Ruban rouge Côte d’Ivoire : une lutte sans merci contre le fléau du siècle
Ce mercredi 1er décembre à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre le SIDA et malgré la situation très tendue à Abidjan nous sommes allées à la rencontre de l’ONG ruban rouge et de sa Présidente Mlle Yapi Rolande dans le quartier populaire de Yopougon. Cette ONG consciente de la réalité de cette pandémie en Côte d’Ivoire s’est donnée pour objectif de sensibiliser les populations sur les méfaits de ce mal. Pour cette année 2010 il ressort des rapports mondiaux que la pandémie a perdu du terrain : les infections sont moins nombreuses. Le paradoxe c’est que les méthodes de protection basées principalement sur le port du préservatif sont aussi de moins en moins observées. L’ONG ruban rouge en l’absence d’un vaccin contre le SIDA mise sur la sensibilisation de proximité et surtout le changement de comportement des populations.
Face à la triste vie des malades du SIDA, des bonnes volontés se sont regroupées au sein d’Organisation Non Gouvernementale pour apporter un peu de lumière et de bien être à ces malades. Elles se sont aussi données pour mission de porter l’information de la prévention contre la maladie aux personnes saines afin de les aider à se protéger. En Côte d’Ivoire, l’ONG Ruban Rouge Côte d’Ivoire est l’une des plus anciennes ONG de lutte contre le SIDA. Mlle Yapi Rolande est la Directrice Exécutive de ruban rouge côte d’ivoire. L’ONG qu’elle dirige existe depuis le 1 juin 1994 et compte un peu plus de 150 bénévoles répartis sur toute l’étendu du territoire national. Ces personnes qui abattent un travail de sensibilisation sont sélectionnées sur la base d’un principe fondamental selon Mlle Yapi. « Il faut avant tout avoir de l’amour pour son prochain et surtout pour les malades car le plus grand problème avec le SIDA s’est la stigmatisation. Il faut savoir donner du réconfort à ces personnes qui sont rejetées par leurs familles ».
Dans son hôpital de jour, l’ONG assure la répartition des ARV aux malades, réalise des séances de massage pour les soulager et s’occupe du suivi des mères infectées mais porteuse d’une grossesse. L’ONG distribue aussi des préservatifs, seul moyen de se protéger lors des rapports sexuels. Il est vrai que le SIDA se soigne mais ne se guérir pas hélas et pour Mlle Yapi, l’action la plus importante reste la sensibilisation. « Le SIDA est une réalité voici pourquoi l’ONG mène en priorité des actions de sensibilisation. Dans les entreprises, les lycées et collèges, les villages et les villes, Ruban Rouge ne perd pas une seule occasion de sensibiliser les masses sur le danger qui les guette ». Plusieurs partenaires soutiennent Mlle Yapi et son équipe dans leurs actions : Geneva Global, la Banque Mondiale par le PUMLS, Equilibre et population pour être court. La bibliothèque de l’ONG offre aussi une documentation de qualité à tous ceux qui la fréquentent. « La bibliothèque reçoit des élèves pour leurs exposés, des étudiants pour leurs thèses, des journalistes pour leurs émissions…Elle joue un rôle important car par ces livres, chacun s’informe et se forme pour se protéger du SIDA ». La lutte se poursuit car il faut l’engagement de tous pour faire reculer la maladie. Aux amis et parents, il faut savoir que la stigmatisation tue. Il faut soutenir les malades en leur apportant amour et réconfort. Que chacun soit informé de son statu sérologique pour se protéger et protéger les autres.
Suy Kahofi
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