Le Garba national maintient le cap !

7 janvier 2011

Le Garba national maintient le cap !

Les clients sont fidèles aux garbadromes

« Quelque soit la crise elle ne doit pas toucher la pizza sinon c’est toute l’Italie qui sombre ! ». Cette phrase tirée d’une conversation d’un chef de la mafia dans un polar italien montrait combien de fois la pizza avait de l’importance pour les habitants du pays de Berlusconi. Si on applique cette phrase à la réalité Ivoirienne elle donnerait : « quelque soit la crise elle ne doit pas toucher le garba sinon c’est toute la Côte d’Ivoire qui sombre ! ». Le garba c’est pratiquement le plat national en Côte d’Ivoire. Il est composé d’attiéké accompagné de poisson thon. Malgré la crise les garbadromes* ne désemplissent pas et les Ivoiriens restent fidèles à ce  plat qui nourrit de nombreuses personnes.

Attiéké en pleine cuisson et le produit fini

Le garba : une identité culinaire Ivoirienne

Le garba, comme nous l’avons souligné plus haut est composé d’attiéké et de poisson thon frit. L’attiéké est une sorte de couscous de manioc. Le tubercule une fois déterré est épluché, concassé en petit morceau et broyé. La pâte obtenue est portée sous pression pour permettre l’évacuation de l’eau et de l’amidon qu’elle contient. La poudre de manioc ainsi obtenue est vannée, légèrement séchée au soleil puis cuit à la vapeur. L’attiéké peut accompagner de nombreuses sauces mais la manière la plus populaire de le manger c’est avec le poisson frit surtout le thon. La particularité du garba c’est qu’il est majoritairement servi par des hommes : rares sont les femmes tenancières d’un garbadrome !

Tranches de thon frais et frits

Les garbadromes reçoivent toujours du monde

Il est 7 h 20 dans le garbadrome de Mamoud : les premiers clients font déjà la queue avec les soupières et assiettes pour choisir les poissons à peine sortis de l’huile chaude. Plus que jamais le garba attire les Ivoiriens : pour 250 f CFA (0,37 €) on peut manger à sa faim. « Point besoin de dépenses inutiles en cette période de vaches maigres » nous dit Moustapha un consommateur. « Avec le garba on peut manger à n’importe quelle heure de la journée et surtout pour pas grand-chose ». Les clients sont de plus en nombreux comme le souligne Mamoud un ressortissant nigérien qui possède une dizaine de garbadromes à Abidjan. « Les gens qui consomment le garba sont toujours nombreux et je peux dire que nous recevons plus de clients depuis le début de la crise ». Mais c’est avec beaucoup de sacrifices que Mamoud arrive à faire tourner ses garbadromes. Il faut en moyenne 40.000 (60,15 €) ou 50.000 f (75,18 €) de poisson pour une journée de travail : la même quantité se négociait entre 30.000 (45,11 €) et 35.000 (52,63 €) avant la crise. Le panier d’attiéké de 5.000 f (7,75 €) est passé à 9.000 f (13,53 €) sur le marché d’Adjamé. Cette hausse a des répercutions sur la quantité d’attiéké servit aux clients. « Nous sommes de plus en plus nombreux à consommer le garba mais la quantité diminue dans nos assiettes et les morceaux  de poisson ont  »dépéris » ! » s’insurge Prisca une cliente.

Plus difficile sans le garba

Pour plusieurs la situation serait plus difficile si les garbadromes venaient à fermer les uns après les autres. Il est préférable d’avoir un peu d’attiéké et un morceau de poisson que rien du tout ! Au-delà de la clientèle que les garbadromes doivent nourrir, il y a également l’aspect ‘’entreprise de restauration’’ qu’ils doivent conserver coûte que coûte. Un garbadrome c’est en moyenne 3 journaliers : le plongeur, le cuisinier (chargé de faire frire le poisson) et le chef cuistot (chargé de servir les clients). Chacun touche entre 1250 (1,87 €) et 1500 f CFA  (2,25 €) par jour ! « Comment ces jeunes vont vivre si je ferme ? » demande Mamoud.

Dans un contexte de crise le garba entend donc rester la nourriture du peuple et comptera à coup sûr dans les jours avenirs de nouveaux consommateurs.

*espaces dédiés à la vente du garba

Suy Kahofi

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Commentaires

ismael darhk(stikker désormais )
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le garba est vraiment intéressan .surtou qan on le vend dan d Bonn conditions d'hygiène .ms ceqe je ne compren pa ,c 'est qe le garba est vendu par les ahoussa qi sont 1peupl du Niger
.commen peu ton xpliqer cela?

Adon
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Bonjour j'veut quelque plats