Revue de la semaine ivoirienne du 27 au 31 octobre 2014

1 novembre 2014

Revue de la semaine ivoirienne du 27 au 31 octobre 2014

Départ des chefs d’Etat "anti-gbagbo", accomplissement d’une prophétie ou heureux hasard ?
Départ des chefs d’Etat « anti-gbagbo », accomplissement d’une prophétie ou heureux hasard ?

Après Wade et Sarkozy un autre ennemi de Gabgbo est tombé, ainsi parle le chroniqueur international du quotidien Révélation qui revient sur le film de la chute de celui qu’il appelle « le dictateur de Ouaga« . Les mercenaires venus du Togo et de la Côte d’Ivoire n’ont pas pu inverser la tendance face à la pression de la rue peut-on lire dans les colonnes du confrère. Blaise Compaoré est tombé annonce LG Info qui précise que l’armée conduira une transition de 12 mois. Le beau Blaise est porté disparu son épouse qui est originaire de la Côte d’Ivoire est de retour à Abidjan croit savoir Notre Voie qui soutient qu’il s’agit d’une triste fin pour une dictature sanglante de 27 ans. « C’est gâté au Burkina » lance Soir Info à sa une, l’armée prend le pouvoir et dissout le Gouvernement et l’Assemblée Nationale. Un couvre-feu instauré et dans les rues de Ouagadougou ; on enregistre plusieurs victimes. 20 morts et 40 blessés indique le quotidien Aujourd’hui. Blaise s’était engagé sur une voie sans issue note Le Temps. Dans son aventure visant à modifier la constitution il avait pris le soin de promettre à chaque député 50 millions de franc CFA. Dieu ne dort pas souligne Le Quotidien d’Abidjan qui revient sur la prophétie de Malachie, un leader religieux pro-gbagbo qui avait annoncé la chute de tous les chefs d’Etat qui ont soutenu Alassane Ouattara contre Gbagbo. « On ne s’attaque pas à Gbagbo impunément » avance Abou Cissé, l’oncle d’Alassane Ouattara toujours en page de couverture du confrère. Blaise aura préféré une sortie qui ne le mène pas à la CPI note plusieurs confrères. La Cours Pénale Internationale qui cette semaine a tranché concernant la demande de liberté provisoire de Gbagbo pour les obsèques de sa mère. Comme s’ils s’étaient passés le mot, Notre Voie et Le Temps partagent le même titre en page de couverture : obsèques de Margueritte Gado, Ouattara s’oppose à la présence de Gbagbo. Pour Le Temps, Ouattara et la CPI ont une peur bleue du Woody de Mama. En agissant ainsi la CPI ne fait qu’encourager la justice des vainqueurs estime le confrère. Le Quotidien d’Abidjan trouve que la CPI se couvre de ridicule en refusant qu’un fils vienne enterrer dignement sa mère. Gbagbo est victime de sa popularité et de l’amour que les ivoiriens lui porte. Même s’il venait pour les obsèques de sa mère, il ne commettra jamais l’imprudence de se soustraire à la justice comme certains le pensent car Gbagbo est trop digne pour fuir l’adversité. Et Le Nouveau Courrier de se demander si l’affaire Laurent Gbagbo est judiciaire ou sécuritaire ? Le confrère pense même que le discours de Blé Goudé et ses révélations de dernières minutes sont peut-être bien à l’origine de ce refus. C’est un acte d’une extrême cruauté s’indigne Le Monde d’Abidjan qui souligne que c’est bien le régime Ouattara qui titre les ficelles à la CPI. Pour L’Expression l’arrogance du parti de Laurent Gbagbo envers la CPI et son discours guerrier explique le refus de l’instance judiciaire d’accorder 3 jours de liberté à Gbagbo pour enterrer sa mère.

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