Ambiance festive d’un départ pour l’investiture

20 mai 2011

Ambiance festive d’un départ pour l’investiture

 

Petite pause à n'zianouan pour faire le plein d énergie

Gare d’Adjamé, Abidjan il y a du monde ce vendredi comme déjà depuis le mercredi 18 : les Ivoiriens par centaines ont décidé de ce rendre à Yamoussoukro pour la cérémonie d’investiture du Président de la République. Toutes les gares qui assurent le transport vers Yamoussoukro reçoivent du monde. 5000, 4500, 4000 chacun affiche son tarif pour attirer la clientèle. Il est 10 h 26, nous sommes à la gare de l’Union des Transporteurs de Bouaké UTB. Le prochain départ pour Yamoussoukro est prévu pour 12 h 15. Trop de temps à attendre : chacun veut une place dans le car qui décolle pour Daloa et Bouaflé. Le chauffeur sur insistance du chef de gare accepte de faire le détour pour déposer la trentaine de fêtards à Yamoussoukro. L’ambiance est plutôt festive à la montée du car ! « Vous allez voir le Président ? » interroge le convoyeur. « Oui kêh ! Et toi tu ne viens pas » lui répond la commerçante qui vient de fermer boutique pour le voyage. Les commentaires et analyses fusent de toutes parts sur l’évènement mais on retiendra que les Ivoiriens se rendent à Yamoussoukro pour festoyer et tourner la page. « Ivoiriens ils aiment amusement ! Depuis Ouattara parlent ils n’entendent pas mais quand il a dit venez faire la fête ils courent » affirme un agitateur à l’avant du car. Un autre de répondre « ADO lui-même sait que son investiture c’est le rattrapage de 24, 31 et pâques des Ivoiriens » (rires). Après le départ d’Adjamé bref escale à Yopougon puis direction le corridor de GESCO. A la vue des FRCI, les passagers se préparent pour le contrôle. « Rangez vos pièces d’identités : qui va contrôler quoi ? » s’interroge menaçant un étudiant à l’arrière du car. C’est d’ailleurs lui qui sort la tête pour accueillir l’homme en arme. « Chef, laisse affaire de contrôle on va pour la fête à Yamoussoukro ». L’homme fait signe de la main et le car avance. Quelques brins de causerie entre voisins puis c’est un démarcheur qui prend la relève pour vanter les mérites de ses médicaments.

Première escale 12 h 12 , l’ancien corridor d’Elibou sur l’autoroute. 2 km avant les premiers commerçants un accident ! Sortie de route pour un pick-up des FRCI : les trois  occupants à l’avant du véhicule sont touchés. Les voyageurs se lèvent pour admirer le triste spectacle. « Voici ce que l’OSER (Office de Sécurité Routière) voulait éviter » affirme une dame. Le car s’immobilise à peine et reprend son périple vers la capitale politique. Le silence est déchiré par un une information qui ne réjouit pas les fêtards. « Mon cousin vient de me dire que les maquis et bars affichent occupés depuis deux jours » affirme l’étudiant. « C’est grave ! » répond l’agitateur à l’avant du car avant de conclure « j’espère que le prix de la bière n’a pas augmenté ? » (rires). Deuxième escale à N’Zianouan : la pause est longue car certains profitent de l’occasion pour manger et faire quelques courses. Un voyageur quitte le car puis c’est le départ ! Sur le chemin des femmes et des  enfants dans certains villages saluent le passage des véhicules avec des cris de joie et brandissent des drapeaux estampillés ADO la solution ou RHDP la solution. Les véhicules vont vite, certains sont en pannes ici et là mais personne aux abords des routes ne renoncent au voyage. Plus intrépides, ce groupe de motards d’une vingtaine de personnes qui entend rallier la capitale à deux roues! Là aussi il y a des pannes mais on ne se décourage pas. Les véhicules des FRCI sont visibles tout au long du trajet : certains escortent des voitures officielles du Gouvernement, d’autres des véhicules diplomatiques. Troisième pause à Toumodi et c’est le direct pour Yamoussoukro que nous atteignons en moins de 20 mn. Il est 15 h 05 mn! Les longues files de véhicules à l’entrée de l’hôtel président attirent le regard des voyageurs. Les uns appels leurs amis, d’autres des  parents. « Nous y sommes » lance un jeune homme à l’arrière du car et son voisin de lui répondre « espérons que la pluie ne gâche pas la fête ».

Suy Kahofi à Yamoussoukro

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