La paix célébrée en conte et en musique !
La célébration de la Journée Internationale de la Paix en Côte d’Ivoire a été marqué par une soirée de contes et de musique intitulée « Et si la paix m’était contée?». Cet évènement qui visait à marquer d’une pierre blanche le 21 septembre a été organisé conjointement par les Agences du Système des Nations Unies en partenariat avec le Goethe-Institut. La soirée artistique organisée dans l’enceinte du Goethe-Institut sis Abidjan-Mermoz a mis en vedette des conteurs ivoiriens bien connus. Il s’agit de Thérèse Yao et d’Alexis Djisso qui ont inspiré les convives par leurs contes « L’union fait la force » et « Pourquoi les jumeaux descendent l’un après l’autre? ». La soirée a été également ponctuée par les prestations du joueur de Kora Moro Sousso.
Le programme de cette soirée de célébration de la paix a été marqué d’entrée de jeu par la lecture du message du Secrétaire Général Ban Ki-moon. Le message du numéro un de l’ONU a été délivré par le Coordonnateur humanitaire du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Ndolamb Ngokwey. Ce message met en lumière l’impact des crises, des guerres et des violences sur le développement des pays. Aussi, Ban Ki-moon invite les dirigeants du monde à mettre les ressources dont ils disposent au profit de causes plus utiles. Les budgets nationaux doivent être injectés dans l’éducation, l’alphabétisation, la lutte contre la faim et le chômage…Le Secrétaire Général de l’ONU incite également les belligérants à promouvoir le dialogue pour trouver des issus pacifiques aux crises qui secouent le monde et fragilisent la paix. Pour rester dans l’élan de cette déclaration du 21 septembre, les conteurs, à travers des images bien africaines ont véhiculé des message de paix et de réconciliation, d’unité et de cohésion sociale en insistant sur le fait que sans union il n’y a pas de développement durable. L’utilisation du conte comme moyen de promotion d’un message envers la société n’est pas un fait nouveau : il date des temps anciens. Support d’éducation, d’éveil de conscience, de distraction et de promotion des valeurs morales depuis des millénaires en Afrique, le conte trouve toute son importance dans le contexte Ivoirien. Sa promotion auprès des jeunes, des leaders d’opinion et surtout des enfants peut aider à comprendre plus aisément les messages de paix. Un autre atout serait que les contes soient rendus en langues locales car certaines images fortes ne peuvent se traduire de ces langues au français. Thérèse Yao et Alexis Djisso à l’occasion de cette soirée pour la paix n’ont pas fait mentir l’art du conte africain et l’ont rendu au public avec toutes ses lettres de noblesse !
Il est important de noter que la Journée Internationale de la Paix est observée chaque année, partout dans le monde, le 21 septembre. L’Assemblée Générale des Nations Unies a consacré cette journée au renforcement des idéaux de paix, tant au sein des nations et des peuples qu’entre ceux-ci. Cette année, le thème général choisi est « Une paix durable pour un avenir durable ». Cette notion de « durabilité » de la paix trouve une résonnance particulière en Côte d’Ivoire où la dernière décennie a malheureusement été marquée par une succession de conflits.
SUY Kahofi
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