Côte d’Ivoire : manque de financement pour l’action humanitaire

SOS
1 mai 2012

Côte d’Ivoire : manque de financement pour l’action humanitaire

Ndolamb Ngokwey et le représentant du Comité national de coordination de l’action humanitaire

Une rencontre entre les acteurs humanitaires et les bailleurs de fonds s’est tenue à Abidjan ce 30 avril 2012, dans la salle de conférence du Bureau International du travail (BIT). La rencontre, organisée par le Coordonnateur Humanitaire en Côte d’Ivoire, M. Ndolamb Ngokwey, en collaboration avec les Ministres d’Etat, Ministre du Plan et du Développement, M. Albert Mabri Toikeuse, représenté par son Directeur du Cabinet, M. Diaby Lanciné et Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, M. Gilbert Kafana Koné, avait pour objectif d’attirer l’attention des bailleurs de fonds sur le sous financement de l’action humanitaire en Côte d’Ivoire et ses conséquences sur les populations vulnérables. Lors de son intervention, le Coordonnateur Humanitaire, M. Ndolamb Ngokwey, a souligné l’importance et la nécessité d’une action soutenue en faveur des populations affectées par la crise post-électorale. « Si la stabilité politique a permis un retour important de nombreux réfugiés et déplacés internes dans leurs zones d’origine, assurer une intégration durable demande une assistance conséquente », a déclaré M. Ndolamb Ngokwey. « Cette assistance, tant nécessaire, risque d’être compromise par le manque de financement », a-t-il ajouté.

Les présentations faites par M. Ndolamb Ngokwey et le représentant du Comité national de coordination de l’action humanitaire (CNCAH), ont dressé un état des besoins non-couverts. Selon M. Ndolamb Ngokwey, un financement inadéquat pourrait priver 400.000 personnes d’accès à l’eau potable à l’ouest du pays. De même, 5.000 abris ou maisons doivent être réhabilités ou construits pour permettre un retour durable. Environ 2 millions de personnes, dont 80.000 femmes enceintes et plus de 300.000 enfants de moins de cinq (5) ans seraient privés d’accès à des soins de santé de qualité. L’Appel Consolidé dit CAP 2012 pour la Côte d’Ivoire, lancé le 16 janvier dernier à Abidjan, n’est financé à ce jour qu’à hauteur de 18 pour cent, soit 31,2 millions de dollars US sur une requête initiale de 173 millions de dollars US.

SUY Kahofi

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