Revue de la semaine du 29 octobre au 3 novembre 2012

Article : Revue de la semaine du 29 octobre au 3 novembre 2012
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3 novembre 2012

Revue de la semaine du 29 octobre au 3 novembre 2012

Le rapport d’AMNESTY passe difficilement!

Semaine très mouvementée pour les autorités Ivoiriennes sur le dossier des droits de l’homme. Après le rapport d’Amnesty international, L’ONUCI enfonce le gouvernement ivoirien et reconnait que des cas de torture existent. Eugène Nindorera, le Chef de la division des Droits de l’Homme L’ONUCI le confirme. Selon Soir Info dans sa livraison du 31 octobre, le rapport d’AMNESTY confirme également 200 cas de détentions arbitraires en Côte d’Ivoire. « Sur cette vagues d’arrestations, on a pu constater que cela a été fait d’une manière qui pouvait être portée à discussion. Quelle est la base légale ? Sur quel document est-ce que cela doit être fait ? A quelle heure est-ce que ce genre d’activités doit être mené ? Où est-ce que ces personnes doivent être arrêtées ? » s’interroge Eugène Nindorera dans les colonnes du Quotidien d’Abidjan. A la suite d’Amnesty international, la FIDH dénonce des lieux de détention illégaux et des disparitions forcées nous apprend Notre Voie. La Fédération internationale des ligues des droits de l`Homme affirme avoir enregistré des « dizaines » de cas de violations des droits de l`Homme. Condamnant les attaques qui ont visé les forces de sécurité depuis août, la FIDH, avec le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) et la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (Lidho), regrette cependant que « ce climat de violence et de tension » ait « justifié le retour de l`armée dans le dispositif sécuritaire intérieur, ce qui a engendré de nouvelles violations des droits de l`Homme » nous apprend L’Inter. Acculé, le Gouvernement Ivoirien devait se défendre et il l’a fait par la voix de son premier ministre. Se prononçant sur le transfèrement des prisonniers de la MACA, le Premier ministre Ahoussou Jeannot à la une du quotidien Le Nouveau Réveil a indiqué qu’il fallait « sécuriser les prisons et les prisonniers eux-mêmes ». Le Premier Ministre s’est voulu rassurant, en indiquant que le transfèrement des détenus s’est opéré dans les règles et la transparence, pour des impératifs sécuritaires souligne L’Intelligent d’Abidjan. Pour Maitre Hervé Gouamené, un avocat des détenus proche de Laurent Gbagbo qui se prononçait chez nos confrères du Nouveau Courrier, la mesure du gouvernement de transférer des détenus pro-Gbagbo de la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca) vers d`autres sites est « illégale » et comparable à une « déportation dans des camps de concentration ». Morceau choisi de ce brulot de la défense je cite : « le transfèrement des prisonniers dans des lieux de détention à plus de 500 km du siège de la juridiction qui les poursuit est une mesure illégale et violatrice des droits de l`homme et des droits de la défense » », a estimé Me Hervé Gouaméne à la manchette du quotidien Aujourd’hui. Toujours sur les procès des anciens ténors du pouvoir Ivoirien notamment celui de Laurent Gbagbo à La Haye, les canards Ivoiriens sont revenus sur la demande de libération provisoire de l’ancien Président Ivoirien. Le procès s’est déroulé devant les juges de la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale sans l’ancien Président nous apprend Fraternité Matin. L’accusation, conduite par le nouveau procureur, Fatou Bensouda, s’est opposée à une libération de l’ex-Chef d’Etat. Selon elle, ‘’il pourrait s’enfuir, entraver l’enquête et la procédure, voire tenter de reprendre le pouvoir en Côte d’Ivoire’’. Mais en face, l’avocat principal de Laurent Gbagbo, Me Emmanuel Altit a rétorqué que son ‘’état de santé conforte son incapacité à s’enfuir’’. Cette première partie qui a duré 9o mn, a fait place à la seconde manche, celle-là, à huis clos indique Soir Info. Plusieurs pro-Gbagbo se sont retrouvés devant le siège de la CPI à La Haye pour manifester leur soutien à l’ancien Président Ivoirien accusé d’être co-auteur de crimes contre l’humanité soutient L’Inter. Cette mobilisation n’a pas porté de fruit puisse que Laurent Gbagbo a été maintenu en détention ! Après la découverte d’une fausse commune à Duékoué, la sécurisation de l’ouest est redevenue une priorité pour le Gouvernement Ivoirien. Fraternité Matin nous indique que l’Opération d’identification des anciens combattants, démobilisés et associés lancée par le gouvernement a pris fin le jeudi 25 octobre 2012. L’étape de la sous-préfecture de Bagohouo dans le département de Duékoué a permis l’identification des éléments du mercenaire Amadé Ouérémi. Sur 119 éléments recensés lors du dépôt d’armes en 2011, ce sont 111 qui ont répondu présent. Ceux qui manquent à l’appel sont des blessés de guerre qui sont allés, se faire soigner, selon Amadé Ouérémi, leur chef. Parlons économie pour achever cette revue de la semaine avec cette bonne nouvelle pour Abidjan. L’Italie et la Suisse annulent plus de 40 milliards de la dette ivoirienne. Les ambassadeurs de l’Italie et de la Suisse, Giancarlo Izzo et David Vogelsanger, ont paraphé avec le ministre Charles Koffi Diby l’annulation des dettes consenties dans le cadre du PPTE souligne L’Expression. Pour l’Italie le montant porte sur près de 35 milliards de Fcfa et pour la Suisse sur 7.5 milliards de Fcfa nous renseigne Nord-Sud. La Suisse efface ainsi la totalité de la dette ivoirienne. Pour son ambassadeur, le pays n’est pas à son premier geste. En effet il a soutenu la Côte d’Ivoire avec une annulation de 362 millions de francs suisses, soit 192 milliards de Fcfa dont 27 milliards investis dans un fonds de développement économique indique Le Patriote. Charles Koffi Diby l’argentier ivoirien s’est félicité du respect des engagements des partenaires au développement avant d’assurer que les fonds consentis seront orientés dans des projets de lutte contre la pauvreté soutiennent L’Intelligent d’Abidjan et Le Jour plus.

SUY Kahofi

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