Côte d’Ivoire : les fêtes de fin d’année sur fond d’insécurité
En Côte d’Ivoire, la fin de l’année est marquée par une recrudescence de la violence et des attaques contre les éléments de sécurité. Un contexte qui inquiète les populations qui ont bien peur de voir leurs mouvements restreints durant ces fêtes pour des raisons de sécurité.
Les rues bruyantes où musiques et cris se mêlent, les diodes qui illuminent la ville ou l’alcool qui coule à flot dans les maquis et bars d’Abidjan soulignent certes l’ambiance des fêtes de fin d’année, mais ne peuvent en rien occulter cette peur de l’insécurité présente dans le cœur des Ivoiriens. En effet, bien que les Ivoiriens tentent d’oublier les affres de la crise post-électorale pour réellement savourer les fêtes de fin d’année, force est de constater que chacun à bien peur que les démons de l’insécurité ne plongent de nouveau le pays dans la désolation et le désarroi.
Les récentes attaques d’Agban, d’Agboville et de Yopougon à la veille de la Noël sont venues ruiner les espoirs des plus optimistes qui rêvaient de faire la fête sans prise de tête. Malgré cette peur qui se lit sur le visage des Ivoiriens, les autorités n’entendent pas céder aux tentatives d’intimidation qui vise à jeter la psychose au sein des populations. Pour rassurer les habitants du pays, les ministères de l’Intérieur et de la Défense ont décidé de lancer une opération de sécurisation des grandes agglomérations ivoiriennes, dont Abidjan. Cette mesure se matérialise par des patrouilles musclées composées de plusieurs véhicules de l’armée, des patrouilles pédestres de la police et de la gendarmerie, sans oublier un effort supplémentaire pour éclairer les rues et principales artères de la ville.
Les pétards et autres fexu d’artifice ont été formellement interdit. Les lieux de cultes seront particulièrement sécurisés lors des veillées de prières, ainsi que les débits de boisson et autres espaces gastronomiques. Cette présence dissuasive est certes appréciées par les Ivoiriens mais chacun espère que les FRCI qui sont censés protéger ne transformeront pas en agresseurs la nuit tombée…
SUY Kahofi
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