Kahofi SUY

Les jeunes se forment sur la réforme constitutionnelle

Professeur Martin Bléou et Docteur Kouao Geoffroy Julien face aux jeunes activistes
Professeur Martin Bléou et Docteur Kouao Geoffroy Julien face aux jeunes activistes

La Côte d’Ivoire doit se doter d’une nouvelle Constitution avant la fin de l’année 2016. Afin que les jeunes ivoiriens puissent opérer un vote éclairé, une ONG de jeunesse a organisé un meet-up à leur intention.

Le Centre ESD a réuni ce 1er octobre des blogueurs, des jeunes de la société civile et des partis politiques (pouvoir et opposition) pour s’informer sur le processus de réforme constitutionnelle et discuter du contenu de l’avant-projet de loi portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire. La session de formation qui réunissait 25 participants a été animé par deux conférenciers bien connus pour leur prise position dans le débat sur la réforme constitutionnelle. Il s’agit du Professeur Martin Bléou et de Docteur Kouao Geoffroy Julien.

Dès l’ouverture du meet-up, Magloire N’déhi du Centre ESD a indiqué que l’objectif de cette session de formation « est de susciter l’intérêt des jeunes et de leur donner les outils d’expression et de participation dans le processus de réforme constitutionnelle ». La formation s’est faite grâce à deux exposés. Docteur Kouao Geoffroy Julien a eu la charge de décortiquer le thème processus de réforme constitutionnelle : souveraineté populaire ou souveraineté exécutive ? Il ressort de l’argumentaire de l’enseignant et écrivain que tout processus de réforme constitutionnelle repose sur la volonté du peuple. En effet, la souveraineté dans une République appartient au peuple. Et cette souveraineté populaire est au-dessus de la souveraineté exécutive. Le peuple est donc en aval et en amont de tout projet d’élaboration d’une nouvelle Constitution ou d’une réforme constitutionnelle. Le peuple est le rédacteur et l’auteur de sa Constitution.

A la suite de Docteur Kouao Geoffroy Julien, le Professeur Martin Bléou a donné un véritable cours magistral sur le thème : révision et élaboration d’une constitution, quelle nuance ? Loin de voir une simple nuance entre les deux terminologies, le constitutionnaliste va indiquer qu’il y a une véritable opposition entre les deux notions à la lecture du droit. La réforme constitutionnelle suggère une modification du texte fondamentale quand l’élaboration vise à doter un pays d’une nouvelle constitution. C’est aujourd’hui le cas de la Côte d’Ivoire mais l’initiateur de cette nouvelle constitution n’est pas le bon.

Dans la République, il appartient au peuple de décider s’il veut d’une nouvelle constitution. Le Chef d’Etat n’a donc pas le droit de dicter une constitution à son peuple. Dans le schéma ivoirien, la démarche du président Alassane Ouattara tient bien plus de celle d’un monarque qui décide d’offrir à son peuple une constitution.

« Nous sommes dans la République et ce n’est pas à un seul individu d’imposer sa volonté à la majorité » a fait remarquer le Professeur Martin Bléou.

De riches échanges sont venus clôturer les deux exposés et le meet-up qui n’a hélas pas vu une grande mobilisation des jeunes des partis politiques. Pour lire et comprendre l’esprit du processus de réforme constitutionnelle en Côte d’Ivoire, nous vous invitons à télécharger l’intégralité de l’avant-projet de loi et l’exposé des motifs. L’avant-projet de loi passera sur la table des députés ivoiriens ce 5 octobre pour analyse.

Avant-projet de loi portant Constitution petit fichier avant-projet de loi portant de Constitution.pdf

Exposé des motifs petit fichier EXPOSÉ DES MOTIFS.pdf

SUY Kahofi


Des blogueurs à la Fabrique Nestlé de Yopougon

Amani Laëtitia, application-specialist explique l’importance du contrôle qualité aux blogueurs
Amani Laëtitia, application-specialist explique l’importance du contrôle qualité aux blogueurs

Nestlé Côte d’Ivoire a organisé ce jeudi 29 septembre une journée portes ouvertes à l’intention des blogueurs ivoiriens. Ces acteurs des nouveaux médias ont pu découvrir les secrets de fabrication des bouillons Maggi bien trop souvent au cœur de préjugés.

Voici plus de 130 ans que les produits Maggi sont consommés à travers le monde et la Côte d’Ivoire est aussi un pays où les consommateurs connaissent bien ces produits notamment les cubes et les tablettes. Ces bouillons sont si célèbres qu’il serait difficile de dire s’il existe en Côte d’Ivoire un habitant qui ne les a jamais consommés. Hélas cette grande popularité des bouillons Maggi a aussi son revers. Dans les rues et gares routières d’Abidjan, sur les dépliants de naturo-thérapeutes, dans les marchés ou même sur les réseaux sociaux, il est aisé de voir certaines lignes qui ne sont pas de nature à rassurer les consommateurs. Les cubes et tablettes Maggi seraient à l’origine de plusieurs maladies quand elles ne les favorisent pas.

Hypertension, faiblesse sexuelle, syndrome du côlon irrité, ulcère…autant de maux qui seraient liés au mot Maggi ! Au-delà, la rumeur a aussi doté les produits Maggi des compositions les plus surprenantes voir inimaginables. C’est pour lever tous ces doutes et appréhensions que Nestlé Côte d’Ivoire a ouvert les portes de sa Fabrique de Yopougon dans le sud d’Abidjan.

« Un bon produit n’a rien à cacher » a indiqué Patricia Ekaba Directrice de la communication chez Nestlé Côte d’Ivoire.

Aussi, l’entreprise a décidé de jouer la carte de la transparence concernant les recettes Maggi a-t-elle ajouté. Lors des différents exposés face aux blogueurs, le personnel de la Fabrique de Yopougon et celui de la Corporate sont revenus sur plusieurs aspects de la production des recettes Maggi. Fofana Bagari, manager qualité à la Fabrique de Yopougon a indiqué que le mot clé qui pousse Nestlé à veiller à un bon processus de production est le bien-être des consommateurs. Voici pourquoi la Fabrique de Yopougon construite sur 89.976 m2 se veut un creuset de la recherche qualité. Les 426 employés de l’usine y veillent à tous les niveaux. Et cette envie de proposer un produit de qualité commence dès la conception des recettes.

« L‘avis du consommateur compte pour beaucoup dans la conception des recettes » a indiqué Amani Laëtitia, application-specialist à la Fabrique Nestlé de Yopougon.

Une conception qui repose sur des ingrédients qu’elle a présentés. Sel iodé, oignon grillé, sucre, ail en poudre, cloue de girofle, piment, huile de palme, amidon de maïs…sont autant de produits qui entrent dans la fabrication des cubes et tablettes Maggi. Un cube ou une tablette étant composé de 40 à 50% de sel selon la recette, Patricia Ekaba Directrice de la communication chez Nestlé Côte d’Ivoire a souligné qu’il était important d’avoir une consommation responsable des bouillons. C’est pourquoi les équipes de promotion des produits Maggi veillent à informer les consommateurs sur les bonnes pratiques culinaires et le bon dosage des bouillons a indiqué Yanick Koffi, assistant brand manager Maggi. Ces campagnes d’information ont déjà été réalisées dans 60 villes de la Côte d’Ivoire depuis le début de l’année 2016.

Quelques ingrédients entrant dans la confection des cubes et tablettes Maggi
Quelques ingrédients entrant dans la confection des cubes et tablettes Maggi

Les blogueurs ont donc pu visiter une chaîne de production moderne et propre dont la capacité pouvait atteindre les 1100 cubes ou tablettes par minutes. À chaque opération de mélange des ingrédients de base, de calibrage, d’emballage et de mise en barquette, des tests qualité sont effectués si bien que pour chaque cube ou tablette qui sort de l’usine pas moins de 402 tests sont effectués ! Le département qualité de l’usine veille à ce contrôle et pousse son activité de suivi sur les marchés rassure Affro Koffi, analyste réglementaire assurance qualité à la Fabrique de Yopougon. Les tests physico-chimiques, microbiologiques et sensoriels sont les trois (3) principales batteries de tests réalisés par les laboratoires. Des laboratoires modernes qui sont la pièce maîtresse de cette veille qualité à l’image du Nestlé Quality Assurance Center (NQAC).

Il s’agit du deuxième laboratoire d’analyse de haute technologie installé par Nestlé sur le continent africain après celui d’Afrique du Sud. Le NQAC logé au sein du centre de recherche de Nestlé Côte d’Ivoire propose des services analytiques, une assistance à la production et une expertise dans plusieurs domaines notamment les contaminants chimiques. L’investissement autour de la production des tablettes et cubes MAGGI et le contrôle qualité omniprésent sont la preuve que Nestlé Côte d’Ivoire fait de la satisfaction et du bien-être du consommateur sa priorité.

SUY Kahofi


La formation pour relancer le tourisme ivoirien

Les acteurs des médias informés sur les métiers sur les métiers de l’hôtellerie et du tourisme
Les acteurs des médias informés sur les métiers sur les métiers de l’hôtellerie et du tourisme

Jumia Travel et son partenaire l’École Hôtelière de Grand Bassam (EHB) ont marqué la Journée Internationale du Tourisme par une conférence sur l’importance de ce secteur économique pour la Côte d’Ivoire. Une trentaine de professionnels des médias ont participé à l’évènement.

« L’importance de la formation dans le développement du tourisme et de l’hôtellerie en Côte d’Ivoire« , voici le thème retenu par Jumia Travel pour la conférence de ce 27 septembre à École Hôtelière de Grand Bassam. Ce thème cadre en tout point avec les besoins de la Côte d’Ivoire au niveau de la promotion du tourisme. En effet, après une longue décennie de crise, la Côte d’Ivoire renoue depuis 6 ans avec la normalité et une relative stabilité, faisant du pays une nouvelle destination pour les curieux du monde. Il faut donc un secteur du tourisme dynamique pour satisfaire ceux qui choisissent la destination Côte d’Ivoire a indiqué Akim Serhani directeur général de l’École Hôtelière de Grand Bassam (EHB). Le dynamisme de la filière tourisme repose en grande partie sur la formation et c’est la raison pour laquelle l’EHB a été créée.

Présentant les atouts, les missions et les formations offertes par l’École, Akim Serhani a montré l’importance d’avoir des cadres de qualité dans le domaine tourisme. Du serveur au directeur général d’un complexe hôtelier en passant par le cuisinier, chaque acteur doit avoir une parfaite maîtrise de ses tâches. Les métiers de l’hôtellerie et du tourisme s’apprennent et la Côte d’Ivoire fait office de référence en Afrique de l’Ouest.

« L’École Hôtelière de Grand Bassam (EHB) est la première école en Afrique de l’ouest qui offre une formation supérieure aux métiers du tourisme et de l’hôtellerie avec à la clé un Bachelor sous licence de l’Ecole Hôtelière de Genève » souligne Akim Serhani.

Les jeunes et les cadres opérant dans le secteur peuvent donc se former et se recycler sans toutefois quitter la Côte d’Ivoire car les besoins pour satisfaire les touristes sont importants. La Côte d’Ivoire a un potentiel touristique qui mérite d’être exploité et valorisé a indiqué pour sa part Aïssy Cynthia. Dans son exposé sur « Les nouveaux métiers du web dans le tourisme et l’hôtellerie », la directrice pays de Jumia Travel est longuement revenue sur le fait que le web apporte une valeur ajoutée non négligeable à la croissance du tourisme. Le secteur doit réussir sa migration vers le numérique pour toucher une cible plus grande et plus exigeante. Réseaux sociaux, application mobile, call center, service de suivi et de satisfaction clientèle online…voici autant de produits qui peuvent améliorer la visibilité d’un hôtel mais aussi du tourisme dans un pays.

« Jumia Travel acteur du tourisme en Côte d’Ivoire utilise déjà ces solutions pour proposer des services innovants à sa clientèle et ainsi contribuer à la promotion des potentialités touristiques de la Côte d’Ivoire » a indiqué Aïssy Cynthia.

Au terme de la conférence, les intervenants ont conclu que plusieurs facteurs entraient en ligne de compte dans la redynamisation du tourisme en Côte d’Ivoire. Au-delà du critère premier de la stabilité et de l’amélioration du climat sécuritaire, le tourisme repose sur la mise en valeur du potentiel de la Côte d’Ivoire par une excellente formation des acteurs du secteurs et une diversification des offres touristiques.

SUY Kahofi


Elections législatives : Germain Ayaké affiche ses ambitions

Germain Ayaké, candidat à la députation à Bingerville
Germain Ayaké, candidat à la députation à Bingerville

Le renouvellement de la classe politique en Côte d’Ivoire, les jeunes ne veulent pas en faire un simple slogan mais une réalité. Alors que le calendrier électoral se précise de plus en plus, les jeunes politiciens ivoiriens se signalent déjà dans l’arène.

Le nom de Germain Ayaké n’est pas étranger dans l’univers politique ivoirien et notamment celui des jeunesses militantes des partis politiques ivoiriens. Jeune cadre et conseiller technique chargé du cadastre et des affaires domaniales à la mairie de Bingerville, il reste convaincu que « la seule manière pour les jeunes d’opérer le changement c’est par la force des idées » et par le canal des urnes. Mais ce changement se prépare sur le long terme, et c’est ce que Germain Ayaké a commencé à faire il y a quelques années, en posant plusieurs actions pour le bien-être des populations de sa circonscription. Il s’est surtout montré entreprenant sur les questions liées à la jeunesse.

En effet, sous sa présidence, Bingerville intègre la Fédération Nationale des Unions de Jeunesse Communales de Côte d’Ivoire (FENUJCI). Grâce à une action de lobbying, il obtient un financement de 30.000.000 de francs CFA pour les activités de la jeunesse de Bingerville. Il réitère cet exploit à la faveur de la visite du Président de la République guinéenne Lassana Konté à l’EMPT (école militaire), où il fut lui-même élève. La jeunesse obtient un financement de 11.000.000 de francs CFA. Germain Ayaké a toujours manifesté le désir d’être proche des jeunes de sa commune mais au-delà de toute la population de Bingerville.

D’ailleurs, cette proximité va susciter un certain engouement autour de sa personne lorsqu’il annonce son intention d’être candidat à la prochaine élection législative. Sa candidature fera même l’objet d’un véritable consensus ! En posant autant d’actions pour le développement de Bingerville la logique aurait voulu que Germain Ayaké vise peut-être un poste d’élu local chargé du développement. L’homme a d’autres ambitions. Dans un système démocratique basé sur la séparation des pouvoirs, Germain Ayaké estime que de l’action de l’Assemblée Nationale découle naturellement le développement d’un pays.

« Les textes de loi qui créent le cadre de la croissance sont prises par l’Assemblée Nationale » se plait-il à faire remarquer.

C’est donc dans le fauteuil de parlementaire qu’il entend agir pour le changement. Rien n’a changé dans les habitudes du jeune leader, qui continue d’être au contact des populations de Bingerville. Bien sûr, lors des rencontres avec les anciens et les jeunes, il ne manque pas d’expliquer les raisons qui le poussent à briguer le poste de député, non sans prendre le soin de sensibiliser les uns et les autres sur la véritable fonction de l’Assemblée Nationale et celui du bon parlementaire.

SUY Kahofi


Alternance politique : les « podemos » ivoiriens se signalent

Doumbia Kader le président du FED milite pour une alternance politique
Doumbia Kader le président du FED milite pour une alternance politique

La classe politique ivoirienne mérite d’être renouvelée, c’est l’intime conviction des membres du Forum Etat de Droit (FED), qui estiment qu’il faut rompre avec les vieilles pratiques politiques pour le bien être des ivoiriens.

Le FED est un mouvement politique créé par Doumbia Kader, un jeune ivoirien qui estime que bien trop souvent la jeunesse, dans les partis et mouvements politiques, est reléguée à des tâches secondaires. Le mouvement à caractère socio-politique qu’il lance s’est fixé un objectif : militer pour une véritable alternance politique en Côte d’Ivoire. Il s’agit pour le FED de rompre avec les vieilles habitudes politiques et de tourner la page d’une génération de politiciens qui se battent pour le pouvoir depuis Houphouët Boigny. Ceux qui méritent de diriger réellement la Côte d’Ivoire sont ceux qui étaient hier dans la rue. Les jeunes acteurs socio-politiques des années 90 qui ont été oubliés par leurs aînés, seuls quelques postes dans l’administration leur ont été donné en guise de « récompense ».

En fait, il s’agit bien plus d’un stratagème pour les éloigner du débat politique enfin de limiter leurs ambitions. Mais cette arnaque politique ne prend plus ! Les jeunes sont décidés à faire changer les choses car la Côte d’Ivoire mérite mieux en matière de gestion et d’atmosphère sociale. Ceux qui se battent pour le pouvoir depuis Houphouët Boigny « qu’ont-ils laissé à la Côte d’Ivoire ? » demande Doumbia Kader, le président du FED. L’héritage de leur gestion c’est sans doute la haine, la paupérisation et la division, semées comme des graines de désespoir au sein de la population. La longue crise militaro-politique que le pays a vécu en est le symbole.

Les jeunes doivent donc se lever et rompre avec cet ordre établi par une génération de politiciens dépassés et le FED y croit fermement. Le Forum multiplie les contacts avec les jeunes politiciens de tout bord. L’idée est de susciter une nouvelle classe politique basée sur la jeunesse, véritable espoir de la nation ivoirienne. Changer la classe politique ce n’est pas créer de la violence ou de s coups bas, il s’agit d’une guerre d’idées dans les urnes. La Côte d’Ivoire, après 4 régimes, a besoin d’une véritable politique sociale. C’est bien ce à quoi les ivoiriens ont droit. La génération 90, qui a porté la lutte pour le changement et la démocratie doit se lever comme un seul homme pour apporter ce changement aux ivoiriens.

Être jeune ne doit plus être un frein aux ambitions politiques et la crise des générations, cultivée par certains politiciens pour minimiser les jeunes, doit tourner à leur avantage.

Le peuple est pris en otage par la classe politique : il faut éviter que 2020 ne soit un rendez-vous de la violence et du retour vers les mêmes pratiques de gestion qui créent la division et la haine entre les ivoiriens.

SUY Kahofi