Kahofi SUY

La Chine et la Côte d’Ivoire s’engagent à renforcer leur coopération

Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng
Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng

Au jour 2 de sa visite officielle en terre ivoirienne, Yu Zhengsheng, le Président du Comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC équivalent du sénat) a été reçu par l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Une rencontre au cours de laquelle il a réaffirmé l’engagement de son pays à renforcer ses relations avec la Côte d’Ivoire.

La Chine et la Côte d’Ivoire sont deux pays qui ont depuis plusieurs années d’excellentes relations de coopération et d’amitié. Pour l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, il est important d’œuvre à la consolidation de ces relations. C’est bien ce qui justifie la séance de travail entre les parlementaires ivoiriens et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng en visite officielle depuis ce 13 avril à Abidjan.

La rencontre de ce 14 avril à la rotonde de l’Assemblée Nationale a duré une quarantaine de minutes. Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng ont discuté de la situation politique nationale et de la coopération entre leurs deux institutions parlementaires en vue du renforcement de la coopération sino-ivoirienne. Cette volonté c’est immédiatement matérialisée par un don de deux millions de Yuan, soit plus de 179 millions de f CFA à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Au-delà de ce geste fort apprécié par les parlementaires ivoiriens, Yu Zhengsheng a indiqué vouloir faire de la « Côte d’Ivoire une destination privilégiée pour la Chine ». C’est sans doute l’une des raisons qui l’a poussé à effectuer le déplacement en terre ivoirienne avec des hommes d’affaires chinois.

La démarche Yu Zhengsheng s’inscrit dans la droite ligne du consensus dégagé lors du sommet sino-africain de Johannesburg. Lors de ce sommet auquel la Côte d’Ivoire prenait part, le Président chinois Xi Jinping a indiqué vouloir mettre en œuvre dix programmes de coopération avec l’Afrique. Ces dix programmes prennent en compte plusieurs secteurs d’activité comme les infrastructures, l’industrie, le tourisme et l’agriculture. La Chine entend coopérer avec la Côte d’Ivoire dans ces différents secteurs énumérés. Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro et le président du sénat chinois Yu Zhengsheng ont fait remarquer que la coopération sino-ivoirienne était pensée dans un esprit gagnant-gagnant. Il est donc important d’œuvrer à sa consolidation pour le bonheur des deux peuples.

SUY Kahofi


L’APSFD-CI professionnalise la microfinance ivoirienne

Les premiers responsables de l’APSFD-CI lors de la conférence de presse du 14 avril
Les premiers responsables de l’APSFD-CI lors de la conférence de presse du 14 avril

Le secteur de la microfinance est en plein essor en Côte d’Ivoire et les chiffres le montrent. Cependant d’importants défis restent à relever selon les professionnels des systèmes financiers décentralisés.

L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI) a été créée en 1998. Depuis cette date, cette organisation portée par des acteurs de la microfinance ivoirienne s’est assignée une mission. Il s’agit de promouvoir un secteur de la microfinance professionnel, responsable et inclusif qui contribue à l’amélioration des conditions de vie des ménages de Côte d’Ivoire.

Cette mission n’est pas un long fleuve tranquille tient à rappeler Kouassi Yao Georges le président l’APSFD-CI. En effet gérer l’épargne de nombreuses personnes qui n’ont pas accès aux banques et leur octroyer des crédits pour financer leurs activités requière une bonne dose de sérieux et de savoir-faire. Ce sont ces qualités que l’APSFD-CI ne cesse de promouvoir chez les agents des systèmes financiers décentralisés (SFD) à travers la formation et le renforcement de capacité. Cette stratégie porte ses fruits. La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 62 institutions financières agréées qui rassemblent 1.028.000 clients ou sociétaires.

La microfinance ivoirienne c’est un encours de crédit estimé à 138,2 milliard de f CFA et un encours d’épargne collectée se situant à 175,7 milliards de f CFA ! Des montants qui font que le secteur contribue à 6% du taux global de bancarisation de la Côte d’Ivoire qui est à ce jour à 20,36%. Les secteurs économiques les plus financés par la microfinance en Côte d’ Ivoire sont le commerce, l’artisanat et l’agriculture. L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire entend faire croître les chiffres encourageant qu’elle enregistre. Pour arriver à relever ce défi, Cyrille Tanoé Directeur exécutif de l’APSFD-CI évoque un plan stratégique en trois axes. Il s’agit de contribuer à la professionnalisation du secteur de la microfinance, défendre les intérêts collectifs des membres et renforcer l’accès à l’information des acteurs du public et du privé.

L’APSFD-CI veut contribuer à l’émergence d’une nouvelle microfinance en Côte d’Ivoire à l’horizon 2020. Elle se positionne donc dans une dynamique de faciliter l’accès des ivoiriens, notamment les personnes économiquement faibles, à plusieurs services financiers. L’objectif étant au final de contribuer à la stratégie nationale d’inclusion financière.

SUY Kahofi


Les blogueurs s’engagent contre le terrorisme

Les jeunes ont répondu présent à l’invitation de l’UNBCI
Les jeunes ont répondu présent à l’invitation de l’UNBCI

Un mois après l’attentat terroriste de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, l’Union Nationale des Blogueurs de Côte d’Ivoire (UNBCI) et son partenaire, la Fondation Konrad Adenauer, ont organisé une conférence publique. L’objectif de cette rencontre était de susciter le débat autour du rôle des nouveaux médias dans la lutte contre le terrorisme, c’est autour de ce thème qu’une centaine de jeunes étudiants ainsi que des acteurs influents du web et de la société civile se sont réunis la semaine dernière.

Dans son discours de bienvenue, le vice-président de l’UNBCI, Marck Anderson Amani, a indiqué que cette conférence était une modeste contribution de l’Union des bloggueurs à la lutte contre le terrorisme. Une action encouragée et saluée par la Fondation Konrad Adenauer dont la représentante, Madame Elke Erlecke, a souligné que le terrorisme est aujourd’hui devenu un phénomène mondial auquel tous les pays sont exposés. Il est donc important que toutes les forces vives s’engagent dans le processus de sensibilisation des populations et notamment les jeunes.

Plusieurs conférences ont eu lieu, parmi lesquelles « les organisations terroristes dans le monde et leurs ramifications en Afrique« . Au cours de cet exposé, il a été question de la naissance des groupes terroristes et de leur évolution dans le monde mais aussi des spécificités africaines du terrorisme. Chiffres à l’appui, l’animateur a indiqué que les groupes terroristes ont aujourd’hui les moyens de recruter en masse les jeunes, il est donc important de les protéger à travers une meilleure sensibilisation, les jeunes sont en effet les cibles les plus exposées au recrutement des groupes djihadistes. Ensuite nous avons tenté de répondre à la question suivante : « comment protéger la jeunesse ivoirienne du recrutement des groupes terroristes ?« . Il ressort de cet exposé  que l’éducation et la sensibilisation des jeunes sont les seuls leviers de la lutte contre le terrorisme. Cette lutte passe aussi par des solutions concrètes contre le chômage, car 40% des jeunes recrues des groupes terroristes rejoignent les rangs du « califat » pour des raisons économiques. La jeunesse non éduquée, désoeuvrée et en quête d’identité est la plus fragile et la plus susceptible de rejoindre les causes terroristes. C’est la raison pour laquelle les autorités ivoiriennes doivent promouvoir d’avantage de meilleures politiques d’emploi jeunes. Un autre exposé a développé le thème suivant :  « que diffuser sur les réseaux sociaux en situation d’attaque terroriste ? » en insistant sur le fait que les questions d’éthique, de déontologie et de respect de la dignité humaine doivent guider les actions de tout bon acteur du web qui souhaite diffuser une information en situation d’attaque terroriste. Il faut avant tout recouper l’information et la vérifier avant de la proposer au public.

Les blogueurs et cyber-activistes présents ont tous conclu qu’ils ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le terrorisme. La sensibilisation contre ce fléau passe en effet par internet et les réseaux sociaux, et chacun peut apporter une contribution.

SUY Kahofi


Diplomatie parlementaire : la Côte d’Ivoire reçoit la Chine

L’honorable Boby Assa Emilienne, présidente de la commission des affaires extérieures de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire
L’honorable Boby Assa Emilienne, présidente de la commission des affaires extérieures de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire et la Chine se mettent à l’heure de la diplomatie parlementaire à partir de ce 13 avril 2016. Cette visite officielle est faite pour renforcer les liens de coopération et d’amitié qui lient les deux peuples.

C’est la toute première fois que le président d’une institution parlementaire chinoise va séjourner en Côte d’Ivoire. Son excellence YU Zhengsheng, le président de la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois (CCPPC) (équivalent du sénat) de la République Populaire de Chine va conduire une forte délégation de parlementaires et d’hommes d’affaires en terre ivoirienne. Au cours de son séjour, YU Zhengsheng va rencontrer les plus hautes autorités ivoiriennes et aura une séance de travail avec l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire (14 avril à 9 h 30). L’invité de marque sera aussi reçu par le Président de la République le samedi 16 avril à 10 h au Palais Présidentiel. Cette nouvelle visite de haut niveau, qui n’est pas la première d’une délégation parlementaire étrangère en Côte d’Ivoire, s’inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire impulsée par le président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne Guillaume Soro.

« Nous avons de très bons rapports avec la République Populaire de Chine en témoigne les réalisations de ce pays en Côte d’Ivoire » fait remarquer l’honorable Boby Assa Emilienne, présidente de la commission des affaires extérieures de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.

Ces réalisations dont parle l’honorable Boby Assa sont le Palais de la culture, l’autoroute de Grand-Bassam et la maison des députés de Yamoussoukro pour être bref. Il est donc du devoir de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire de renforcer ces liens de coopération et d’amitié qui lient les deux peuples. De façon très concrète, cette visite du président du sénat de la République Populaire de Chine aura des retombés bénéfiques pour la Côte d’Ivoire dans la mesure où ce pays est la deuxième puissance mondiale. Mais pour l’honorable Boby Assa, la Côte d’Ivoire ne sera pas la seule à bénéficier de cette visite. « Notre pays a aussi quelque chose à donner » indique présidente de la commission des affaires extérieures de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. La visite officielle de Son excellence YU Zhengsheng, président du sénat de la République Populaire de Chine débute le 13 avril pour s’achever le 16 avril prochain.

SUY Kahofi


Les étudiants ivoiriens bientôt à la rue !

Alassane Ouattara a promis une éducation de qualité aux étudiants ivoiriens, aujourd’hui il leur offre et la rue
Alassane Ouattara a promis une éducation de qualité aux étudiants ivoiriens, aujourd’hui il leur offre et la rue

De nouvelles violences ont éclaté ce lundi 11 avril entre agents des forces de l’ordre et des étudiants qui manifestaient dans l’enceinte de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour revendiquer de meilleures conditions de vie et d’études.

« Donnez-moi le pouvoir, je vous le rendrai à coup de matraque » voici en n’en point douter le titre du prochain ouvrage d’Alassane Ouattara à l’intention des jeunes ivoiriens. Celui qui a indiqué avoir des solutions pour la Côte d’Ivoire n’en a pas encore trouvé pour la jeunesse et le fonctionnement de l’Université ivoirienne en est l’illustration parfaite. En effet, depuis la prise de fonction du président Alassane Ouattara, les étudiants ont été confrontés à une série de difficultés qui ont fait perdre le goût des études à bon nombre d’entre eux. Ils ont dû rester à la maison pendant plus d’un an à cause des travaux de réhabilitation de l’Université.

Une fois de retour, c’est un calvaire qui les attendait ! Derrière le bling-bling des bâtiments fraichement livrés, des travaux mal conduits. Sanitaires hors service, climatisation défectueuse, amphithéâtres exiguës, salles de TD qui prennent la flotte de toute part…montrent clairement que la chinoiserie était au cœur de cette réhabilitation. Côté formation, les étudiants étaient déjà en colère en raison du système LMD qui selon les eux n’est pas appliqué dans de bonnes conditions.

« La méthode d’admission de la licence 3 en Master, le non équipement des salles spécialisées, les successions d’années blanches en sciences médicales, la mauvaise application du système Licence Master, Doctorat (LMD) sont nos points de revendication » indique Fulgence Assi le Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire en Côte d’Ivoire (FESCI).

A ces revendications s’ajoute au quotidien les querelles entre enseignants et étudiants pour accéder aux amphithéâtres et autres salles de TD largement insuffisants. C’est dans ce contexte déjà tendu et qui a occasionnés plusieurs mouvements de grève que les Étudiants de l’Université de Cocody apprennent qu’ils seront délogés à partir du mois de Juin 2016 par le Gouvernement. Le prétexte trouvé par le pouvoir c’est que les cités universitaires vont servir de dortoir aux Athlètes lors des jeux de la francophonie de 2017 !

« L’Etat travaille pour vous : c’était donc ça ? Mettre des étudiants à la rue pour plaire à l’OIF ? C’est le comble du ridicule » se désole un étudiant en droit.

Une double foutaise pour les étudiants dans la mesure où certaines de leurs revendications faites au Gouvernement sont en train d’être pris en compte. Il s’agit notamment de l’installation d’extincteurs et de store sur les paliers et l’amélioration du confort des chambres.

« Nous avons revendiqué pendant longtemps ces mêmes mesures de sécurité sans que le Gouvernement ne nous écoute. Aujourd’hui pour plaire à leurs partenaires ils ouvrent le tiroir à billets ! Les étudiants qui revendiquent sont certainement des CHIENS et maintenant que des ETRES HUMAINS arrivent ils seront mieux logés » s’indigne un autre manifestant interrogé sur le campus de Cocody.

Les étudiants estiment que si réellement le Gouvernement voulait garantir le bien-être de sa jeunesse estudiantine, il aurait été plus judicieux d’achever dans les plus brefs délais la réhabilitation de la cité Rouge et celle de Mermoz pour les jeux de la francophonie. Où va donc la Côte d’Ivoire et surtout que fait-on de sa jeunesse se demandent les étudiants qui estiment qu’au lieu de penser aux ivoiriens, Alassane Ouattara fait tout pour plaire aux Nations étrangères et aux organisations internationales au détriment du peuple qu’il est sensé diriger.

« Si Alassane Ouattara ne veut pas de problème qu’il laisse les étudiants en paix ! Il nous a promis une éducation de qualité et non la rue » rappelle un militant de la FESCI.

Le militant du syndicat étudiant fait bien de rappeler cette promesse car depuis un certain temps, la politique sociale d’Alassane Ouattara commence à virer au cauchemar ! Les Ivoiriens vivent au rythme des mouvements de revendication matés à coup de matraques et de gaz lacrymogène. Les licenciements abusifs s’enchainent, les impôts et taxes deviennent exorbitants sans compter les arnaques étatiques et une escroquerie gouvernementale faite de passation de marchés gré à gré, de surfacturation et de travaux qui se détériorent dès la première pluie.

SUY Kahofi