L’intercompréhension : un outil pour le plurilinguisme

16 mai 2012

L’intercompréhension : un outil pour le plurilinguisme

Les séminaristes au sein de l’Ecole Normale Supérieure

Promouvoir les langues latines afin qu’elles deviennent de puissants outils d’intégration et d’intercompréhension au plan sous-régional et mondial, voici l’objectif que veut atteindre l’Union Latine en organisant à Abidjan un séminaire autour du thème l’intercompréhension : un outil pour le plurilinguisme. Les enseignants des langues latines que sont principalement le français, l’espagnole et le portugais auront à échanger leurs expériences aussi bien en milieu naturel de pratique des langues qu’en milieu éducatif. L’intercompréhension revêt donc une importance capitale dans le dialogue des cultures et la facilitation des échanges entre peuples d’origines diverses. « La notion d’intercompréhension est forcément génératrice de paix et de rencontre de la diversité. Notre ambition c’est donc de pouvoir montrer que par le biais des langues et des cultures qui dialoguent entre elles il y a deux choses importantes : nous devons faire en sorte que nos différences ne soient pas des divisions et que notre diversité ne se transforme pas en animosité » Le Professeur Moussa Daff de l’Université Cheik Anta Diop de Dakar souligne l’importance de l’intercompréhension.

Parmi les experts venus partager leur savoir-faire avec les enseignants Ivoiriens figure les Professeurs Manuel Tost de l’Université Autonome de Barcelone (Espagne), Moussa Daff de l’Université Cheik Anta Diop de Dakar (Sénégal), Carlos Villalón de l’Université de Playa Ancha (Chilli) et Richard Brunel de l’Université Nationale de Córdoba (Argentine). La découverte de l’intercompréhension, la didactique de l’intercompréhension ou la pratique de l’intercompréhension en milieu éducatif sont autant de thème d’étude sur lesquels experts et séminaristes auront à plancher.  L’Agence Universitaire de la Francophonie et l’Organisation International de la Francophonie appui l’Union Latine dans cette politique de promotion de la compréhension entre les peuples par les langues. Les techniques qui seront le fondement des échanges ne s’appliquent pas exclusivement aux langues internationales mais peuvent aussi servir dans la promotion du dialogue entre peuple d’un même pays. C’est la raison pour laquelle le Professeur Koffi Tougbo spécialiste du monde lusophone à l’Ecole Normal Supérieur d’Abidjan estime qu’il s’agit d’une aubaine pour la Côte d’Ivoire en cette période de réconciliation. « Ces Organisations Internationales viennent nous donner des éléments, une technique innovatrice pour que l’intercompréhension puisse se faire de sorte que l’ivoirien du nord, du sud, de l’est, de l’ouest et du centre même s’ils ne parlent pas la même langue puissent se comprendre en appliquant cette technique ».

De nombreux linguistes à travers le monde estiment que la véritable monnaie pour faciliter les échanges à tous les niveaux entre les peuples est la langue. Elle permet de faire tomber des barrières et rapproche des groupes qui sont à l’origine fait pour ne pas dialoguer. Dans un contexte de mondialisation où les langues latines cohabitent avec d’autres tout aussi influentes comme l’Anglais, les notions d’interactions lexicales et grammaticales seront à l’ordre du jour toujours pour montrer combien de fois les langues ne doivent pas constituer un frein aux échanges entre les peuples.

SUY Kahofi

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