La Police ivoirienne en guerre contre les « microbes »

19 mai 2016

La Police ivoirienne en guerre contre les « microbes »

La Police déterminée à rassurer les populations
La Police déterminée à rassurer les populations

Après plusieurs semaines de trêve, la traque aux microbes reprend de plus belle. La police ivoirienne entend mettre hors d’état de nuire ces délinquants à la tétine qui terrorisent les populations d’Abidjan.

Depuis le début du mois de mai, des images insoutenables d’hommes et de femmes balafrés à la machette circulent en masse sur les réseaux sociaux. Les auteurs de ces attaques sont bien connus des Ivoiriens depuis 5 ans. Il s’agit des microbes, ces jeunes délinquants qui opèrent dans la ville d’Abidjan munis d’armes blanches et dont la brutalité des crimes suffit à en terroriser plus d’un ! Ces dernières semaines, ils ont ajouté à la liste de leurs victimes un nombre plus important de commerçantes et de femmes enceintes sans défense. Les microbes ne se contentent pas de dépouiller leurs victimes, mais prennent un malin plaisir à faire couler leur sang et à brutaliser sauvagement les plus chanceux. Pour les neutraliser, la police ivoirienne vient de lancer l’opération « épervier ». Une énième opération anti-microbes qui mobilise 4 unités de la police nationale de Côte d’Ivoire. Il s’agit du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), la Brigade anti-émeute (BAE), la Police Judiciaire (PJ) et la Police anti-drogue (PAD).

Le déploiement de ces quatre (4) unités a permis d’interpeller 250 personnes dont l’âge varie entre 10 et 30 ans dans les communes d’Abobo, où le phénomène des microbes est né, et celle de Yopougon, où ces derniers jours des crimes crapuleux ont été de nouveau enregistrés. L’opération va se poursuivre pour gagner en intensité dans plusieurs autres secteurs de la ville d’Abidjan comme Cocody-Angé, Attécoubé ou Adjamé pour stopper ces enfants à la machette qui endeuillent chaque jour des familles sur leur passage. La trêve entre les forces de l’ordre et les microbes s’achève mais les populations de la capitale économique ivoirienne espèrent que la lutte contre ces délinquants à la tétine va s’étendre au-delà de l’opération épervier. En effet, à plusieurs reprises, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a lancé des opérations promettant de soulager les Ivoiriens de ces enfants-tueurs. Cependant, après les descentes de la police, la rage des microbes était multipliée par deux et leurs attaques devenaient de plus en plus violentes.

Le phénomène des microbes, toute la toile ivoirienne en parle et notamment le chroniqueur Daouda Coulibaly avec sa dernière vidéo :


SUY Kahofi

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