Journée Internationale pour la liberté de la presse : le 3 mai en mode sortie de crise

4 mai 2011

Journée Internationale pour la liberté de la presse : le 3 mai en mode sortie de crise

 

eburnietoday.mondoblog.org
La presse ivoirienne doit jouer son rôle dans le processus de sortie de crise

Médias Ivoiriens, nouvelles frontières nouveaux obstacles, c’est autour de ce thème que les journalistes et autres professionnels des médias se sont réunis pour échanger en ce jour du 3 mai qui marque la Journée Internationale pour la liberté de la presse. Le lieu choisi pour la célébration de cet évènement fut le siège du CNP, le Conseil National de la Presse. Dans le contexte de sortie de crise marqué par des craintes dans l’univers de la presse, Eugène Dié Kakou le Président du CNP n’a pas manqué de souligner les difficultés que les journalistes rencontrent au cours de la lecture de la déclaration dite du 03 MAI 2011. Plusieurs d’entre eux vivent encore terrés et ne peuvent malheureusement pas exercer leur métier. Pour donner un nouveau visage à la presse ivoirienne, les organisations professionnelles et les institutions de régulation ont lancé un appel en cinq points :

  1. au journaliste, le collectif demande de faire son introspection (…)
  2. au promoteur de médias, le collectif demande de se résoudre à asseoir un nouvel environnement éditorial et une nouvelle éthique (…)
  3. au public, le collectif demande de faire appel à son esprit de tolérance et de pardon vis-à-vis des médias (…)
  4. au Premier Ministre, chef du gouvernement, le collectif demande de veiller au respect par toutes et par tous de l’appel du chef de l’Etat à la réconciliation (…)
  5. au Président de la République, le collectif demande de veiller au libre exercice du journalisme par toutes les sensibilités éditoriales sur toute l’étendue du territoire national (…)

Le Ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, assurant l’intérim du ministre de la communication, a tenu à inviter la presse à faire son mea culpa et son monitoring en vue de répondre aux exigences de la Côte d’Ivoire nouvelle que veut bâtir le Président Alassane Ouattara. Aux journalistes encore terré et malmenés par la peur il a eu ce message. « J’invite tous ceux qui ont peur à se débarrasser de la peur, j’invite tous ceux qui hésitent à venir au travail. Nous ne venons pas avec un esprit de vengeance et le Président l’a déjà montré ».

A la fin de la cérémonie quelques responsables d’association de journalistes et groupement ont bien voulu nous livrer leurs impressions. Voici celle de Mam Camara de l’UNJCI, Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire. « Les journalistes doivent être responsables dans leurs écrits, être responsable mais surtout la responsabilité pour accompagner le processus de réconciliation et le processus de sortie de crise. Je pense que chacun en utilisant sa plume et son micro de façon responsable pour faire avancer les choses ».

La presse ivoirienne veut jouer son rôle dans le mouvement de sortie de crise et de réconciliation mais elle attend des autorités un soutien sans faille pour mener à bien cette mission.

Suy Kahofi

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