Kahofi SUY

Bienvenu au pays des voleurs de permis de conduire

L’alcool, la fatigue, la drogue…mais aussi le manque de formation sont à l’origine des accidents de la circulation (crédit photo : Rita Dro)
L’alcool, la fatigue, la drogue…mais aussi le manque de formation sont à l’origine des accidents de la circulation (crédit photo : Rita Dro)

Il ne se passe pas un seul jour sans que les images insupportables d’accident de la route n’inondent les réseaux sociaux. Des images chocs de corps sans vie et de blessés qui sont le fruit de la bêtise humaine.

La route en Côte d’Ivoire tue dit-on… Pourtant elle ne tient pas le volant ! Ceux qui tuent en réalité sont ces alcooliques et ces drogués au volant qui chaque année endeuillent de nombreuses familles. Au moment où vous parcourez ces lignes, vous avez certainement un membre de votre famille, un de vos amis ou une de vos connaissances victime d’un chauffard. Il s’agit sans doute de quelqu’un qui est dans le coma, qui se retrouve avec un membre fracturé, des doigts sectionnés ou une partie du corps qui ne répond plus aux ordres du cerveau ! Autant de vies brisées qui se convertissent chaque année en statistique de plus en plus inquiétantes. En 2015 en Côte d’Ivoire, les accidents de la circulation ont fait 7 836 victimes dont 689 morts. Il s’agit d’un chiffre en hausse puisqu’en 2014, 530 personnes ont perdu la vie sur les routes ivoiriennes. Les causes évoquées la plupart du temps sont hélas trop connues des Ivoiriens. Mauvais état de la route, alcool et drogue au volant, fatigue des chauffeurs et véhicules en mauvais état sont les principaux arguments avancés. Cependant, l’une des causes majeures des accidents de la circulation est rarement évoquée lors de la présentation annuelle des statistiques.

Des conducteurs pas très bien formés

La Côte d’Ivoire est un pays merveilleux… Merveilleux et à la fois magique car voici un pays où sans mettre les pieds dans une auto-école vous pouvez avoir votre permis de conduire ! Il ne s’agit pas d’une blague mais d’un phénomène qui existe depuis des années. Une véritable mafia appelé communément « circuit ». Un circuit pour obtenir un permis de conduire sans avoir vu le volant d’une voiture ! Ne vous y méprenez pas : tous ceux qui tuent ou blessent au volant ne sont pas tous des drogués ou des alcooliques. Une proportion importante sont bien lucides ! Soit le chauffard a obtenu son permis de conduire de façon frauduleuse soit il ne l’a même pas. Souvenez-vous de l’histoire de Malicka Guindo, finaliste Miss Côte d’Ivoire 2015 condamnée le 31 mars 2016 pour avoir tué un jeune homme de 24 ans alors qu’elle conduisait une voiture sans permis de conduire. La majorité des permis de conduire attribué aux chauffeurs en Côte d’Ivoire n’ont aucune valeur. Rien qu’à regarder le profil des chauffeurs, des doutes sérieux s’installent. Comment un chauffeur de gbaka* qui ne sait ni lire ni écrire peut-il décrocher un permis de conduire ? Comment un apprenti mécanicien qui n’a jamais mis les pieds dans une salle de classe est-il arrivé à apprendre le code de la route ?

La réforme du permis de conduire un pétard mouillé

La réforme du permis de conduire aurait dû être une opportunité unique pour assainir le milieu du transport et celui des détenteurs du précieux sésame. Car pour ceux qui l’auraient oublié, le permis de conduire est un diplôme. Et comme tout diplôme obtenu dans de mauvaises conditions, il finit tôt ou tard par trahir le corrompu. Hélas, le gouvernement ivoirien est bien plus obnubilé par l’argent qu’engendre la réforme du permis de conduire que par la volonté de débusquer les brebis galeuses. Au fond, et si cette attitude cachait quelque chose de plus profond ? En effet, il se raconte dans la capitale économique ivoirienne que ceux qui sont censés faire la police sont en réalité les barons de la mafia des permis de conduire volés ! Des cadres du ministère du transport à la tête de « circuits » visant à offrir au premier illettré qui se pointe un permis… non pas de conduire… mais un permis de tuer ! Ceux qui nous tuent chaque année sont des voleurs à cols blancs.

SUY Kahofi


Abidjan aux couleurs du Jazz avec la BICICI

Mina Agossi annonce les couleurs du festival "Abidjan Jazz by BICICI"
Mina Agossi annonce les couleurs du festival « Abidjan Jazz by BICICI »

La série de concerts marquant la 5ème édition du festival « Abidjan Jazz by BICICI » a débuté ce 3 juin à l’espace Latrille Events. Pour ce premier rendez-vous, Mina Agossi était face aux amoureux du Jazz.

L’objectif que s’est assigné la BICICI en initiant le festival « Abidjan Jazz by BICICI » est de réaffirmer l’engagement de la banque à promouvoir les arts et la culture en Côte d’Ivoire. C’est une manière pour la banque de se rapprocher encore plus de ses clients et surtout de les célébrer à travers une passion commune : le Jazz. Et du Jazz, il y en a eu ce vendredi pour les oreilles, les yeux et le corps ! Les amoureux de ce rythme musical né à la fin du XIX siècle en Louisiane (Nouvelle-Orléans) ont fait le déplacement pour apprécier un beau live. Yao Kouassi, le directeur général adjoint de la BICICI a indiqué que le festival de Jazz devient une habitude que la banque installe avec ses partenaires. D’ailleurs, les filiales de la BNP-Paribas « dupliquent » aujourd’hui cet évènement dans plusieurs autres villes comme Dakar ou Conakry. Pour l’année 2016, la BICICI offre aux Ivoiriens trois noms bien connus de la scène Jazz africaine. Il s’agit de la franco-béninoise Mina Agossi, le chanteur et instrumentiste ivoirien Luc Sigui et le batteur et percussionniste émérite Paco Sey.

Mina Agossi ouvre le bal

Conformément au calendrier communiqué au public abidjanais par les organisateurs du festival « Abidjan Jazz by BICICI », Mina Agossi était sur scène ce 3 juin. Avant la prestation de la chanteuse, Eva Sita – un espoir certain du Jazz ivoirien – était en levée de rideau pendant une bonne vingtaine de minutes. La jeune chanteuse a captivé le public avec des reprises de grands classiques du Jazz. Elle a certainement surpris plus d’un avec une reprise très jazzy du célèbre tube Batonga de la triple Grammy Award Angelique Kidjo. Juste après Eva Sita, Mina Agossi a entrainé le public dans une longue et passionnante balade musicale avec une voix tantôt forte et roc, tantôt douce et câline pour partager sa passion du Jazz à travers ses compositions. C’est un premier concert réussit de l’avis Tony Kouassi la voix du Jazz sur les antennes de Radio Côte d’Ivoire. Le critique espère que la suite du festival sera tout aussi passionnante. Elle le sera certainement avec les deux autres affiches annoncées lors du lancement du festival « Abidjan Jazz by BICICI ». En effet, ce 10 juin Luc Sigui sera en prestation et le Paco Sey Group suivra le 17 juin pour le bonheur des jazzmen mais aussi des jazzwomen de Baby !

SUY Kahofi


Les 300 millions de David Guetta pourraient changer beaucoup de choses

300 millions pour 30 minutes de mix
300 millions pour 30 minutes de mix

Pour souffler sa 20ème bougie, Orange, l’opérateur de téléphonie mobile qui compte certainement le plus grand nombre d’abonnés en Côte d’Ivoire a décidé de s’offrir le DJ français David Guetta. Coût du spectacle : 300 millions…dans un pays où ce montant aurait pu changer beaucoup de choses.

 » La vie change avec Orange  » ! Mais il est clair que pour ce 20ème anniversaire très peu de chose risque de changer réellement avec la tournure que prennent les évènements. Pour nous autres clients de l’entreprise de téléphonie mobile, cette célébration aurait dû être un moment où Orange se rapproche davantage des populations ivoiriennes en mettant en avant son caractère d’entreprise citoyenne. Loin de s’inscrire dans cette logique, les dirigeants s’inscrivent, une nouvelle fois, sous l’angle de l’amusement et de la distraction. Décidément dans ce pays, toutes les entreprises (ou presque) aiment bien dépenser dans des futilités au lieu d’investir sur des projets porteurs de changement.

Il est clair qu’une entreprise est libre de gérer ses bénéfices comme elle le veut. Mais le minimum de considération aurait bien voulu que l’on rende au client de temps à autre le fruit de sa fidélité. Car c’est aussi sur la base du caractère citoyen d’une entreprise qu’elle est choisi par le consommateur. En offrant un cachet de 300 millions à un DJ pour 30 minutes de mix dans un hôtel chic d’Abidjan, Orange semble oublier ce principe élémentaire. 300 millions… Fermez les yeux et imaginez-vous ce que ce montant change dans la vie de nombreux clients d’Orange et même dans la vie de nombreux ivoiriens.

Avec les 300 millions de Guetta, c’est un 20ème anniversaire d’Orange avec de nouvelles écoles pour des enfants qui marchent sur des dizaines de kilomètre pour apprendre à lire et à écrire. Avec les 300 millions de Guetta, la vie de nombreux malades dans les CHU d’Abidjan change. Avec les 300 millions de Guetta, c’est Orange qui aurait pu offrir 1000 césariennes aux femmes ivoiriennes démunies. Avec 300 millions, c’est au bas mot 30 hôpitaux qui auraient pu recevoir des dons de médicaments pour une dizaine de million chacun. 300 millions, c’est un nombre important d’ordinateurs qui auraient pu équiper des lycées et collèges contribuant ainsi à démocratiser les TIC. 300 millions, auraient pu servir à bâtir de nouvelles salles de cours et de TD pour nos étudiants épuisés par les longues attentes. A 20 ans, l’âge de la maturité passée, Orange aurait dû offrir mieux aux ivoiriens !

Il est clair que dans le dictionnaire de la Direction d’Orange et de son Conseil d’administration le mot pauvreté a été depuis longtemps effacé. Mais lorsque les administrateurs de cette compagnie circulent en boites métalliques dans Abidjan, ils ont le loisir de croiser des mendiants et des femmes, bébés accrochés dans le dos, qui leur tendent les doigts ridés pour des piécettes. Dans un pays en proie au chômage, aux prisons surpeuplées, au manque de financement pour les entrepreneurs, à la prostitution légalisée faute de moyen pour continuer des études… Une entreprise qui se respecte pense à faire du social avant de cultiver le bling-bling !  » La vie change avec Orange  » … La liberté de dénoncer change avec Les200.

SUY Kahofi


Guillaume Soro : un « retour » en force dans la case ?

Guillaume Soro choisi par Alassane Ouattara au nom du RDR pour la présidence de l’Assemblée Nationale
Guillaume Soro choisi par Alassane Ouattara au nom du RDR pour la présidence de l’Assemblée Nationale

Il y a tout juste 48 heures, certains écrits indiquaient que Guillaume Soro était personae non grata à la rue Lepic. Le président de l’Assemblée Nationale vient de montrer de la plus belle des manières qu’il reste un acteur incontournable au sein du Rassemblement des Républicains.

Le 11 avril 2016 le président de l’Assemblée Nationale Guillaume Soro a reçu une délégation de la jeunesse du Rassemblement des Républicains (RJR). Une démarche voulue par la présidence de ce mouvement et qui s’inscrit dans son action d’œuvrer pour un parti plus unifié. Les jeunes du RDR ont décidé d’aller vers les cadres du parti pour exposer leur vision et surtout leurs préoccupations. Lors de cette rencontre, Guillaume Soro a longuement écouté la jeunesse de son parti et a décidé de faire sienne ses préoccupations. Le RJR est notamment revenu sur la faiblesse de ses moyens pour dérouler son programme d’action. Le président de l’Assemblée Nationale a donc décidé de répondre à l’appel de ses pairs en procédant à un don ce 26 mai à la rue Lepic.

C’est donc face à des militants et des parlementaires fortement mobilisés que le ministre Sidiki Konaté a procédé à la remise de ce don composé de 50 ordinateurs portables et d’un véhicule 4×4 de marque Tucson. Face aux jeunes du RDR, Sidiki Konaté, qui représentait le président de l’Assemblée Nationale a eu des propos très francs. Comme pour taire toute polémique, il a tenu à rappeler que Guillaume Soro est membre et cadre du RDR.

« Il est député sur une liste du RDR et c’est au nom du parti que le président Alassane Ouattara l’a proposé comme président de l’Assemblée Nationale. Guillaume Soro pose donc un acte pour le RDR, dans le RDR et avec le RDR » a-t-il martelé.

La 4x4 Tucson offerte par le président de l’Assemblée Nationale
La 4×4 Tucson offerte par le président de l’Assemblée Nationale

Ce don selon lui est un soutien à l’engagement de la jeunesse du parti pour ses actions de terrain. Aussi, Sidiki Konaté a invité le RJR à aller « vers les autres cadres du parti car toutes les préoccupations et difficultés ne peuvent pas être adressés uniquement au président ». Le discours de Sidiki Konaté a été ponctué d’applaudissements nourris quand certains jeunes scandaient « Soro le généreux » ! Ce don est un appel à plus d’engagement de la jeunesse pour les échéances avenirs. Il s’agit du référendum, des prochaines législatives et des élections locales pour lesquels la jeunesse du parti doit se mettre en ordre de bataille.

C’est un geste qui doit inciter d’autres cadres du RDR à donner au parti pour une meilleure mobilisation. Dah Sansan, le président de la jeunesse du RDR n’a eu qu’un seul mot à l’endroit du président de l’Assemblée Nationale : « merci ». Il s’est dit heureux de réceptionner ce don et a promis au nom de ses amis d’en faire bon usage. « Le RJR a une mission qui est celle d’accompagner le parti dans sa marche » a fait remarquer l’honorable Dah Sansan. C’est une mission qui ne peut se faire en l’absence de moyens d’où les remerciements réitérés maintes fois au président de l’Assemblée Nationale pour son geste. Diabaté Lassinan, le directeur de cabinet adjoint du Secrétaire général du RDR n’a pas caché sa satisfaction et a invité la jeunesse du parti à plus d’engagement.

Visiblement, la polémique d’un Guillaume Soro indésirable à la rue Lepic a été de courte durée. Les actes ont été plus parlants que le plus long des discours !

SUY Kahofi


Les bourgeois de la société civile ivoirienne

L’espoir d’une société civile forme reste une utopie (crédit photo Ange Baïmey)
L’espoir d’une société civile forte reste une utopie (crédit photo : Ange Baïmey)

La société civile est, par essence, le domaine de la vie publique organisée autour du volontariat et qui affiche une autonomie réelle face à la gestion politique d’un Etat. Elle regroupe les organisations non gouvernementales et les organisations à but non lucratif. Plusieurs acteurs se retrouvent donc au sein de la société civile. Nous citerons au-delà des défenseurs des droits de l’homme, les journalistes, les cyber-activistes, les blogueurs, les mouvements de jeunesse etc. En Côte d’Ivoire le mot société civile, loin d’épouser cette définition première, est aujourd’hui un conglomérat d’organisations qui fonctionnent bien plus comme des entreprises que de véritables ONG. La preuve : au sein de ces organisations, le nombre de bénévoles sachant rédiger un projet et détailler le budget qui l’accompagne est plus élevé que ceux qui ont déjà lu en intégralité la déclaration universelle des droits de l’homme !

La société civile ivoirienne est composée en grande partie d’aventuriers et d’hommes d’affaires. Il ne s’agit pas d’activistes ou d’hommes de conviction. Leurs ONG servent à capter des fonds pour soutenir leur train de vie alors qu’ils exploitent sans arrière-pensée des jeunes étudiants demandeurs de stages. Ils en font de même pour ces bénévoles coptés pour faire miroiter le rêve du chiffre aux potentiels bailleurs. Tout est bon chez eux pour « bouffer » comme disent les ivoiriens ! Lutte contre la torture, combat pour la fin de l’excision, monitoring fictif des élections, campagne citoyenne,… Tout est converti en espèces sonnantes et trébuchantes. Tant qu’il n’y a pas de bailleurs, personne ne s’engage ! C’est avec l’argent des projets que certains s’assurent des fins de mois et financent les études de leurs progénitures. C’est bien la raison pour laquelle la Côte d’Ivoire consacre une expression non moins ironique pour désigner ces hommes et ces femmes qui ont greffé leur existence sur les fonds qui leur sont alloués pour l’exécution de projets. Ne soyez pas surpris d’entendre dans certains milieux l’expression  » fonctionnaires de la société civile  » ! Ces acteurs de la société civile dont il est question sous ce vocable sont des bourgeois qui, à eux seuls, ont créé une multitude d’organisations écrans, de réseaux et de coalitions simplement pour se faire de l’argent. On les entend souvent se plaindre lors de colloques et séminaires du caractère insignifiant de leur per diem et de la longueur des débats pourtant constructifs. « C’est tout ce qu’on a pour nous » ou encore « faisons vite, j’ai de l’argent à prendre quelque part » sont des phrases qui se font entendre chaque jour.

Cet amour de l’argent et le manque d’engagement font qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est dotée d’une société civile bien trop souvent silencieuse sur les problèmes que vivent les ivoiriens. Que peut bien faire une société civile face aux abus du pouvoir quand celle-ci s’est arrangée pour ne pas être indépendante ? Pire, que peuvent bien dire des professeurs d’université, magistrats et anciens militants de partis politiques quand les droits les plus élémentaires des ivoiriens sont bafoués ? Les bourgeois ne se salissent pas : ils se contentent de produire des communiqués et de se taire même quand l’un des leurs est inquiété. Sinon comment comprendre que le ministre de l’intérieur s’autorise à menacer le président d’une ONG parce que celui-ci a dénoncé des viols d’étudiantes par la police ? Sous d’autres cieux, un tel acte aurait été dénoncé publiquement. Mais au pays des éléphants chacun se tait…bien plus soucieux de veiller à ses propres intérêts qu’à œuvrer pour une société civile plus forte. Les prisonniers politiques croupissent dans les geôles du pouvoir sans que personne n’en fasse un combat. La pollution atteint des records dans les bassins miniers et tue chaque jour des paysans. Personne n’en parle. Les prix des denrées alimentaires augmentent et la société civile ivoirienne est étrangement invisible !

Ne nous trompons pas, l’espoir d’une société civile ivoirienne forte ne sera qu’un rêve aussi longtemps que les bourgeois qui s’y sont aventurés seront présents. Hélas, ils seront encore présents car les bailleurs internationaux aiment bien ce genre d’acteurs corrompus de la tête aux pieds. Ils se prêtent plus facilement au blanchiment d’argent, justifient toutes les factures pour plaire aux généreux donateurs et s’arrangent à souhait pour se laisser téléguider au gré de leurs intérêts. C’est bien parce que certains les engraissent qu’ils grossissent…

SUY Kahofi