faire des prêts aux contribuables avec des taux clairement indiqués par les autorités en charge des questions bancaires et économiques. Pour le Gouvernement il est donc inconcevable que des hommes contournent le système économique officiel pour promouvoir un système officieux ruineux à la fois pour le contribuable, les établissements financiers et l’Etat. Le Gouvernement Ivoirien a donc décidé de déclarer la guerre aux margouillats. Depuis le 30 octobre 2014, l’Assemblée Nationale a adopté à l’unanimité un projet de loi portant « répression de l’usure ». Cette loi interdit désormais la pratique de l’usure et permettra de mieux protéger les Ivoiriens trop souvent à la merci des margouillats. L’article 7 du projet de loi annonce les couleurs pour ce qui est de la répression. Des peines privatives de liberté de 2 mois à 2 ans et des amendes de 100.000 à 5.000.000 f CFA sont prévus pour toute personne qui aura consenti à autrui un prêt usuraire directement ou indirectement. En cas de récidive, la peine privative de liberté sera portée à 5 ans et l’amende pécuniaire à 15 millions.

      Une chose est d’adopter un projet de loi et une autre est d’œuvrer à son application. En effet les margouillats rodent toujours autour des banques et établissements financiers jouissant toujours des mêmes soutiens. Le plus important sera donc d’assainir les milieux financiers et en punissant au même titre usuriers et facilitateurs du système mafieux des margouillats.

      SUY Kahofi

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      24. nov.
      2014
      AFRIQUE
      0

      Akwaba* au Africa Web Festival

      Visuel de l’Africa Web Festival
      Visuel de l’Africa Web Festival

      La capitale économique ivoirienne abrite l’Africa Web Festival. Un rendez-vous du numérique africain de 72 heures pour parler du développement d’Internet sur le continent et comment cet outil peut aider au développement de l’Afrique.

      L’Afrique est un continent à fort potentialité inexploité dans plusieurs domaines. Et le secteur des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication n’est pas en reste. Le développement des NTIC est un domaine qui attire certes des capitaux étrangers mais il est important que les africains eux-mêmes s’y investissent pour aider à la croissance du continent. Voici l’une des raisons qui sous-tend l’organisation du Africa Web Festival à Abidjan les 24, 25 et 26 novembre 2014.

      Selon Mariam Sy Diawara fondatrice de l’Africa Web Festival ce rendez-vous sera celui de la réflexion autour de l’impact du web en Afrique à la fois comme outil de développement socio-économique et comme un support de changement des modes de vie. D’ailleurs le thème de cette édition à savoir « Découvrez le virage numérique de l’Afrique » donne l’occasion aux acteurs du web de pouvoir faire avancer la réflexion sur l’avenir de cet outil incontournable de communication et de développement dans le monde. L’espace Latrille Event qui accueille l’évènement devient donc un espace d’échange d’idées et de contacts d’affaire entre producteurs, diffuseurs, distributeurs et de créateurs de contenus.

      Le rendez-vous du web africain bénéficie du soutien de l’équipe de Jean Cressant, président du Web Festival de France. Cette expertise se situe exclusivement au niveau de l’organisation et de la connaissance même du festival. Pour Jean Cressant, le plus important c’est que l’Africa Web Festival soit réellement le festival du web Africain. Notons que des expositions, conférences et workshop meubleront le rendez-vous du web africain sur les bords de lagune Ebrié.

      *bienvenu

      SUY Kahofi

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      16. nov.
      2014
      Côte d'ivoire
      0

      « Sans respect des droits de l’homme il n’y a pas de paix »

      Une vue des participants et des formateurs
      Une vue des participants et des formateurs

      La capitale économique ivoirienne abrite du 15 au 20 novembre 2014 la 3ème session de formation en Droit International Humanitaire au CERAO d’Abidjan. Il s’agit d’une initiative conjointe de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, l’Institut International des Droits de l’Homme (IIDH) et l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) en partenariat avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI).

      Ils sont magistrats, militaires, acteurs des droits de l’homme, responsables d’ONG, officiels gouvernementaux, acteurs de la société civile ou agents des Nations Unies. Environ une centaine, ils sont venus de 10 pays d’Afrique de l’ouest, du centre et du nord pour participer à la 3ème session de formation en Droit International Humanitaire. Pendant cinq (5) jours, les participants à cette importante rencontre seront instruits sur des thématiques comme la justice transitionnelle, le droit international pénal, les droits des réfugiés et des apatrides ou encore l’interdiction international de la torture. Selon Traoré Wodjo Fini, vice-président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), « cette session de formation est une aubaine pour la promotion des droits de l’homme en Côte d’Ivoire et Afrique ».

      Fait marquant pour l’année 2014, la formation en Droit International Humanitaire a été ouverte aux agents des forces de l’ordre. Le CNDHCI se félicite de cette décision qui répond à ses attentes. En effet, militaires, policiers et gendarmes ont été impliqués dans des violations graves des droits de l’homme durant la dernière crise que la Côte d’Ivoire a vécu. Il est important à l’approche du prochain scrutin présidentiel de pouvoir les former sur les droits de l’homme car sans respect des droits de l’homme il n’y a pas de paix ! C’est bien cette logique qui sous-tend l’organisation de la 3ème session de formation en Droit International Humanitaire.

      Les organisateurs ont des attentes fortes au terme de l’évènement. Pour Sophie Konaté de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, la principale attente est la formation et l’information des participants sur les notions liées aux droits de l’homme. Ces derniers doivent être capables de s’approprier les outils de protection des droits de l’homme pour pouvoir les vulgariser et surtout veiller à leur respect en tout temps. La 3ème session de formation en Droit International Humanitaire intervient dans un contexte marqué par l’organisation d’élections dans 15 pays d’Afrique. La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté et ses partenaires espèrent aussi outiller les participants afin qu’ils puissent contribuer à des élections libres, crédibles et sans violence.

      SUY Kahofi 

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      14. nov.
      2014
      WEEK END REVIEW
      0

      Revue de la semaine ivoirienne du 10 au 15 novembre 2014

      AFFI vs GBAGBO : l’affiche du combat pour la présidence du FPI est connue
      AFFI vs GBAGBO : l’affiche du combat pour la présidence du FPI est connue

      Affi N’Guessan versus Laurent Gbagbo voici l’affiche de la future bataille pour la présidence du FPI note Le Figaro d’Abidjan. Une candidature de l’actuel président du FPI qui se justifie par le fait que Laurent Gbagbo depuis sa cellule à La Haye ne peut conduire le FPI vers des lendemains meilleurs indique Affi N’guessan à la une du quotidien Notre Voie. Le siège du FPI était en fête ce mercredi 12 novembre 2014 lors du dépôt de la candidature d’Affi N’guessan. Une fête populaire qui n’a pas réussi à masquer l’atmosphère électrique tient à rappeler Le Nouveau Réveil. L’analyste politique du quotidien proche du PDCI soutient que révolté Affi N’guessan crache ses vérités aux ultra-conservateurs qui attendent le retour de Gbagbo avant de faire bouger le parti. « Le FPI n’est ni en prison, ni en exil, ni mort » martèle Affi N’guessan. Ça grogne terriblement au FPI à cause de la décision d’Affi de se présenter contre Gbagbo si bien que certains cadres du parti ne sont pas venus à la cérémonie marquant le dépôt du dossier de candidature d’Affi N’guessan. Cette grogne trouve écho à la une du quotidien Le Temps à travers les propos du porte-parole de Laurent Gbagbo. Koné Katina rappelle que c’est Gbagbo et Gbagbo seul qui est la solution à la crise ivoirienne et que les militants du FPI ne doivent pas oublier celui qui s’est sacrifié pour son pays, pour son parti. Il n’y a que deux candidats à la présidence du parti et déjà tout est mélangé croit savoir Le Mandat. Le Patriote souligne que des clans s’opposent au sein du parti de l’opposant historique. Le FPI divisé en deux : pro-gbagbo et pro-affi sont sur le pied de guerre ! A qui profite cette division se demande le confrère ? A Alassane Ouattara et à son clan politique répond LG Infos. Sous le titre « Affi N’guessan rejoint le camp Ouattara », LG Infos dénonce la haute trahison d’Affi et le complot contre Gbagbo. Dans ce schéma de guerre des tranchés, l’analyste politique avec un air de satire identifie les Barabas, les brutus et les judas du FPI ! Dans la même veine, le quotidien Aujourd’hui note que la candidature d’Affi est un plan secret du pouvoir contre Laurent Gbagbo. Avant même l’ouverture du congrès du FPI le duel est donc ouvert et là où les journaux bleus servent de passerelle pour des règlements de compte entre tendance opposées au sein du FPI, Le Nouveau Courrier appelle Affi N’guessan et Laurent Gbagbo à s’assoir et à discuter car il y va de la vie du FPI. Malgré ce rififi au sein du parti, le FPI continue de marquer la vie politique du pays. Membre de l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD), le parti de Laurent Gbagbo signe son retour au sein de la Commission Electorale Indépendante. Un retour salué par la classe politique mais pour L’Expression c’est la preuve que l’opposition Ivoirienne se dégonfle après avoir bandé les muscles.

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      12. nov.
      2014
      Côte d'ivoire
      3

      Le gouvernement ivoirien crie haro sur les sachets et sacs plastiques !

      Les sachets et sacs plastiques sont l’une des premières sources de pollution en Côte d’Ivoire
      Les sachets et sacs plastiques sont l’une des premières sources de pollution en Côte d’Ivoire

      Depuis ce samedi 8 novembre 2014, la guerre contre les sachets plastiques en Côte d’Ivoire est officiellement déclarée en application du décret de mai 2013 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de l’utilisation des sachets plastiques.

      Le gouvernement ivoirien entend par sachet ou sac plastique ordinaire – donc désormais interdit – tout sachet ou sac en polyéthylène basse densité ou en tout autre matériau dont l’épaisseur est inférieure ou égale à 50 microns quelle que soit les dimensions en longueur et en largeur et non dégradable ou oxo-biodégradable. Les brigades de salubrité urbaines contrôleront les marchés pour veiller à l’application de cette mesure. Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité et du Développement durable souligne que certaines exceptions et dérogations ont été prises. Ne sont pas visées par le décret, les activités militaires, les situations de guerre, les activités médicales, agricoles et de salubrité. De même peuvent être exemptés, les opérateurs ayant eu une autorisation de continuer la production, le transport ou la commercialisation des sachets plastiques.

      Selon les études environnementales réalisées par le ministère de l’Environnement, les sachets et sacs plastiques sont l’une des premières sources de pollution dans le pays. Un coup d’œil sur les décharges de la capitale économique ivoirienne nous fait prendre conscience de la gravité de la situation. Les sachets et sacs plastiques résistent à l’érosion du temps et s’incrustent dans le sol. Si la mesure semble salutaire pour le bien-être des Ivoiriens, elle ne fait pas l’unanimité au sein de la population. Touré Djénébou une commerçante de jus et d’eau en sachet estime que cette décision « risque de porter un coup à son commerce ». Les sachets biodégradables sont pour le moment introuvables pour le grand public, or les brigades de salubrité passeront d’ici peu à la phase de saisie. Elle craint également que les nouveaux sachets ne soient pas adaptés au commerce et aux habitudes des consommateurs. Pour Kouassi Emile, éducateur dans un collège privé, « le gouvernement aurait pu mener une sensibilisation pour mieux expliquer les dangers du sachet plastique ». Les conditions de l’application du décret vont plus ressembler à une décision visant à réprimer qu’à une mesure visant à protéger l’environnement.

      Désormais en Côte d’Ivoire seuls les sachets ou sacs plastiques autorisés doivent être utilisés. Ils devront être en polyéthylène basse densité ou en tout autre matériau oxo-dégradable et/ou biodégradable. D’épaisseur strictement supérieure à 50 microns et l’étiquetage doit mentionner obligatoirement l’identité du fabricant, les spécifications techniques, la durée de vie en mois, la mention  » Biodégradable  » ou  » Oxo-biodégradable « .

      SUY Kahofi

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      Auteur·e

      L'auteur: Suy
      Kahofi SUY est journaliste et formateur pour la Fédération Internationale des Journalistes Scientifiques. Il aime bien se définir comme un enfant de la radio. Son expérience s’est faite en grande partie grâce à ce média. Il fait ses premières armes sur les radios de proximité ivoiriennes puis décide de passer à une vitesse supérieure. Après une expérience enrichissante à SUD Fm, la première radio privée du Sénégal, il a passé 5 ans à la West Africa Democracy Radio, la première radio d’information continue pour l’Afrique de l’Ouest. Il découvre fin 2009 l’univers des blogs et de la presse en ligne grâce au Projet Avenue225. Très vite, il prend goût à l’écriture web et rejoint le projet Mondoblog où il anime un blog d’actualité sur la Côte d’Ivoire. NB : Ce que je dis sur ce blog n'engage aucun des médias avec lesquels je collabore.

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