11 avril : restauration ou mort de la démocratie en Côte d’Ivoire ?

11 avril 2012

11 avril : restauration ou mort de la démocratie en Côte d’Ivoire ?

 

Laurent Gbagbo est-il le seul coupable?

Voici un an jour pour jour que s’achevait la crise post-électorale Ivoirienne avec la chute du régime de la refondation. Laurent Gbagbo braqué contre la communauté internationale refusait de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara au terme du second tour de la présidentielle de novembre 2011. La fin de l’histoire est connue de tous : l’ex-président ivoirien est sorti de son bunker sous une pluie de roquette. Un an après la chute de celui qu’on appelle le woody de mama, la Côte d’Ivoire continue de vivre et renoue même avec la croissance. Selon certains analystes, le taux de croissance devrait être supérieur à 8%. Un an après le 11 avril 2011 la Côte d’Ivoire continue de chercher sa voie car les deux chantiers les plus importants du programme Ouattara ne sont toujours pas achevés. D’un côté la réconciliation et de l’autre la restauration de la sécurité.

Insécurité, vie chère et réconciliation

La Côte d’Ivoire de son statut de havre de paix et de quiétude est aujourd’hui un asile pour bandits de grands chemins. Les vols, les meurtres, les braquages à l’arme lourde font parti du quotidien des Ivoiriens. « Il ne se passe pas une seule semaine sans que dans mon quartier on ne signale un vol ou un viol.  L’insécurité est aujourd’hui normal dans ce pays et le comble certains voleurs sont des éléments des FRCI » affirme un Ivoirien sous couvert de l’anonymat. Au-delà de cette insécurité galopante c’est aussi l’épineux dossier de la vie chère que le gouvernement Ouattara n’est toujours pas capable de résoudre. « La vie était chère avant la crise et aujourd’hui est encore plus grave. On n’arrive plus à manger à sa fin et le peu que vous avez ne peut pas vous permettre de vous nourrir convenablement » se lamente Chantal Kouakou une mère de famille. « Où allons-nous » s’écrit une autre mère de famille. Ehouré Joseline dénonce l’attitude des commerçants véreux. « Ils s’enrichissent sur le dos des pauvres en fixant des prix en fonction de la tête des clients et le comble rien n’est fait pour les arrêter ». L’autre débat, celui de la réconciliation est plus politisé. Le parti au pouvoir et l’opposition se rejettent la responsabilité du drame Ivoirien et s’accusent de manque de volonté pour rassembler les Ivoiriens. Si au sommet la querelle vire aux menaces par presse inter-posée, à la base les militants ne se font pas de cadeaux. « La réconciliation est de façade. Je suis de l’ouest mais depuis que je suis de retour dans le quartier tout le monde me regarde comme un pestiféré puisse que je suis de la même ethnie que l’ancien Président. On ne peut pas rendre tout un peuple responsable de ce qui est arrivé au pays » s’indigne Bahi avant de souligner que certains de ses voisins ne lui adresse plus la parole ! Pour Konaté un nordiste « le véritable obstacle à la réconciliation réside dans le refus du FPI de demander pardon ». Le FPI selon lui « ne peut pas jouer la victime là où tout le monde reconnait sa culpabilité ». Il faut donc que le FPI demande pardon avant toute chose estime le chef d’entreprise. Pour Méïté le nœud du problème réside dans le transfèrement de Laurent Gbagbo à la CPI. « Laurent Gbagbo est notre frère et je pense qu’on pouvait le laisser ici, le juger ici ou même le gracier. Ses partisans ne se sentent pas dans cette réconciliation simplement parce que leur leader est derrière les barreaux ». Pour Traoré Wodjo Fini la logique d’un Gbagbo en prison répond certes à un besoin de justice mais attention à ne pas tomber dans une logique justice des vainqueurs sur les vaincus. « Jusqu’à ce jour seuls les leaders d’un camp sont harcelés et cela n’est du tout bon pour  la justice transitionnelle ». Le pardon oui mais pas seulement celui venant du FPI car selon Konan Oscar « tous les Ivoiriens sont coupables. Cette crise est le résultat de la longue querelle de succession qui a commencé à la mort de Félix Houphouët Boigny. Chaque politicien doit des excuses et un pardon sincère au peuple parce que chaque fois c’est le peuple qui souffre ».

La Côte d’Ivoire veut devenir un hub de croissance pour la sous-région et même pour l’Afrique. Avant de réaliser se rêve elle doit avant tout se donner les moyens de devenir un pays respecté non pas pour sa richesse mais pour les solutions qu’elle trouvera à ses problèmes.

SUY Kahofi

 

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Commentaires

polycarpe
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Il faut balayer tous les presidents imbeciles comme celà

la fille du PI
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un imbécile, c'est celui qui ne connait pas ses origine comme celui qui fait souffrir ta famille aujourd'hui du chomage. toi l'imbécile tu ne me dira pas qu'il n'y a personne de ta famille qui soit touchée par ce chomage créé par ton imbécile de président. bande d'imbécile que vous êtes. j'attends ta réponse.

Kahofi SUY
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Répondre au coup de pied d’un imbécile c’est se mettre à son niveau ! ça va comme réponse ?