Un anniversaire passé sous silence
La bagarre politique qui divise en ce moment la Côte d’Ivoire n’a pas permis aux Ivoiriens de célébrer comme ils le font chaque année l’anniversaire du brusque décès du père fondateur de la Nation. Voici 17 ans (7 décembre 1993 – 7 décembre 2010) que disparaissait Félix Houphouët Boigny, l’ancien député français, premier ministre Ivoirien puis Président de la République de Côte d’Ivoire indépendante. Celui qui a su rassembler plus de 63 groupes ethniques en un peuple fort. C’est en ces moment de graves disettes pour le pays que chacun se souvient que la Côte d’Ivoire à perdu un grand homme. Vieux, Jeunes et Enfants gardent de lui un seul souvenir : celui d’un homme de paix. Infatigable acteur de développement, ce médecin et agriculteur né a hissé la Côte d’Ivoire à un niveau développement tel que les imminents professeur-chercheurs, économistes et autres théoriciens de la politique moderne n’ont pas pu. Plus grave les »pseudo-endoctrineurs » de la République qui ont critiqué sa gestion depuis leur arrivée au pouvoir ont vite fait de se réclamer de lui.
L’Ivoirien de tous les jours, celui qui est au chômage depuis des années, qui n’arrive pas à manger à sa faim se rappelle encore de celui que l’on baptise affectueusement Le Papa National, Jah Houphouët, Le Bélier de Yamoussoukro. « Avec lui il y avait peu de discours et plus d’actions pour sortir les Ivoiriens de la misère » affirme N’guessan Charles un vieux chef de coopérative agricole avant de conclure « Houphouët pensait à la Côte d’Ivoire mais ceux qui ont dirigé après lui pensaient à leurs amis et leurs familles ». « Après lui tout s’est gâté dans ce pays surtout ces huit dernières années. La Côte d’Ivoire où il faisait bon vivre rebute de plus en plus les jeunes Ivoiriens » soutien Kassoum Koné. « Je n’ai pas connu Houphouët Boigny : je suis trop jeune ! Mon père m’a toujours dit qu’il était un leader charismatique qui voyait grand. J’ai visité Yamoussoukro et cela m’a permis de comprendre » affirme N’da Odile élève de 3ème.
Tous sont unanimes la Côte d’Ivoire d’Houphouët Boigny est celle où il faisait bon vivre. Trouvera-t-on un jour dans cette République un politicien capable de poursuivre son œuvre ? Il faut être un devin pour donner la réponse à cette question. Si chaque Ivoirien avait le don d’invoquer son esprit d’homme sage pour qu’il habite nos politiciens actuels, c’est sûr que chacun s’empresserait de la faire vu les sentiers escarpés, caillouteux et difficiles à négocier que le pays emprunte en ce moment.
Suy Kahofi
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