Dette Intérieure : le gouvernement Ivoirien n’a pas respecté ses engagements

Depuis le 19 décembre 2011 le gouvernement Ivoirien avait annoncé le règlement anticipé des salaires et le paiement d’une partie de la dette intérieure pour soulager les fournisseurs de l’Etat. Si la première mesure a été respectée, force est de constater que la seconde n’a pas été tenue selon le SYNAFECI (Syndicat National des Fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire). Les 15 milliards annoncé par le gouvernement pour régler les fournisseurs de l’Etat semblent n’avoir jamais atterris dans les coffres du Trésor Ivoirien ! Faustin Gré le Président du SYNAFECI est monté au créneau pour dénoncer le non paiement des factures des fournisseurs de l’Etat qui depuis la prise du pouvoir par Alassane Ouattara ne cessent de se battre pour entrer en possession de leur dû.
Depuis mai 2011 jusqu’à ce jour aucune promesse faite aux fournisseurs de l’Etat n’a été tenue. « Comme tout le monde le sait le Ministre de l’économie et des finances, Charles Koffi Diby avait annoncé que les fournisseurs de l’Etat devaient être payés avant le 22 décembre 2011 mais jusqu’aujourd’hui rien n’a été fait ! Les paiements proposés aux guichets du Trésor sont insignifiants voir dérisoires » souligne Faustin Gré. A titre d’exemple celui à qui l’Etat doit 10 millions f CFA doit se contenter de 900.000 et celui à qui l’Etat doit 1 million doit accepter 90.000 f CFA ! « C’est une insulte à tous les opérateurs économiques de Côte d’Ivoire et de surcroit l’Etat nous demande de payer les impôts ! » martèle Faustin Gré. Le Trésor Public de Côte d’Ivoire fait certainement face à des problèmes de trésorerie lié aux nombres importants de priorités de la reconstruction du pays. Cette situation pourrait sans doute expliquer ces quelques difficultés pour solder la facture de la dette intérieure. Qu’à cela ne tienne, les fournisseurs de l’Etat réunis au sein du SYNAFECI sont conscients que « le Président Ouattara a pris le pouvoir dans des conditions assez difficile mais cela ne doit pas justifier » ces reports inexpliqués du règlement de la dette. « S’il n’y a pas d’argent qu’on nous appelle et qu’on nous le signifie : c’est ce que nous demandons au Directeur Général du Trésor » plaide le président du SYNAFECI. Concernant « le dialogue direct » entre le SYNAFECI et le Ministre Charles Koffi Diby engagé depuis Juin 2011, celui-ci semble être au point mort ! Les nombreux courriers déposés au cabinet de l’argentier Ivoirien sont restés sans suite. De son côté le Directeur Général du Trésor a décidé d’opter pour la politique du sourd : depuis les assises de Juin 2011 il refuse de discuter et même de recevoir les membres du SYNAFECI.
Pendant que ce « bras de fer » se poursuit entre le SYNAFECI et le Trésor, de nombreuses entreprises sont en train de mettre la clé sous le paillasson, celles qui tiennent la barre doivent se séparer d’une partie de leurs effectifs quand les chefs d’entreprises eux-mêmes doivent lutter pour scolariser leurs enfants et vivre décemment.
SUY Kahofi
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