Alternance politique : les « podemos » ivoiriens se signalent

16 août 2016

Alternance politique : les « podemos » ivoiriens se signalent

Doumbia Kader le président du FED milite pour une alternance politique
Doumbia Kader le président du FED milite pour une alternance politique

La classe politique ivoirienne mérite d’être renouvelée, c’est l’intime conviction des membres du Forum Etat de Droit (FED), qui estiment qu’il faut rompre avec les vieilles pratiques politiques pour le bien être des ivoiriens.

Le FED est un mouvement politique créé par Doumbia Kader, un jeune ivoirien qui estime que bien trop souvent la jeunesse, dans les partis et mouvements politiques, est reléguée à des tâches secondaires. Le mouvement à caractère socio-politique qu’il lance s’est fixé un objectif : militer pour une véritable alternance politique en Côte d’Ivoire. Il s’agit pour le FED de rompre avec les vieilles habitudes politiques et de tourner la page d’une génération de politiciens qui se battent pour le pouvoir depuis Houphouët Boigny. Ceux qui méritent de diriger réellement la Côte d’Ivoire sont ceux qui étaient hier dans la rue. Les jeunes acteurs socio-politiques des années 90 qui ont été oubliés par leurs aînés, seuls quelques postes dans l’administration leur ont été donné en guise de « récompense ».

En fait, il s’agit bien plus d’un stratagème pour les éloigner du débat politique enfin de limiter leurs ambitions. Mais cette arnaque politique ne prend plus ! Les jeunes sont décidés à faire changer les choses car la Côte d’Ivoire mérite mieux en matière de gestion et d’atmosphère sociale. Ceux qui se battent pour le pouvoir depuis Houphouët Boigny « qu’ont-ils laissé à la Côte d’Ivoire ? » demande Doumbia Kader, le président du FED. L’héritage de leur gestion c’est sans doute la haine, la paupérisation et la division, semées comme des graines de désespoir au sein de la population. La longue crise militaro-politique que le pays a vécu en est le symbole.

Les jeunes doivent donc se lever et rompre avec cet ordre établi par une génération de politiciens dépassés et le FED y croit fermement. Le Forum multiplie les contacts avec les jeunes politiciens de tout bord. L’idée est de susciter une nouvelle classe politique basée sur la jeunesse, véritable espoir de la nation ivoirienne. Changer la classe politique ce n’est pas créer de la violence ou de s coups bas, il s’agit d’une guerre d’idées dans les urnes. La Côte d’Ivoire, après 4 régimes, a besoin d’une véritable politique sociale. C’est bien ce à quoi les ivoiriens ont droit. La génération 90, qui a porté la lutte pour le changement et la démocratie doit se lever comme un seul homme pour apporter ce changement aux ivoiriens.

Être jeune ne doit plus être un frein aux ambitions politiques et la crise des générations, cultivée par certains politiciens pour minimiser les jeunes, doit tourner à leur avantage.

Le peuple est pris en otage par la classe politique : il faut éviter que 2020 ne soit un rendez-vous de la violence et du retour vers les mêmes pratiques de gestion qui créent la division et la haine entre les ivoiriens.

SUY Kahofi

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