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    La côte d'ivoire au jour le jour!
      21. sept.
      2014
      AFRIQUE
      0

      ALPC : l’UE soutient la CEDEAO

      La prolifération des armes légères constitue un problème de sécurité
      La prolifération des armes légères constitue un problème de sécurité

      L’Union européenne (UE) vient d’octroyer une enveloppe de 5,56 millions d’euros à la CEDEAO pour aider à lutter contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ALPC) dans la région ouest-africaine.

      Depuis plus de 30 ans les armes légères et de petits calibres alimentent les conflits en Afrique de l’Ouest. Libéria, Sierra-Léone, Côte d’Ivoire, Mali, Casamance (Sénégal), Nigéria…ces pays continuent de lutter contre des milliers d’ALPC qui occasionnent chaque année des morts et d’importants dégâts. Même après les conflits et crises, les armes légères prolongent les tensions inter-communautaires et la criminalité résiduelle.

      Pour lutter contre ces armes capables d’être utilisées par un enfant, la CEDEAO encourage les programmes nationaux de lutte contre les ALPC à travers les COMNAT-ALPC (commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres). Ces Commissions ont pour mission la collecte des armes et la sensibilisation des populations avec le soutien des représentations pays du RASALAO, le réseau ouest africain d’action sur les armes légères et de petits calibres. Mais la lutte contre les ALPC demande un investissement important, du temps et un engagement des forces en présence pour obtenir des résultats. Les pays touchés par ce fléau en Afrique de l’ouest s’engagent sous la houlette de la CEDEAO qui a lancé le projet « Soutien de l’EU au mandat régional de la CEDEAO pour la paix, la sécurité et la stabilité » à Abuja (Nigéria).

      D’une durée de trois (3) ans, le projet verra la mise en place d’un programme pilote de collecte d’armes dans deux groupes types de pays. Le premier groupe concerne le Niger, le Mali et le Nigeria. Les opérations dans ce premier groupe concernent les régions nord. Dans l’Union du Fleuve Mano trois pays seront ciblés. Les régions ouest de la Côte d’Ivoire, la Guinée forestière, l’est du Libéria et le nord-est de la Sierra Leone. L’appui de l’Union Européenne à ce projet s’élève à 5,56 millions d’euros. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est le partenaire d’exécution de ce projet qui entend aussi combler les lacunes sur la connaissance des dangers liés à la prolifération de ces armes, cela par le biais de campagnes de plaidoyer et de sensibilisation; de renforcement des capacités des parties prenantes, de collecte et de destruction d’armes et de fourniture de services sociaux aux communautés frontalières.

      SUY Kahofi

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      08. sept.
      2014
      Nouvelles du pays
      0

      CDVR : des audiences pas si publiques !

      Que veut cacher la CDVR aux ivoiriens ?
      Que veut cacher la CDVR aux ivoiriens ?

      Il s’agissait d’audiences publiques mais visiblement nous sommes obligés de dire « dites publiques » dans la mesure où elles ne sont pas ouvertes au grand public ni même aux journalistes comme au Togo. La Commission Dialogue Vérité et Réconciliation a jugé bon de lancer une opération digne d’une rencontre de confrérie de sorciers dans une forêt sacrée !

      Les journalistes qui ont rallié le site de l’IVOIRE Golf Club (Abidjan-Riviera) ont eu l’autorisation d’enregistrer exclusivement le discours d’ouverture de Charles Konan Banny le président de la Commission. Et après ceux (les journalistes) qui ont eu l’ingénieuse idée de rester dans la salle exiguë pour rendre-compte ou simplement comme citoyen ordinaire ont été dépouillé de leur dictaphones, appareils photo, bloc note, téléphones portables et même stylos ! Pour le lancement d’une activité aussi importante, la salle des audiences publiques ne peut que contenir environs 80 personnes (je suis généreux).

      Pour cette journée, seul 5 victimes seront entendues sur 130 qui doivent se succéder au pupitre sur les deux (2) mois avenirs. Une durée qui pourrait être prolongée selon le service de communication de la CDVR sans que l’on ne nous explique pourquoi. Sur 64.000 personnes préalablement auditionnées sur plusieurs mois, seul une poignée passera donc devant les commissaires. Neuf (9) commissaires choisis parmi les représentants de la CDVR au niveau central et local. Alors comment les ivoiriens sauront ce qui a été dit entre quatre murs ? Eh bien, ces audiences seront filmées par une équipe audio-visuelle mise sur pied par la CDVR (???) qui remettra par la suite un montage vidéo tous les jours à la RTI. La télévision nationale « s’est engagée » à diffuser 10 productions par semaine; là encore la programmation télé est entourée d’un véritable flou! Questions : que doit-on censurer dans les témoignages des victimes ? Qu’est ce que les Ivoiriens ne doivent pas voir ou entendre ?

      Les journalistes mais aussi des commissaires régionaux de la CDVR, les ONG et les organisations de victimes regrettent cette omerta autour d’un processus si important. Notons que les audiences publiques sont la dernière étape du mandat de la CDVR.

      SUY Kahofi

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      03. sept.
      2014
      Côte d'ivoire
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      GIE PMIEX-COOPEX : agir pour sauver les entreprises nationales de la filière Café-Cacao

      Il est capitale de redonner le pouvoir économique aux producteurs et entreprises nationales
      Il est crucial de redonner le pouvoir économique aux producteurs et entreprises nationales

      Le succès économique de la Côte d’Ivoire repose sur l’agriculture. Malheureusement depuis les indépendances, les producteurs et entreprises agricoles nationales sont les parents pauvres du système économique. La filière café-cacao qui représente plus de 40% PIB n’échappe à cette situation. C’est la raison pour laquelle le Groupement d’Intérêt Economique des Petites et Moyennes Industries et des Coopératives Exportatrices de Café-Cacao en abrègé GIE PMIEX-COOPEX a décidé de s’engager dans la lutte pour redonner le pouvoir économique aux producteurs et entreprises nationales. Face à la presse ce mercredi 03 septembre 2014, le Groupement d’Intérêt Economique a exposé sa vision de la réforme de la filière Café-Cacao.

      Malgré la bonne foi apparente des autorités ivoiriennes et du Conseil Café-Cacao, les orientations de la réforme jouent en défaveur des producteurs et entreprises nationales. 300.000.000 f CFA en espèce pour obtenir les cautions de déblocage dans un système dominé par la certification producteurs-acheteurs internationaux et les enchères où les multinationales sont les concurrentes des producteurs nationaux ! Un mécanisme que dénonce Raymond Koffi président du Groupe économique. En effet plus nanties, les multinationales imposeront leurs conditions d’achat aux producteurs et cela devient plus inquiétant car elles ont aujourd’hui accès au marché bord champ. Quand l’Etat ne garantit pas un minimum de protection aux entreprises nationales face aux multinationales le risque qu’elles courent est énorme : la disparition !

      Le système d’achat-vente du café-cacao est donc biaisé à la base et celui-ci favorisera dans un bref délai la disparition des entreprises nationales. Le Groupement d’Intérêt Economique PMIEX-COOPEX préconise donc une série de mesures diligentes pour sauver la situation avant l’ouverture de la prochaine saison. Il s’agit entre autre de la mise en place d’un guichet spécialement dédié aux COOPEX-PMIEX avec un volume de tonne à leur allouer. A cela s’ajoute une exonération de taxe à hauteur de 60F/KG minimum correspondant à l’écart de compétitivité. Toujours au plan financier, le GIE PMIEX-COOPEX demande une dispense de cautions de déblocage et une garantie à première demande des lignes de crédit. Au niveau de la transformation, l’Etat doit pouvoir garantir un tonnage aux transformateurs nationaux en rapport avec leur capacité sans passer par les enchères et aux conditions économiques initiales lors de leur installation.

      La mission que s’est assignée le GIE PMIEX-COOPEX est certes noble mais pour arriver à surmonter le challenge le Groupement d’Intérêt Economique doit pouvoir être au cœur de l’appareil de décision qui gère la filière. C’est pourquoi il préconise l’intégration des PMIEX-COOPEX au sein du Conseil d’administration du Conseil Café-Cacao (CCC). De telles mesures pourront permettre aux entreprises nationales d’exister et de contribuer à la marche vers l’émergence en absorbant une part plus importante de la population active avec les 75% du volume d’exportation qu’elles revendiquent.

      SUY Kahofi

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      30. août
      2014
      WEEK END REVIEW
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      Revue de la semaine ivoirienne du 25 au 30 août 2014

      Ebola inquiète toujours la Côte d’Ivoire

      Ebola avait battu le record des unes cette semaine mais dans le contexte ivoirien les sujets politiques et judiciaires ne sont jamais bien loin. La preuve, l’affaire Simone Gbagbo contre le procureur de la CPI refait surface. La CPI lance un ultimatum aux autorités ivoiriennes barre Le Patriote avec cette injonction prêté à l’instance judiciaire : « jugez Simone Gbagbo avant le 10 octobre sinon…». Ultimatum qui fait dire à Soir Info qui la CPI réclame Simone Gbagbo, l’ex-première Dame. C’est une forte pression qui s’exerce sur la Côte d’Ivoire indique L’Inter qui profite de ce rebondissement pour faire le point des procès Gbagbo Laurent et Blé Goudé Charles. Les deux hommes se portent bien selon LG Info et tel un fils aimant Charles Blé Goudé dit passer du bon temps à l’écoute du président Gbagbo. Le confrère nous propose le film d’une journée de Charles Blé Goudé à La Haye. Des journées marquées par l’espoir en témoigne cette phrase (dit-on) de Laurent Gbagbo à la une du Quotidien d’Abidjan : « je suis convaincu, je reviendrai ». Et pendant que les débats judiciaires s’ouvrent par organes interposés, le sommeil du président Ivoirien Alassane Ouattara est toujours troublé par la maladie à virus Ebola ! Le Patriote soutient que le président ivoirien a battu le rappel des troupes lors d’une réunion de crise. Ebola c’est 1500 morts et aucun cas en Côte d’Ivoire a martelé le chef de l’Etat ivoirien mais vigilance d’où la mise sur pied d’un comité de veille au sein du Conseil National de la Sécurité. Fraternité Matin nous indique que la mobilisation du Gouvernement ivoirien ne se fait pas de manière isolé, elle s’inscrit dans un cadre sous régional marqué par une rencontre de crise à Accra souligne L’Inter. Le président en exercice de la CEDEAO le Ghanéen John Mahamat Dramani s’indigne du fait que les pays touchés aient été mis en quarantaine. Ebola c’est une affaire sérieuse et on ne plaisante pas soulignent à l’unisson L’Expression et Le Nouveau Courrier qui indiquent qu’un consommateur de gibier a été condamné à 5 ans de prison pour avoir dégusté de la viande de rat. Ebola menace non pas seulement la santé des populations mais également la survie de familles entières car elle entraine dans le sillage de la contamination des problèmes sanitaires et économiques inquiétants indique Le Point d’Abidjan. Achevons ce round up de l’actualité vue par les quotidiens ivoiriens avec l’acte I de la sélection Hervé Renard. Le Démocrate indique que 26 joueurs ont été appelés mais manque à l’appel des cadres comme Zokora ou Gnegneri indique Notre Voie quand L’Expression martèle que Didier Drogba a confirmé sa décision de ne plus jouer en équipe nationale. Seul couac, les autorités ivoiriennes n’ont toujours pas décidé d’autoriser la rencontre Côte d’Ivoire – Sierra Leone à Abidjan comptant pour les éliminatoires de la CAN 2015.

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      23. août
      2014
      Nouvelles du pays
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      Ebola : les députés Ivoiriens s’engagent dans la lutte

      Il n’y aura pas de vacance pour le comité de veille conte Ebola
      Il n’y aura pas de vacances pour le comité de veille contre Ebola

      Ils n’auront pas de vacances c’est décidé ! Eux, ce sont les parlementaires ivoiriens qui ont décidé de mettre sur pied un comité de veille sanitaire et sociale contre Ebola. Par cette action ils engagent l’Assemblée Nationale dans la lutte contre cette maladie qui selon les derniers chiffres a fait plus de 1300 victimes en Afrique de l’Ouest. Ledit comité de veille sanitaire a été mis sur pied en marge de la clôture de la deuxième session extraordinaire de l’année 2014 de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.

      Ce comité de veille parlementaire contre Ebola aura pour mission d’accompagner le Gouvernement dans sa politique de lutte mais aussi et surtout d’aller au contact des populations pour mener la sensibilisation et amplifier le message de la prévention. En effet, les députés ivoiriens estiment qu’il est important pour les populations de comprendre le bien-fondé des mesures de protection instaurées par le Gouvernement et surtout la nécessité de les appliquer au quotidien. L’objectif est de contenir la psychose crée par Ebola principalement dans les zones frontalières à risque de l’ouest ivoirien.

      « Ainsi, les membres du comité de veille sanitaire et sociale contre Ebola vont consacrer leurs vacances parlementaires pour se déployer dans leurs localités respectives afin de faire passer le message juste tel que dicté par les autorités ivoiriennes » a tenu à indiquer l’honorable Clarisse Kayo présidente du comité de veille.

      Pour pouvoir informer les autres, il est important de s’informer soit même et surtout de se former aux méthodes de lutte et de prévention. C’est la raison pour laquelle avant leur déploiement sur le terrain, les députés auront des séances de travail avec le ministère de la santé et de la lutte contre le SIDA. Au-delà, des rencontres seront aussi organisées avec les Ministères de l’Intérieur et celui de la défense mais également avec des partenaires bilatéraux de la Côte d’Ivoire à l’image du PNUD et de l’USAID.

      SUY Kahofi

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      21. août
      2014
      AFRIQUE
      1

      Ebola vu du téléphone portable

      Les sms de la rumeur viennent noyer ceux dédiés à la lutte
      Les SMS de la rumeur viennent noyer ceux dédiés à la lutte

      Face à Ebola qui a déjà fait 1200 morts en Afrique de l’Ouest et continue de tuer,  tout le continent se mobilise. La Côte d’Ivoire qui n’a pas encore enregistré de cas de contamination se montre très vigilante. Cela se manifeste par l’approvisionnement des centres de santé en équipement et médicaments, mais surtout par une forte sensibilisation de la population, et sur les réseaux sociaux on s’active pour ventiler au mieux l’information.

      Un clip vidéo ivoirien contre Ebola

      Tous les supports de communication sont utilisés dans cet élan d’information sur la maladie. Les affiches sont placardées ici et là dans les lieux de grande affluence et les panneaux publicitaires dans plusieurs zones d’Abidjan affichent en grand les messages de lutte. Les NTIC contribuent à cette lutte principalement le téléphone portable. Le CICG informe régulièrement les Ivoiriens par SMSdes dangers de la maladie et des mesures de prévention utiles pour se protéger.

      « En cas de fièvre brusque ou saignement, rendez-vous dans le centre de santé le plus proche ou appelez le 143 ».

      Ces SMS sont également relayés par les compagnies de téléphonie mobile qui de façon spontanée se sont associées à la lutte. Une belle initiative, car les Ivoiriens en avaient un peu marre des nombreux SMS publicitaires qui les étouffaient au quotidien ! Des SMS qui informent sur Ebola OUI, mais d’autres contribuent à noyer les efforts du gouvernement. Qui sont les auteurs de ces SMS ? Difficile de répondre car ils viennent souvent d’amis ou de parents avec une mention qui en dit long sur son origine : « Faites passer le message ». Ainsi on peut lire :

      « Cas confirmé d’Ebola au CHU de Treichville : les professionnels de la santé désertent l’hôpital »

      « « Fraternité Matin » confirme un cas d’Ebola à Anyama. Il s’agit d’une ressortissante guinéenne qui a transité par la France »

      « Le gouvernement nous ment ! Ebola fait des ravages dans l’ouest du pays ».

      Pourquoi des Ivoiriens préfèrent prêcher le faux. Pour quelles raisons ? Difficile d’apporter un élément de réponse. Certains y voient une nette volonté politique de voir le gouvernement en difficulté parce qu’on n’aime pas Alassane Ouattara ! Il y a donc ceux qui sensibilisent, ceux qui intoxiquent et ceux qui tournent le spectre Ebola en dérision avec les SMS sur le gibier.

      « Grande promo viande de brousse ! 2 biches à 1000 f, 5 agoutis à 500 f et 10 gros rats bien gras à 200 f. Recevez en bonus 20 chauves-souris ! La viande de brousse change avec Ebola ».

      De l’information, des rumeurs et de la bonne humeur…c’est tout ça Ebola vu du téléphone portable.

      www.wikipedia.org

      SUY Kahofi

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      18. août
      2014
      Côte d'ivoire
      0

      Les comédiens de Saint-Louis dans l’objectif d’Eudes Pokou

      Eudes Pokou : « un documentaire qui retrace aussi mon histoire »
      Eudes Pokou : « un documentaire qui retrace aussi mon histoire »

      Lorsque la caméra d’un réalisateur ivoirien se pose sur des comédiens sénégalais, le résultat est un documentaire baptisé S POCIBLE. Il s’agit de la dernière production du comédien et réalisateur ivoirien Eudes Pokou. De nombreux cinéphiles ivoiriens se demandaient où était passé le père du court métrage « Le voile déchiré ». Silencieux et invisible sur les bords de la lagune Ebrié. Eudes Pokou s’était retiré au pays du poète-président pour des raisons d’étude. C’est ailleurs à Saint-Louis qu’il a réalisé son dernier film. De retour en Côte d’Ivoire, le réalisateur est venu nous présenter ce documentaire qui est aussi quelque part le film de sa propre vie d’artiste.

      Eburnietoday : Eudes Pokou quelle est la trame de ton documentaire ?

      Eudes Pokou : Ce documentaire nous entraîne dans l’univers de jeunes comédiens de la ville de Saint-Louis au Sénégal qui ont décidé de monter des spectacles de one-man-show pour présenter leur condition de vie d’artiste. Surtout, le regard de leur famille sur leur choix.

      ET : Pourquoi le choix particulier de Saint-Louis puisse qu’on sait qu’il y a des comédiens dans toute l’Afrique ?

      E.P : J’y étais dans le cadre de mes études en cinéma documentaire de création à l’université Gaston Berger de ladite ville. Et ce film sanctionne le diplôme de fin d’études. J’y ai fait un master 2 en réalisation documentaire de création. On devrait réaliser un film sur la ville et ses environs. Etant moi-même comédien avant tout, mon choix s’est vite porté sur ces jeunes que j’avais rencontrés au paravent au Burkina Faso lors du Festival international de théâtre et de développement de Ouagadougou en 2010.

      ET : Comment ont-ils accueilli ton idée ?

      Les comédiens ? Ils étaient plutôt ravis que quelqu’un s’intéresse à eux. Et que par ce film, les uns et les autres pourront voir au-delà de la scène ce qu’ils vivent. C’était une immersion dans leur vie, leur rapport avec la famille, leurs rêves…

      ET : S’agit-il de ton histoire que tu extériorises aussi à travers ce documentaire ?

      E.P : (rire) Effectivement ma vie n’est pas différente de celle de ces jeunes gens. Il y a beaucoup de similitudes…

      ET : Pour un projet de fin d’études il s’agit d’une belle œuvre. Comment tu as pu réunir les moyens techniques et financiers pour la produire ?

      E.P : Pour les moyens techniques, la formation était financée par Africadoc et ses partenaires. Pour le film, il fallait se débrouiller. Pour le matériel, vu qu’il était insuffisant, j’ai dû tourner avec ma propre caméra. Voilà pour dire qu’a tous les niveaux c’est dur. Ce n’est pas pour autant qu’on devrait baisser les bras. Africadoc fait beaucoup pour le cinéma africain en ce moment. Et je crois qu’il serait temps que les Etats africains pensent à apporter un coup de main au cinéma. Depuis 7 ans, Africadoc forme huit jeunes réalisateurs d’Afrique francophone et ça, c’est important pour la survie du cinéma africain.

      ET : Une production en système « D » mais penses-tu la proposer pour d’autres initiatives ? (concours, prix, bourses)

      E.P : C’est une piste à explorer…mais je n’y ai pas encore pensé sérieusement. Je suis à peine de retour au pays et pour le moment, je voudrais monnayer et transmettre mes acquis et faire d’autres films./.

      Pour voir le documentaire

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      Article : Du « Baygon » contre les « microbes »
      Côte d'ivoire
      7
      14 août 2014

      Du « Baygon » contre les « microbes »

      Comme les enfants soldats du Liberia ou de la Sierra Leone, les populations d’Abidjan découvrent le visage hideux de la criminalité juvénile précisément celle des mineurs. Il s’agit d’enfants de 9 à 17 ans rompus à l’art du maniement des armes blanches que l’on appelle sur les bords de la lagune Ebrié les « microbes ».

      Les « microbes » sont devenus en l’espace d’un an un véritable problème de société, pire un fléau urbain avec des victimes qui se compte par dizaines. La violence de leur mode opératoire laisse encore effrayés tous ceux qui ont eu le malheur de les croiser. Et chacun d’entre eux a une histoire pathétique à raconter. C’est le cas de Yacou Sangaré résident du quartier Marley à Abobo. Ce père de famille est un miraculé ! En effet il porte encore sur lui les stigmates de son agression.

      « 7 microbes m’ont attaqué au niveau de la boulangerie de Sanmanké (Abobo). Le premier m’a assommé avec une barre de fer, le second m’a pratiquement arraché le bras avec un coup de machette et le dernier m’a poignardé dans le ventre » nous explique Yacou Sangaré.

      C’est seulement après cette attaque à l’arme blanche que les « microbes » vont le soulager de sa bourse avant de le laisser près de sa moto en croyant qu’il allait se vider de son sang ! Le phénomène des « microbes » naît dans le quartier d’Abobo (Abidjan-nord), ancien bataillon des groupes d’autodéfense contre l’armée régulière lors de la meurtrière crise post-électorale que la Côte d’Ivoire a vécue. Tel un mythe, le bruit des enfants tueurs se fait de plus fort et envahit la capitale économique ivoirienne. Personne ne prend l’affaire au sérieux, mais les premiers vols à main armée et les premiers crimes alertent l’opinion. Pas moins de 9 gangs de « microbes » sont identifiés dont les tristement célèbres gangs de Marley, Boribana et Warriors. Selon le sociologue et assistant social Daniel Tra Diby, le phénomène loin de s’estomper, prend plutôt de l’ampleur. Les jeunes « microbes » ont infesté les quartiers d’Adjamé et d’Attecoubé. Le mode opératoire de ces enfants tueurs reste le même.

      « Ils vous encerclent selon une technique propre aux mendiants, font semblant souvent de quémander une piécette et au moment où on s’y attend le moins on se retrouve avec des gamins armés de machettes », nous explique Daniel Tra Diby.

      Un profil très varié

      Ils sont présents dans la cité, mais il n’est pas aisé de les retrouver, pourtant nous les voyons sans jamais les soupçonner. Du sage écolier à l’apprenti mécanicien en passant par le turbulent collégien, le profil des « microbes » est très varié. Celui qui se présente à nous sous le prénom d’Ibrahim s’appelle Jackys dans son gang. Il est ferrailleur la journée et « microbe » une fois la nuit tombée. Il justifie son choix par la pauvreté dans laquelle il vit avec sa famille.

      « Tu sors chaque matin, on dit que tu travailles mais tu n’as jamais rien sur toi…tu es obligé la nuit d’agresser les passants pour ramener de l’argent à la maison. Oui, c’est vrai,  je suis « microbe » mais mes parents ne le savent pas  nous explique le jeune homme âgé de 17 ans. »

      Les parents d’Ibrahim dans la totale ignorance pensent donc que leur fils revient chaque jour à la maison avec l’argent du garage. Que nenni ! Ibrahim aide sa famille avec l’argent du crime.

      Quel que soit le motif avancé par les  microbes » pour justifier leurs actes, la police  face aux nombreux meurtres et plaintes des victimes a décidé d’agir pour mettre fin à ce phénomène d’insécurité. L’opération « Baygon » est lancée : la sensibilisation a fait désormais place à la répression. Quelques faits illustrent cette volonté de mettre un terme au règne des « microbes ». Le 23 juillet 2014 à Boribana (Attécoubé) on compte deux jeunes tués et trois mis aux arrêts. Le 25 juillet à  Abrass (Adjamé) cinq tués et dix autres mis à l’ombre. Le 4 août dans le quartier Voyou, 220 logements (ancien siège d’Edipress) trois délinquants sont mis hors d’état de nuire… Là où la police n’est pas arrivée à temps, les populations se sont occupées de leur propre sécurité. Résultat : vingt adolescents lynchés à Abobo confirme le commissaire Timité Vassindou.

      La pression sur les « microbes » est maintenue avec la création d’une unité baptisée brigade spéciale anti-microbes. Au moment où nous mettons en ligne ce post, 122 délinquants  qui ne sont pas tombés sous les balles de la police ont été conduits au cachot. En dépit de ces chiffres qui indiquent que la terreur a changé de camp, les jeunes « microbes »  ne semblent pas avoir dit leur dernier mot, en témoigne le meurtre d’un chef boulanger et d’un enseignant du supérieur à Abobo.

      SUY Kahofi

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      04. août
      2014
      AFRIQUE
      2

      Dur d’être un fumeur !

      Des lois qui bafouent les droits des fumeurs
      Des lois qui bafouent les droits des fumeurs

      Une chronique de SUY Kahofi

      Le législateur dans sa légendaire générosité à toujours pris des lois pour le bien-être de tous dit-on. Je dirais pour le bien-être d’une majorité au détriment d’une minorité. C’est le cas avec les fumeurs. Des lois ont été prises dans plusieurs pays du monde pour interdire la cigarette dans les lieux publics. No smoking ici et là avec une grosse cigarette barrée en guise d’avertissement. En Côte d’Ivoire l’interdiction de fumer la cigarette dans les lieux publics est aussi en vigueur.

      Conformément à la convention-cadre de lutte antitabac (CCLAT), ratifiée par le pays le 28 janvier 2010, la Côte d’Ivoire a pris un décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et dans les transports en commun. L’interdiction de fumer dans les lieux publics est sanctionnée d’une amende de 15 000 à 100 000 F Cfa pour les fumeurs et de 50 000 à 250 000 F Cfa pour les personnes propriétaires des lieux publics et des transports en commun. Plus de cigarette dans les avions, dans les maquis et restaurants, bars et boîtes de nuit, dans les taxis, les bus, les arrêts de bus, les aéroports, les jardins publics, les tours administratives, les mairies,  la plage…la liste est encore longue ! Lorsque nous faisons le tour des lieux publics et des transports en commun, on finit bien par se demander qu’est-ce qui reste comme endroit aux fumeurs pour se mettre à l’aise ?

      On nous écarte des autres, nous fumeurs, sous le fallacieux prétexte que notre fumée qui reste statique et active pendant deux heures occasionne et amplifie le phénomène de la fumé passive. Oui chers fumeurs, on nous protège des autres, mais qui nous protège nous ? C’était comme si la loi avait été prise pour brimer un groupe au détriment de l’autre. Les fumeurs, ces parias au mégot puant sont pourtant des citoyens comme les autres. Des citoyens qui méritent qu’on respecte aussi leurs droits et leurs libertés. C’est bien parce que nous fumons que des milliers d’hommes et de femmes perçoivent un salaire à la fin du mois. C’est bien parce que nous fumons que ceux mêmes qui nous traquent ont du travail. C’est bien parce que nous fumons que l’industrie du tabac contribue au développement économique de nos pays.

      Une loi bancale

      Nous payons nos impôts et même mieux que ceux qui prennent des lois pour nous étouffer. Pour chaque cigarette grillée, c’est l’économie qui tourne ! Alors pourquoi faire du zèle en adoptant des lois restrictives sans mesure d’accompagnement réelle ? Le tabac n’est pas illicite, il n’est pas frappé du sceau de l’interdiction comme la cocaïne ou l’héroïne. Alors pourquoi adopter des lois qui criminalisent à la limite le tabac ? A lire ces décrets et projets de loi, j’ai bien envie de dire de façon lapidaire au législateur de faire fermer les grandes firmes qui produisent le tabac. Si celles-ci ferment, il est clair que nous n’allons plus fumer !

      Monsieur le législateur, votre loi est bancale ! Bancale en ce sens qu’elle ne prévoit rien, oui je dis bien rien pour garantir la liberté du fumeur et préserver ses droits. En nous interdisant les lieux publics vous aurez dû par respect pour les êtres humains que nous sommes, consommateurs que nous sommes, honnêtes citoyens payant nos impôts que nous sommes… prévoir des espaces fumeurs. Dans ce petit monde de liberté que vous aurez délimité pour nous, il est clair que jamais plus nous n’irons déranger les non-fumeurs avec nos cigarettes. Ce n’est hélas pas le cas. Et la frustration quotidienne est omniprésente. Des personnes qui se bouchent le nez quand elles passent juste à côté de nous, des mères de familles qui nous indexent avec mépris comme des pestiférés… Rendez-nous notre liberté cher législateur, car par votre faute il est aujourd’hui dur d’être fumeur…

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      Auteur·e

      L'auteur: Suy
      Kahofi SUY est journaliste et formateur pour la Fédération Internationale des Journalistes Scientifiques. Il aime bien se définir comme un enfant de la radio. Son expérience s’est faite en grande partie grâce à ce média. Il fait ses premières armes sur les radios de proximité ivoiriennes puis décide de passer à une vitesse supérieure. Après une expérience enrichissante à SUD Fm, la première radio privée du Sénégal, il a passé 5 ans à la West Africa Democracy Radio, la première radio d’information continue pour l’Afrique de l’Ouest. Il découvre fin 2009 l’univers des blogs et de la presse en ligne grâce au Projet Avenue225. Très vite, il prend goût à l’écriture web et rejoint le projet Mondoblog où il anime un blog d’actualité sur la Côte d’Ivoire. NB : Ce que je dis sur ce blog n'engage aucun des médias avec lesquels je collabore.

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