Une nouvelle dynamique au sein de l’Union du Fleuve Mano

19 octobre 2011

Une nouvelle dynamique au sein de l’Union du Fleuve Mano

 

Docteur Saran Kaba SG de l’Union du Fleuve Mano et le Ministre Adama Bitogo de l’Intégration africaine

La réunion ministérielle de l’Union du Fleuve Mano s’est achevée tard dans l’après midi de ce Mardi 18 octobre à Abidjan la Capitale Ivoirienne. Cette réunion ministérielle était axée sur les infrastructures et le commerce et devait permettre aux Etats membres d’harmoniser leurs politiques de développement en vue de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations de cet espace ouest-africain réunissant le Libéria, la Sierra Léone, la Côte d’Ivoire et la Guinée. La réunion qui aura finalement durée 48 heures n’a pas été de tout repos pour les 12 ministres. Ils ont mis leur temps à profil pour faire l’Etat des lieux au niveau des avancées en matière d’infrastructures hydrauliques, ferroviaires et routières. Ils ont également noté les forces et les faiblesses de l’Union au plan du commerce et des questions sécuritaires. Il ressort de ces études que l’Union du Fleuve Mano est une organisation qui regroupe en son sein des pays ayant de réelles ressources au plan agricole, minière et énergétique. Il ne reste plus qu’a trouver une politique commune de développement pour pouvoir profiter de ces richesses. Pour Docteur SARA Kaba Sécrétaire général de l’union du fleuve MANO, « l’organisation après 38 ans d’existence doit pouvoir passer de l’analyse et de la réflexion à la production des programmes de développement utiles aux populations ».

La Côte d’Ivoire se propose donc d’être le berceau de cette nouvelle dynamique au sein de l’Union du Fleuve Mano. Pour le Ministre Ivoirien de l’Intégration Africaine Adama Bitogo, l’Union au-delà de la recherche de solutions aux problèmes économiques doit « être un outil de consolidation de la paix et de rapprochement des peuples vivants dans cet espace ». Les Chefs d’Etats de l’Union instruits du fait que l’intégration des peuples est la pièce maîtresse de toute politique d’harmonisation des programmes de développement, ont décidé de faire des activités de l’Union une réelle priorité. Les conclusions des travaux d’Abidjan seront d’ailleurs remises à chaque Président en commençant par Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire qui a annulé son départ pour Abuja pour avoir la primeur des conclusions. Pour ce qui est des recommandations de la réunion d’Abidjan, notons que les pays membres l’Union du Fleuve Mano s’engagent à harmoniser leurs documents de transport, accroitre la production et la transformation des productions agricoles, faciliter le transfert de fond et harmoniser le système de contrôle bancaire dans la sous région, continuer et améliorer les programmes nationaux de renforcement des infrastructures ferroviaires, routières et hydrauliques. L’Union s’engage également à conserver les protocoles de la CEDEAO sur les échanges et à élaborer une stratégie communautaire pour la promotion du secteur privé et en particulier des PME et PMI.

Les ambitions de l’Union sont certes nobles mais sans sécurité l’application de telles politiques de développement ne seront pas possibles. Voici pourquoi le Ministre Samuel Kofi Woods du Libéria a souligné « que l’histoire récente des pays membres de l’Union marqué par les crises ne doit pas être un frein mais plutôt un questionnement pour tendre vers une meilleure politique de développement ». A ce niveau l’Union s’est pouvoir compter sur les efforts entrepris au plan ouest-africain pour mettre fin à cette instabilité.

SUY Kahofi

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