Droit des femmes : le combat se poursuit

21 décembre 2011

Droit des femmes : le combat se poursuit

 

Namizata Sangaré Présidente de l’OFACI

Du 12 au 14 septembre 2011, le CERAP d’Abidjan-Cocody avait abrité un projet de formation des leaders féminins sur les mécanismes internationaux et nationaux pour une protection effective des droits de la femme en Côte d’Ivoire. Cette formation avait été initiée par l’OFACI (l’organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire) appuyé par l’Ambassade du Canada et avait regroupé plus de 170 femmes de tous le pays. Les travaux de restitution des dix communes d’Abidjan ont eu lieu ce mardi 20 décembre 2011 au siège de Transparancy Justice à Cocody Danga. Abidjan est la 75ème localité à livrer les conclusions du monitoring des formations reçues en septembre.

Ce processus de restitution fait suite à des actions de terrain menées par les femmes. Les leaders féminins sont allés vulgariser le contenu des 8 modules de formation auprès des populations. Ces 8 modules portaient sur les droits sociaux, moraux, juridiques et économiques des femmes. A la lecture des travaux de restitution force est de constater que les femmes Ivoiriennes ont décidé de faire tienne les textes contenus dans la CEDEF un instrument ratifié par 185 pays dans le monde. « La CEDEF est la convention sur l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes est un instrument qui a été adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 1979. Il s’agit d’un instrument spécifiquement droit des femmes ! La Côte d’Ivoire est devenue Etat-partie le 18 décembre 1995. Cet instrument pour nous est complet car il parle des droits globaux de la femme » nous explique Namizata Sangaré Présidente de l’OFACI. La CEDEF fait obligation à chaque Etat signataire de faire respecter les droits contenus dans la charte de protection des droits de la femme. Des mécanismes juridiques existent en cas de violation de ses textes de loi par un Etat signataire. Les femmes ont été également instruites sur le mécanisme de saisine des instances de veille de l’application de la CEDEF.

La CEDEF ne fut pas le seul texte revisité par les femmes : elles se sont attardées sur le Protocole de Maputo sans oublier la déclaration solennelle des Chefs d’Etats Africains sur le principe de parité entre les hommes et les femmes. Après les travaux de restitution dans toute la Côte d’Ivoire à savoir les 80 localités concernées par le projet, le document de synthèse baptisé ‘’Les Instruments Nationaux, Régionaux et Internationaux de promotion et de protection des droits de la femme’’ sera ventilé auprès de chaque femme Ivoirienne quelque soit sa condition socio-économique. « Il s’agira surtout d’une action de vulgarisation du contenu du document de synthèse de telle sorte que chacun à son niveau puisse savoir dans ce pays quels sont les droits des femmes Ivoiriennes » précise la Présidente de l’OFACI. Les hommes en uniforme ne seront pas oubliés dans cette vulgarisation de terrain. Les Policiers, les Gendarmes et les éléments des FRCI seront formés sur les droits de la femme pour que celles-ci soient mieux protéger. Une copie du document de synthèse leur sera remise et celui-ci leur servira de boussole comme le code pénal pour les cas avérés de violation des droits de la femme.

SUY Kahofi

 

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