CEDEAO/Crise post-électorale Ivoirienne : la médiation de la dernière chance

27 décembre 2010

CEDEAO/Crise post-électorale Ivoirienne : la médiation de la dernière chance

Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja

Décidément les choses vont très vite dans le dossier Ivoirien. Pas plus tard que le vendredi 24 décembre, les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO se réunissaient à Abuja au Nigéria sous la houlette du Président Goodluck Jonathan pour adopter une position commune sur la crise Ivoirienne. Au terme d’un marathon d’échange de six heures, il ressort de ce sommet extraordinaire deux principales clauses : l’envoi d’une dernière médiation à Abidjan à l’endroit de monsieur Gbagbo pour l’exhorter à quitter le pouvoir de façon pacifique et l’usage de la force légitime en cas de refus de ce dernier.

Les choses n’ont visiblement pas trainées puisse que demain mardi 28 décembre, les trois médecins commis par la CEDEAO au chevet de la Côte d’Ivoire malade arriveront sur les bords de la lagune Ebrié. Les trois chefs d’Etat en question sont le Béninois Thomas Boni Yayi, le Sierra-Léonais Ernest Baï Koroma et le Cap-Verdien Pedro Pires. Ils auront la lourde tâche de convaincre Laurent Gbagbo de céder le fauteuil présidentiel et d’inviter le Docteur Alassane Ouattara « à faire preuve de souplesse pour la paix en Côte d’Ivoire ». Le challenge est énorme puisse que Laurent Gbagbo à réaffirmé qu’il est et demeure Président de la République. Dans son premier message télévisé depuis son investiture il s’est dit ouvert au dialogue mais refuse de négocier sur tous les points que la constitution garantie.

Le message de la CEDEAO est un message de fermeté. La mission de ses émissaires est bien évidemment compliquée mais elle à pour objectif de gérer la sortie de crise sans effusion de sang. «Il est clair que la détermination de ces hommes d’Etat, pour trouver une sortie par le dialogue à la crise, est sans équivoque. Ils iront parler au président Gbagbo pour le lui faire comprendre et essayer d`obtenir de lui de partir sans attendre » a affirmé Jean Marie Ehouzou, ministre béninois des Affaires étrangères. La mission de la CEDEAO s’annonce rude car depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle toutes les médiations ont été stériles ! En effet il y a quelques semaines Abidjan a vu défiler l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, et Jean Ping président de la Commission de l’UA. Thabo Mbeki considéré à juste titre comme proche du ‘’locataire’’ du palais présidentiel, est venu, au nom de l’Union africaine (UA), avec la même mission. Puis ce fut au tour de Jean Ping de faire un autre voyage à Abidjan. Les deux hommes ne sont pas parvenus à convaincre Laurent Gbagbo de partir.

L’usage de la force dans le règlement de tout conflit entraine inévitablement des dégâts collatéraux. L’espoir pour le peuple Ivoirien que la CEDEAO ne puisse pas user de cette « force légitime » réside donc dans les conclusions de cette dernière médiation.

Suy Kahofi

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Commentaires

etienne tchasse
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je trouve un peu marran qu'on dise qu'on envoie les trois chefs d'etat d'aller demander a gbagbo de laisser le pouvoir a ouattara comme si c'est ouattara qui a gagne les elections.c'est au conseil de donner les resultats finals et non l'onu ou a l'ua.trop de desordre .courage gbagbo