Rafles intempestifs : les éléments FRCI rançonnent les Ivoiriens

23 juillet 2012

Rafles intempestifs : les éléments FRCI rançonnent les Ivoiriens

Eléments FRCI

Depuis un certain temps les hommes du Docteur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, Ministre de la Défense, Président du Comité RSS (Réforme du Secteur de la sécurité)…ces hommes dis-je ont trouvé une nouvelle occupation ‘’très saine’’ pour se faire de l’argent de poche. Dans un pays où des ministres supposés corrompus ont été débarqués, il est préférable de tourner le dos aux vieux systèmes de racket sur les routes pour expérimenter de nouvelles stratégies. Dame insécurité à un dos large et c’est elle qui désormais sert de dépotoir aux comportements gauches de nos sacrés FRCI. Bien que les choses aient évolué côté style (nouveaux uniformes, ils parlent un peu français et prennent des bains), côté comportement il faut encore patienter. Pour lutter contre l’insécurité, les éléments FRCI décrétant l’Etat d’Urgence se sont métamorphosés en Gendarmes et Policiers ! Ils opèrent des rafles RPG au poing et ne se privent pas de rançonner les imprudents. « Vous avez des pièces ou pas vous payez entre 2.000 et 3.000 f CFA ! C’est quoi ça encore ? » s’interroge un jeune homme d’une trentaine d’année. Notre interlocuteur outré par le « comportement bidon des FRCI » ne se fait pas prier pour nous raconter sa mésaventure. « Je revenais du Dokui quand j’ai remarqué la présence de chars dans la rue. La radio n’avait rien annoncé donc je rentrais peinard quand un homme en uniforme m’interpelle. Je m’apprête à sortir ma carte d’identité quand il me dit tout sec : ‘’déshabille toi et attrape le pantalon du monsieur devant’’. Je rejoins la file qui se forme. Au détour d’une ruelle nous rejoignons d’autres personnes assises à même le sol. Un homme pistolet à la ceinture s’avance et nous dis sans autre forme de procès  ‘’celui qui veut renter chez lui paye 3.000 f CFA’’ ». Comme personne ne semblait avoir cette somme le ‘’chef’’ s’éloigne et traite ‘’les dossiers au cas par cas’’. « Ceux qui avaient de quoi payé l’on fait » conclu notre témoin.

La meilleure des solutions pour s’en tirer était de payer car depuis un moment une folle rumeur de l’existence d’un camp de torture des FRCI route de Bingerville circule dans les quartiers de la Riviera, Anono et Palmerais. « S’ils te font monter dans leur cargo ce n’est pas sûr que tu reviennes » crois savoir un étudiant. Les heures de rafles choisies par les éléments FRCI sont pour nous autres très inhabituelles. Dès 19 h 30 mn les véhicules prennent position, 20 h 30 mn première patrouilles pédestres, 21 h 30 mn premières interpellations ! Même sous le régime militaire du Général Robert Guéï on pouvait se pavaner dans les rues d’Abidjan le soir venu. Lorsque les Généraux de l’armée sur les antennes de la RTI disent éduquer leurs hommes au respect des droits de l’homme, je me demande bien de quel droit il s’agit. Comment des hommes en uniforme sensés incarner l’ordre sont aujourd’hui le symbole d’une délinquance qui ne dit pas son nom ? Chaque jour qui passe le fossé entre l’armée et le peuple devient de plus en plus grand. Quand ils ne sont pas braqueurs ou trafiquants de drogue, les soldats nouveau model – version ADO comme dirait l’autre – sont des as du racket, du trafic d’influence et de la brutalité. Décidément l’armée semble être le dossier sur lequel Alassane Ouattara échoue à chaque fois. Hier il créait la SAVAC qui est très vite devenu un creuset de tueurs à gage. Aujourd’hui les FRCI semblent troubler le sommeil du locataire de la maison de la Maison Blanche du Plateau. Face au harcèlement continu des FRCI, il est temps de se poser des questions sur le processus RSS en Côte d’Ivoire. Si certain se félicite d’une pluie de milliard, il faut se demander si à cause des FRCI et de leur comportement gauche la Côte d’Ivoire ne perd pas un tsunami de milliard ? Des rafles en chars de combat, des perquisitions lance roquette au poing, des soldats sans éducation…l’armée Ivoirienne est tombée bien bas !

SUY Kahofi

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Commentaires

jean baptiste kouadio
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suy,
ça je l'avais dit dès l'avènement de ouattara au pouvoir avec son armée d’illettrés en avril 2011. Abidjan encore ça va et le pays profond ? je vous assure que c'est la catastrophe . Sous le pont sur le fleuve sassandra à GEUSSABO 'ai vu des FRCI prendre de l'argent systématiquement avec les pauvres populations qui se rendaient dans leur villages
c'est le même système sur la côtière en allant à San pédro.
Qu'on habitude et ça va aller