CEDEAO : le bâton et la carotte dans le dossier malien
Une délégation de 4 chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conduite par Alassane Ouattara et Boni Yayi va se rendre dans 48 heures à Bamako pour une mission de bon office au Mali pour convaincre la junte militaire de rendre le pouvoir au président Amadou Toumani Touré, à l’issue du sommet extraordinaire du bloc sous régionale sur le putsch au Mali.
La fumée blanche tant attendue par les organisations continentales et internationales, la communauté malienne vivant en Côte d’Ivoire, les observateurs politiques et les journalistes s’est afin échappée du building principal de l’Hôtel Ivoire d’Abidjan où pendant 7 heures les chefs d’Etats de la CEDEAO ont tenté de concilier leur position sur la crise malienne. Prévu pour s’achever à 16 heures, s’est finalement à 19 h 30 heure que le communiqué final a été rendu public car concomitamment à la rencontre des chefs d’état, les chefs d’État major de la CEDEAO se réunissaient également pour faire des recommandations en vue de trouver une solution idoine à la crise malienne. On retiendra du conclave en terre ivoirienne que la CEDEAO décide de mener la politique du bâton et de la carotte. Elle mènera dans un premier temps une première une mission de bon office au Mali dans 48 heures pour convaincre la junte. La mission de haut niveau sera composée des Présidents Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO, Blaise Compaoré (Burkina Faso) qui devient officiellement le médiateur de la crise Malienne, Bony Yayi (Bénin), d’Helen Serleaf Johson (Liberia) et Mamadou Issouffou du Niger. La CEDEAO sans le cacher active par la même occasion le groupe de Contact Militaire ECOMOG qui pourrait intervenir au Mali en cas de refus de la junte de rendre le pouvoir au régime démocratiquement élu d’ATT. En cas d’échec l’intervention de L’ECOMOG aura la double mission de renverser la junte et de marcher sur la rébellion au nord. Dans le même temps la CEDEAO appel a un cessé le feu dans tout le Mali et demande aux militaires de libérer tous les détenus politiques et les membres du gouvernement sans condition. Les Chefs d’état major de la CEDEAO auront aussi pour mission de convaincre leurs collègues de la junte en leur présentant les décisions prises par la CEDEAO pour aider le Mali à retrouver l’ordre constitutionnel.
Dans 48 heures et en cas d’échec de la mission des chefs d’État de la CEDEAO au Mali, les membres de la junte seront privés de tous mouvement dans l’espace CEDEAO et L’ECOMOG dont la mobilisation des troupes monte en puissance selon les termes du Président de la Commission de la CEDEAO aura la main libre pour intervenir dans le pays et ramener ATT au pouvoir par sa puissance de feu.
SUY Kahofi
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