Les miliciens pro-gbagbo sèment toujours la terreur à Yopougon

Tuer, violer et piller pour que demain la Communauté Internationale tienne les FRCI pour responsable voici la mission que se sont fixés les miliciens pro-gbagbo qui continuent de se battre à Yopougon. Ce lundi après midi et toute la nuit du lundi au mardi 26 avril des tirs à l’armes lourdes ont été entendus par les habitants dans les secteurs de SIPOREX et Niangon. Des centaines d’habitants tentent aujourd’hui de quitter le quartier pour fuir les violences. Les nouvelles venant de Yopougon ne sont guères reluisantes : les cas de viol et d’exécution sommaires sont de plus en plus importants. Ces armes de guerre psychologiques semblent être les outils désormais utilisés par les miliciens pour endeuiller les familles. On parle d’homme égorgés ou abattu d’une balle dans la tête dans leurs salons, de barrage filtrant sur les bases ethniques et religieuses, de corps en putréfaction qu’on ne peut enterrer car les miliciens s’y opposent et d’autres cas de lynchage. Malgré l’arrestation de Laurent Gbagbo les cellules de combattants retranchés à la CNPS et sur leur base de l’île Boulé continuent de mener un combat sans issue. Que recherchent ces hommes en ce moment en tuant et en violant ? Le gourou de la refondation est tombé et même si leur combat par un miracle hors du commun arrivait à faire partir Alassane Ouattara, auront-ils le courage d’aller chercher Laurent Gbagbo à Korhogo quand on sait qu’il est gardé par le commandant Foffié Kouakou qu’on considère comme le plus terrible des com-zone des FAFN ? Les appels se multiplient pour que les miliciens déposent les armes, les rencontres se poursuivent en ce sens mais les hommes du commandant zoulou ont choisi de se battre. Pour combien de temps continueront-ils de tuer ? Les FRCI devront-ils avoir recours aux armes pour mettre fin à la violence ? Comment des jeunes Ivoiriens peuvent-ils épauler des combattants étrangers pour massacrer d’autres Ivoiriens ?
Des barrons toujours actifs
De même qu’il y a encore des caches d’armes sur lesquelles les pro-gbagbo se rabattent pour s’équiper et continuer la lutte, il y a certainement des barrons de l’ancien régime ou même des personnalités politiques proches de l’ancien régime qui continuent de soutenir ces miliciens dans l’ombre. Ne nous leurrons pas, une guerre c’est de l’argent. Si on a déjà les armes il faut des munitions et même avec tout ça il faut que les combattants aient de quoi manger et des ressources pour se soigner. Les miliciens sont la partie visible de ce qui reste de la force de nuisance du régime de la refondation qui s’est donné pour objectif de ruiner complètement ce pays et de l’offrir en cadeau empoisonné au Président Alassane Ouattara.
Suy Kahofi
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