L’APDH prix des droits de l’homme de la République de France

Article : L’APDH prix des droits de l’homme de la République de France
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12 mars 2013

L’APDH prix des droits de l’homme de la République de France

Les membres de l’APDH posant fièrement avec leur prix
Les membres de l’APDH posant fièrement avec leur prix

Le prix des droits de l’homme de la République de France a été décerné pour la première fois à une organisation Ivoirienne des droits de l’homme. L’APDH (Action pour la Protection des Droits de l’Homme) est l’heureux lauréat pour l’année 2012. Il s’agit d’une grande fierté pour les membres de l’APDH et pour la Côte d’Ivoire toute entière car la France est un avant tout un acteur très important et présent dans la vie socio-politique de la Côte d’Ivoire. Il est donc important de noter que la France suit de près les activités des organisations des droits de l’homme et c’est donc en connaissance de cause qu’elle a honoré l’APDH de cette distinction. « Nous sommes heureux et nous voulons témoigner notre gratitude aux autorités françaises. Nous avons donc décidé à partir de ce prix de nous ériger en force de veille et d’éveil, de prendre une place importante dans le déroulement du débat socio-politique et d’être un acteur incontournable dans le monitoring des politiques publiques en Côte d’Ivoire » affirme Eric-Aimé SEMIEN le président de l’ONG. L’APDH refuse cependant de considérer cette distinction comme un point d’achèvement. L’organisation des droits de l’homme estime qu’il s’agit d’un appel à mieux faire. Cette distinction est aussi une reconnaissance de tout le travail abattu par les autres organisations de la société civile ivoirienne et l’APDH ne le cache pas. L’organisation salue l’excellence de ses relations avec des organisations sœurs comme la Convention de la Société Civile Ivoirienne ou la COSOPCI, l’ONG PlayDoo, la LIDHO, le MIDH…

Les partenaires qui ont soutenu l’APDH dans ses actions se félicitent de cette distinction. Parmi elles figure la Fondation OSIWA (Open Society Initiative for West Africa). « Nous nous félicitons de ce prix car justement sur la base d’un projet financé par OSIWA que l’APDH a décroché cette distinction. Cette reconnaissance de l’APDH est donc une reconnaissance pour OSIWA car nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que nous avons fait un bon choix » soutient Herman Hounsinou, le coordinateur du monitoring et de l’évaluation au sein de la fondation. Le projet de l’APDH qui l’aura aidé à obtenir ce prix est sans doute son action dans le village d’Anokoua-Kouté dans la commune d’Abobo. Ce village a connu une nuit tragique du 6 au 7 mars 2011 où nuitamment des hommes en armes se réclamant du commando invisible sont venus attaquer le village. 13 personnes ont perdu la vie, de nombreux blessés et disparu ont été signalé sans oublié des dégâts matériels très importants. L’APDH a pris l’initiative d’enquêter à Anokoua-Kouté à un moment où aucune organisation n’en manifestait l’intérêt. « C’est grâce à l’APDH que le drame que nous avons connu dans ce village a été porté à la connaissance de tous les Ivoiriens. A un moment donné nous avons cru que nous avions été oubliés et que personne ne viendrait un jour pour écouter ces populations meurtries, abusées et désemparées du village d’Anokoua-Kouté. L’APDH a mené et continue de mener des activités pour apaiser les cœurs des habitants du village, pour que les différentes communautés se parlent et pour nous aider à la réconciliation » affirme AKEHO Antoine chef du village d’Anokoua-Kouté. Au-delà de ces premières actions l’APDH s’apprête à aider les habitants d’Anokoua-Kouté à saisir les juridictions compétentes à l’instar des populations de 10 autres localités où l’APDH a enquêté sur des cas de violation des droits de l’homme. « Nous avons parlé à toutes ces populations qui continuent de vivre avec la peur au quotidien, sous le règne de l’impunité et celui de la terreur avec des éléments FRCI et surtout les dozos qui font la loi, qui perçoivent des taxes et prélèvent l’impôt sans que personne ne lève le petit doigt » s’indigne le Président de l’APDH avant de conclure que son organisation n’entend pas baisser les bras car là où « on parle de croissance à deux chiffres il est inconcevable que le paysan puisse payer des taxes avant d’avoir accès à sa propre plantation ».

SUY Kahofi

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Commentaires

BAKONZI JACQUES
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Je suis fier de ce que l'ONG fait sur le plan international car parfois les populations sont traitée ou agies dans l'ignorance de leurs droits et devoirs.J'ai une demande à vous faire:pouvez-vous étendre votre activité jusque dans la region comme la RDC où le droit de la population est souvent violé?merci.