15 mars 2011

« Tu jettes ta plume ou c’est la mort »

 

C'est librement que nos journalistes nous informent le mieux

Les conditions de travail des journalistes ivoiriens proches de l’opposition sont de plus en plus difficiles. Il ne se passe pas un seul jour sans que des problèmes ne surviennent. En fin de semaine dernière, les journaux proches du RHDP n’ont pas pu être distribués et la raison est tout sauf légale. « Les forces de Monsieur Laurent Gbagbo ont empêché la distribution des journaux. Tous les organes de presse ont produit les parutions du jour et les stocks étaient disponibles à EDIPRESSE. La décision interdisant la distribution des journaux du vendredi n’ayant pas été levée nous sommes restés samedi sans titre dans les kiosque » affirmait Dembélé Alsseny du quotidien l’Expression par ailleurs membre du collectif des journaux pour la défense des acquis du 28 novembre 2010. Les Ivoiriens privés d’information car certaines mains obscures avaient l’intension d’empêcher que le peuple lise simplement qu’Alassane Ouattara est Président. Les manœuvres d’intimidation ne s’arrêtent pas là et c’est désormais dans les locaux des quotidiens d’opposition que la traque se poursuit. Le siège du journal Nord-Sud a été perquisitionné et le motif évoqué par les hommes en uniforme est tout simplement banal et même ridicule : « nous cherchons des armes ». Dénis Kah Zion le patron du GEPCI (Groupement des Editeurs de Presse) ne s’est pas fait prier pour dénoncer cette autre atteinte à la liberté de la presse. « Dans  les rédactions il n’y a pas d’armes : nous n’avons que nos ordinateurs, nos stylo, nos calques…Nos journalistes sont intimidés et il faut que cela cesse car toutes ces actions visent à nous empêché de travailler ».

Les journalistes sont livrés à eux-mêmes puisse que CNP qui devaient les soutenir s’est mué en bourreau de la presse indépendante et d’opposition. Le CNP du sieur Deby Dally Gbalawoulou roule pour le LMP et sur le site de l’organe de régulation de la presse ivoirienne, les décrets de sanction des journaux RHDP tapissent la page d’accueil. Les mêmes déclarations et les mêmes images qui valent sanction à Droite sont appréciées et encouragées à Gauche ! Pauvre de toi presse ivoirien qui est malheureusement tombé si bas, tes animateurs ces valeureux journalistes sont aujourd’hui traités comme des bandits de grand chemin. Si ce n’est pas le CNP, se sont les FDS qui veulent te museler. Reporters Sans Frontières n’entend pas laisser les journalistes tout seul dans cette bataille pour la liberté de la presse et ne manque aucune occasion pour appeler les parties en conflit à garantir le droit à l’information des populations. « On est ulcéré par le comportement des Forces de Défense et de Sécurité parce que là elles agissent évidemment à l’encontre total de la loi et de toute règle. Je rappelle que pour l’absence des parutions le CNP n’a pris aucune décision d’interdiction de la presse indépendante ou pro-ouattara. Nous jugeons la situation gravissime pour les journalistes et les médias dans ce pays. Nous demandons aux FDS d’un côté et aux partisans de l’autre de savoir raison gardée régler le problème politique sans empêcher l’information de circuler ».

RAPPEL DESORMAIS QUOTIDIEN


Voici 44 Jours que nos amis et confrères Sanogo Aboubakar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnahoré Charly de Télévision Notre Patrie (TVNP) sont arbitrairement détenus à la MACA.

Au nom de la liberté de la presse nous ne les oublions pas mais nous pensons aussi à tous les journalistes exilés et ceux privés d’exercer librement !

Suy Kahofi

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Commentaires

CIPJ
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Super!!
Merci pour votre l'article pour plus d'infos sur la situation de la liberté de la presse en Côte d'Ivoire nous restons à votre disposition.
Le secrétariat général