Kahofi SUY

L’UNBCI célèbre les femmes ivoiriennes

L’UNBCI était aux côtés des femmes
L’UNBCI était aux côtés des femmes

A l’image de tous les pays du monde, la Côte d’Ivoire a célébré ce 8 mars la journée internationale de la femme. Une journée marquée à l’UNBCI par une série d’activités à l’endroit des femmes.

L’Union nationale des blogueurs de Côte d’Ivoire a décidé de marquer à sa manière la 39ème édition de la journée internationale de la femme. L’union a décidé de s’approprier le thème national de cette célébration. « Autonomisation de la femme : défis et opportunités pour l’épanouissement de la famille » devait transparaitre dans l’action des blogueurs et bloggeuses. C’est la raison pour laquelle l’UNBCI depuis près d’une semaine s’est mise aux couleurs de la femme ivoirienne. L’union a lancé un concours d’articles de blog pour magnifier les femmes ivoiriennes. Un concours qui permit d’apprécier des textes de très belle facture. Le jury à l’unanimité a décerné le premier prix de ce concours au blogueur Max Tan pour son texte « humaine trinité, poème à la femme« .

Si l’annonce du résultat de ce concours venait clore la journée de célébration organisée par l’UNBCI, les membres n’ont pas pour autant chômé ce 8 mars. En effet la journée a commencé par une remise symbolique de don à la formation sanitaire urbaine Marié Thérèse Houphouët Boigny d’Adjamé 220 logements. Un lot de matériel et de produit d’entretien accompagné d’un tensiomètre ont été offert au directeur Cissé Abou et son équipe. Ce geste rendu possible grâce à l’appui de NSIA Assurance a été très apprécié. Dr Cissé a indiqué que le geste de l’UNBCI contribuera à préserver la santé des populations qui fréquentent le centre. Pour Moussa Bamba le président de l’union, il s’agit d’un geste modeste en souvenir de celles qui donnent la vie. Il a indiqué que l’UNBCI n’est qu’à son troisième mois d’existence et espère en grandissant poser des actes encore plus grands. L’UNBCI est certes jeune mais elle ne tarit pas de compétences et les jeunes bloggeuses de l’association l’ont de nouveau montré. En collaboration avec les membres de l’OFACI (Organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire), les bloggeuses ont organisé un B to B autour du thème : femmes, leadership et médias sociaux.

Deux (2) communications ont été présentées aux participantes. La première portait sur « Femmes et leadership au sein des organisations » animée par les femmes de l’OFACI et la seconde « Organisations féminines et communication sur les médias sociaux » présentée par les formatrices TIC de l’UNBCI. Un échange 100% femme qui été instructif en témoigne les questions et contributions venant des participantes.


La Côte d’Ivoire passe en mode MASA ! (art et culture)

Abidjan, capitale de la culture africaine…pour une semaine
Abidjan, capitale de la culture africaine…pour une semaine

Le Marché des arts et du spectacle africain en abrégé MASA a ouvert ses portes ce week-end à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. 37 pays d’Afrique et du monde participeront à la 9ème édition de cette rencontre consacré à l’art et à la culture.

Les scènes et les espaces d’exposition du MASA 2016 seront partagés par 2000 participants spécialisés dans plusieurs disciplines. Sculpture, danse, art et image numérique, production, théâtre ou encore métier de la scène vont attirer vers les espaces dédiés au marché visiteurs mais aussi et surtout potentiels acheteurs (300 diffuseurs internationaux) venus du monde entier. Cette 9ème édition promet d’être riche en couleur et en spectacles en témoigne le grand show d’ouverture offert aux festivaliers. Le concert « Akwaba » a réuni sur le podium du palais de la culture d’Abidjan-Treichville plusieurs gloires de la musique ivoirienne.

Antoinette Konan, Jean Baptiste Ziboti, Tiane, Monique Séka ou Aïcha Koné sont venus rappeler tour à tour que la Côte d’Ivoire qui est une terre de culture et de grands artistes veut promouvoir l’art africain à travers le MASA. C’est la raison laquelle le premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan à rappeler que « l’avenir de la culture du monde se joue sur les scènes d’Afrique » et le continent entend mettre les moyens pour la réussite de tel rassemblement. La Côte d’Ivoire le montre en finançant le MASA à hauteur de 60% du budget total, 15% par l’Organisation internationale de la francophonie et 25% par divers partenaires. Le Directeur général du MASA, le Pr Yacouba Konaté a « salué et remercié l’Etat ivoirien pour la bienveillance et la diligence avec laquelle le dossier du MASA a été traité ». Cette implication au plus haut niveau des autorités ivoiriennes sera l’une des clés de la réussite de cet évènement devenu une rencontre mondiale depuis 20 ans.

Des formations, des spectacles, des rencontres professionnelles et des cercles de réflexions artistiques meubleront cette 9è édition du MASA. Ces différentes activités seront réparties à Abidjan, Bouaké, Grand Bassam et Adzopé. Notons que le Marché des arts et du spectacle africain qui s’est ouvert ce 5 mars est prévu pour s’achever le 12 mars prochain.

SUY Kahofi


Affaire Yacou le Chinois : un crime d’Etat ?

Yacou le Chinois, un prisonnier pas comme les autres
Yacou le Chinois, un prisonnier pas comme les autres

Le tristement célèbre prisonnier et tortionnaire Coulibaly Yacouba alias Yacou le Chinois ou El Capo n’est plus. Il a été refroidi ce samedi 20 février lors d’une opération policière dont les images en disent long sur la violence.

Il était bien plus qu’un roi à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) et ceux qui ne l’ont jamais vu dans son élément ne le comprennent sans doute pas encore. Yacou le Chinois faisait la pluie et le beau temps dans l’une des prisons les plus importantes de la Côte d’ Ivoire. Lorsqu’il faisait son entrée à la MACA, les gardes lui vouaient un profond respect, un peu comme un officiel qui arrivait en visite. Sauf que Yacou le Chinois n’est pas un officiel mais bien un prisonnier. Son histoire est celle d’un braqueur et criminel de haut vol déjà condamné à 20 ans de prison. Il purge sa peine lorsque surviennent les évènements de la crise post-électorale. En lançant un assaut sur cette prison, les Forces pro-Ouattara lui permettent de recouvrer la liberté. D’ailleurs il va combattre à leur côté puis intégrer leur rang. Le prisonnier devient donc élément des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) où il obtient le grade de caporal. De cette courte époque de « loyaliste » on retiendra seulement son sobriquet El capo en référence à son grade. Mais l’uniforme ne semble pas être sa tasse de thé car quand bien même il le porte il va retomber dans le crime. Il est reconduit en cellule au terme d’un braquage avec mort d’homme. Cette fois ci il doit purger une peine de 20 ans ferme. Son emprisonnement devient très vite un exil doré. Toujours bien vêtu avec une table garnie au quotidien, il impose une nouvelle discipline au sein de la prison. Il interdit les viols et n’hésite pas à tabasser à mort ceux qui rouspètent. Il gérait à la limite la prison en y organisant un juteux trafic de drogue, de téléphones portables, d’arme à feu et de « location » des cellules aux prisonniers. Depuis sa cellule VIP du bâtiment C, Yacou décidait, moyennant paiement de qui devait occuper quelle cellule dans la prison. Au-delà, l’ancien caporal des FRCI organisait depuis sa cellule de nombreux vols et attaques de domiciles. Il dirigeait une mini-armée au sein de la prison connu sous l’appellation de Yacou Gnang. Tout Abidjan le savait, les journalistes le dénonçaient, les activistes en parlaient sur les réseaux sociaux…mais le régime Ouattara laissait faire !

Un collabo du régime Ouattara

Lorsqu’il devient le tortionnaire des prisonniers politiques pro-Gbagbo, de nombreux ivoiriens commencent à comprendre d’où lui venait son pouvoir. On voit en lui l’homme de main du régime Ouattara et particulièrement du ministre d’Etat Hamed Bakayoko. El Capo avait « carte blanche » pour brutaliser les prisonniers politiques. Ils étaient passé à tabac avec une rare violence. Les visages tuméfiés, les lésions aux organes génitaux et les longs séjours à l’hôpital du pénitencier pour différentes fractures sont la preuve de l’acharnement du chef de gang sur les détenus. Le contrôle de la MACA échappait totalement Gouvernement d’où l’affectation d’Amonkou Monsan en qualité de régisseur. Il remplaçait à ce poste Koné Hincléban vidé pour corruption ! Ses premières prises de décision vont clairement indiquer qu’il n’était pas en villégiature mais venu plutôt pour réaffirmer l’autorité du pouvoir d’Abidjan sur sa prison. Ayant eu vent de la fermeté du nouveau régisseur, Yacou le Chinois tente dans un premier temps de le corrompre. Il remet la somme de 4.000.000 f CFA à ses hommes de main pour acheter la conscience du nouveau patron afin de lui permettre de continuer de mener ses activités répréhensibles dans la prison. Amonkou Monsan refuse car il ne semble pas être intéressé par l’argent sale. Le nouveau régisseur va plus loin en demandant le transfèrement du demi-dieu de la MACA vers un autre pénitencier : le camp pénal de Bouaké. Depuis de longues semaines il résiste mais sent que sa parcelle de pouvoir se réduit car le régisseur veut se débarrasser de lui. Le clash entre Yacou le Chinois le patron officieux de la MACA et le régisseur était inévitable.

Opération policière ou assassinat ?

Impossible d’avoir deux capitaines dans un bateau. Du chef de gang et du régisseur quelqu’un devait céder. Force étant à l’autorité, c’est Amonkou Monsan qui finalement prendra le dessus. Les éléments des forces de sécurité ivoirienne (police, gendarmerie et gardes pénitenciers) ont lancé un assaut sur la prison avec pour objectif de déloger Yacou le Chinois ce 20 février. Les combats font rages et le chef de gang demande à se rendre autour de 11 h 30. Sa requête n’émeut personne et la fusillade va se poursuivre. Au final, 10 personnes sont tués dont un élément des forces de sécurité ivoirienne et plusieurs blessés. C’est la fin pour El Capo… Sa mort fait étrangement penser bien plus à une opération visant à se débarrasser de lui. En effet, le régime Ouattara a traîné pendant de longues années deux (2) boulets : le mercenaire Amadé Ouréni et Yacou le Chinois. Le premier cité était le maître incontesté des forêts de l’ouest ivoirien. Il avait exproprié de nombreux paysans et estimait que ces plantations étaient son butin de guerre. Face aux critiques de plus en plus sévères de la société civile et surtout des partenaires au développement, l’intouchable mercenaire burkinabé sera arrêté. Lorsque que les hommes de main du régime Ouattara deviennent encombrants, tout est fait pour les éliminer ! Yacou le Chinois ne servait plus à rien et ses maîtres n’en voulaient plus également. Il laisse une place très convoité par les survivants de son gang et par d’autres caïds en détention. L’administration pénitentiaire a du mourant à se faire car sans un maintien de son autorité, c’est une guerre de succession qui risque de se déclencher. Elle conduira à la naissance d’un nouveau Yacou le Chinois ou d’un retour à la cartellisation de la MACA comme par le passé.

SUY Kahofi


Procès Laurent Gbagbo, la presse ivoirienne en parle

Laurent Gbagbo et son dauphin dans le box des accusés
Laurent Gbagbo et son dauphin dans le box des accusés

Laurent GbagboCharles Blé Goudé, voici les deux noms les plus relayés ce jeudi par la presse ivoirienne et pour cause, c’est aujourd’hui que s’ouvre à La Haye le procès de l’ancien président ivoirien et du général de la rue indique Fraternité Matin. Pour Le Patriote, c’est le début de la fin, Laurent Gbagbo, l’ex-dictateur selon le confrère s’engage dans un marathon judiciaire où il risque au bas mot 30 ans de prison. Quant à Charles Blé Goudé l’agitateur, il va payer le prix fort puisse que Fatou Ben Souda affirme qu’elle détient les preuves des viols, vols, pillages et tueries du camp Gbagbo renchérit L’Expression. Et avant même que les juristes au Pays-Bas n’ouvrent le débat, le Gouvernement Ouattara a déjà poussé certains prévenus dans le trou ! Bruno Koné le porte-parole du Gouvernement ivoirien à la une de Nord-Sud Quotidien estime qu’il est « inacceptable que Blé Goudé plaide non coupable ». Trop de preuves l’assaillent mais pour Le Démocrate il faut laisser la CPI faire son travail afin que la vérité sur la crise post-électorale soit enfin sue ! Oui, la vérité sera sue car il s’agit du procès de l’Afrique libre contre un système néo-colonialiste qui s’ouvre à La Haye et dans cette parodie juridique dictée par l’occident, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont face à l’histoire note La Tribune Ivoirienne. C’est la raison pour laquelle La Nouvelle Nation met déjà en garde le bureau du procureur et la cours : la CPI joue aujourd’hui sa crédibilité ! Vous avez dit crédibilité ? Pour Le Quotidien d’Abidjan la CPI l’a perdu il y a bien longtemps. Les preuves farfelues de Fatou Ben Souda, Maître Emmanuel Altit entend les balayer tout net. L’avocat de Laurent Gbagbo affiche sa sérénité tout comme son client pour lequel un nombre important de militants et sympathisants sont déjà présents au Pays-Bas. Les hôtels sont tous pleins relaie Le Temps sur la base des informations transmises par son envoyé spécial. Aujourd’hui on se mobilise pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, demain certains ivoiriens le feront pour d’autres car Fatou Ben Souda n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle réclame Simone Gbagbo et prévient le camp Ouattara : « nous enquêterons sur les forces qui étaient opposées à Laurent Gbagbo » barre en page de couverture Soir Info. Cette mise en garde fait dire au quotidien L’Inter que Fatou Ben Souda entend aussi frapper dans le camp Ouattara.


Inquiétants SMS de mise en garde contre le terrorisme

D’où viennent réellement ces SMS ?
D’où viennent réellement ces SMS ?

Depuis les attentats de Ouagadougou, les Ivoiriens se sentent réellement sous la menace terroriste. Malgré les assurances des ministères de la défense et de la sécurité, la crainte se lit sur les visages dans un pays qui a connu dix ans de violence politico-militaire. Et ces dernières 24 heures n’ont pas arrangé les choses, en raison de SMS diffusés en masse, plaçant Abidjan dans le collimateur des djihadistes.

Les SMS de mise en garde contre une attaque terroriste imminente sur Dakar et Abidjan ont été à l’origine partagés sur les téléphones portables d’expatriés installés dans la capitale économique ivoirienne. Plusieurs sources employées par des consortiums internationaux ont confirmé ses SMS dont le contenu porte pour certains la mention « ambassade de France » ou « ambassade des Etats-Unis ». Le contenu du message est clair : il invite de façon express ses destinataires à éviter les lieux touristiques et de grand rassemblement, à ne fréquenter les hôtels d’Abidjan qu’en cas de nécessité et de faire preuve d’extrême prudence lors de leurs différents déplacements.

Ces SMS sont-ils fondés, quand bien même ils ont été confirmés par plusieurs sources ? Inquiets, les Ivoiriens se demandent s’il ne s’agit pas à nouveau de canulars concoctés par des esprits malins se plaisant à effrayer Monsieur Tout-le-monde. En effet, à plusieurs reprises ces SMS dits de source sûre se sont avérés être de simples pétards mouillés ! On se souvient entre autres d’histoires rocambolesques comme la mort de Jacques Chirac, le crash d’un aéronef à bord duquel se trouvait Nicolas Sarkozy, des cas d’Ebola cachés aux Ivoiriens ou de l’arrivée de djihadistes dans certaines villes de la Côte d’Ivoire… tout ceci par SMS, et chaque fois fruit de la rumeur.

SUY Kahofi