Cote d’Ivoire : RSF demande au président Ouattara de faciliter la libération d’un journaliste

7 septembre 2011

Cote d’Ivoire : RSF demande au président Ouattara de faciliter la libération d’un journaliste

 

Herman Aboua l’ancien journaliste de la RTI

Reporters sans frontières se préoccupe du sort du journaliste Herman Aboa ex-animateur de l’émission-débat « Raison d’Etat ». Il a adressé le 6 Septembre 2011 un courrier au président Alassane Ouattara, pour lui demander de faciliter sa remise en liberté provisoire. RSF s’inquiète des conditions de détention du journaliste de la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI) depuis son transfert à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). La lettre est signée du Secrétaire général de l’organisation de défense de la liberté de la presse, Jean-François Julliard. Elle demande au président ivoirien de tout faire pour que les conditions de détention du journaliste Hermann Aboa animateur de l’émission-débat « Raison d’Etat » sur la chaîne La Première, désormais rebaptisée RTI 1 soit améliorée. Les visites de sa famille biologique et de son avocat sont autorisées, mais pas celles d’amis ou d’étrangers souhaitant le rencontrer. L’autorisation de visite est soumise à l’accord du parquet. Bien qu’Hermann Aboa ait demandé aux autorités pénitentiaires son transfert dans le « bâtiment des assimilés », où il devrait bénéficier de meilleures conditions de détention, la direction de la Maca n’a pas accédé à sa demande.

Le journaliste est détenu depuis le 21 juillet dernier, plusieurs chefs d’accusation sont retenus contre lui – « atteinte à la défense nationale », « attentat-complot contre l’autorité de l’Etat », « atteinte à l’intégrité du territoire national », « participation à une bande armée », « participation à un mouvement insurrectionnel » et « atteinte à l’ordre public » – pour lesquels il encourt la prison à vie. Quant à la possibilité d’une libération provisoire, elle se heurte selon RSF, à une fin de non recevoir tant que Hermann Aboa n’a pas été entendu sur le fond. Or, le journaliste n’a toujours pas été auditionné depuis le début de sa détention préventive. Non seulement nous comprenons mal pourquoi les autorités ivoiriennes refusent de lui accorder la liberté provisoire’ écrit RSF, qui d’ailleurs dit se préoccuper du durcissement de ses conditions de détention depuis son transfert à la Maca’. Pour RSF, le nouveau pouvoir en Cote d’Ivoire ne doit pas rater l’occasion de redorer son blason. L’organisation cite, le retrait des  Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) du siège de la rédaction du quotidien Notre Voie, une situation qui laisse espérer que les pressions sur la presse d’opposition sont entrain de prendre fin. Reporters sans frontières demande au président Alassane Ouattara de s’affirmer comme le garant du respect de la loi de 2004 et de la liberté d’expression en Côte d’Ivoire.

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