3 décembre : la Côte d’Ivoire se réengage pour le bien être des personnes handicapées

4 décembre 2011

3 décembre : la Côte d’Ivoire se réengage pour le bien être des personnes handicapées

 

Tchei Carine Handicapée et championne de handi-sport un exemple de combativité

En cette année 2011, la Côte d’Ivoire comme la majorité des pays du monde a célébré la journée Internationale des personnes handicapées autour du thème ‘’Ensemble pour un monde meilleur pour tous : inclure les personnes handicapées dans le développement’’. La cérémonie officielle marquant cette journée a été célébrée ce samedi 3 décembre à l’INIPA, l’Institut Nationale des Personnes Aveugles d’Abidjan. C’est en présence du Ministre d’Etat, Ministre de l’emploi, des affaires sociales et de la solidarité que les toutes directions et tous les centres de formations des personnes handicapées se sont rassemblés à Yopougon pour cette célébration. La Côte d’Ivoire compte entre 1.5000.000 à 2.000.000 de personne handicapées et leur intégration est un défit pour les nouvelles autorités Ivoiriennes. Le Ministre Gilbert Kafana Koné au cours de cette cérémonie officielle a réaffirmé l’engagement du gouvernement du Docteur Alassane Ouattara à soutenir les personnes handicapées en militant pour une meilleure insertion de ces derniers. Pour le Ministre Gilbert Kafana Koné la Côte d’Ivoire se donne les moyens de bâtir un système de prise en charge des personnes handicapées de telle sorte que le handicape quelque soit sa nature ne soit plus une fatalité. « Je tiens à souligner que le Président de la République tiendra toutes ses promesses concernant les personnes handicapées » a souligné le Ministre.

Pendant que la politique nationale de prise en charge des personnes handicapées se dessine à l’échelle nationale, dans les centres de formation l’inquiétude peut encore se lire sur les visages. A titre d’exemple, à l’institut des aveugles, le projet d’insertion professionnelle ne se résume qu’à la formation des standardistes ou des enseignants non-voyants qui doivent compléter leur formation en retournant dans les CAFOP. Le constat est moins reluisant à l’école des sourds : ici les enfants ne sont intégrés qu’à l’âge de 10 ans et l’insertion professionnelle est encore difficile. L’école forme de la maternelle à la classe de CM2 puis après cet enseignement spécialisé les enfants sont reversés dans les écoles classiques. Une question dans ce schéma se pose puisse que la Côte d’Ivoire a optée pour l’école intégratrice : comment un sourd peut-il continuer ces études dans une école normale ?  Les sourds ont des difficultés à s’adapter aux projets de formation professionnelle existant. Il faut leur trouver une alternative. L’école des sourds de Côte d’Ivoire expérimente des formations alternatives telles que la couture, la pâtisserie et les activités de création manuelle. Les résultats sont encourageants et les enseignants pensent qu’avec l’aide du gouvernement les choses peuvent aller dans le bon sens pour le bien être des sourds.

L’autre difficulté demeure la stigmatisation des personnes handicapées. Pour de nombreux Ivoiriens quelqu’un qui perd la vue ou devient sourd n’est bon que pour la mendicité ! Il devient un poids pour la famille et il est le plus souvent rejeté. L’enfant handicapé n’est pas celui que le père ou mère présente fièrement lorsqu’un visiteur pénètre dans la maison. Cet enfant vit seul dans un coin de la maison et doit supporter des propos le plus souvent humiliants sans pouvoir ouvrir la bouche. C’était comme si ce dernier avait souhaité être malade ou comme on le dit en Côte d’Ivoire « avait acheté ce handicape » ! Pour Koné Krouweli Victorien, Directeur technique au Ministère d’Etat, Ministère de l’emploi, des affaires sociales et de la solidarité en charge des personnes handicapées ; la première victoire vers la prise en charge des personnes handicapées est la fin de la stigmatisation. Cette stigmatisation pour lui doit prendre fin aussi bien dans la cellule familiale qu’en dehors. Le handicapé ne doit plus être celui a qui on refuse l’assistance pour traverser une rue mais plutôt celui a qui on accorde un service public sans le regarder d’un œil méchant ou accusateur.

SUY Kahofi

 

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Commentaires

sokodoko aminata
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bonjour je m appelle Sokodoko Aminata j ai 27. je suis a Abidjan j 'ecris ce message avec les larme au yeux mon fils qui est handicapé me supplie de l inscrit a l 'école je ne sais que faire aidé moi svp.
merci de me repondre

Soro Namongo
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Je suis handicapé et je veux me lancer dans les affaires mais jusqu'à présent je lutte pour avoir un financement et toujours rien. Pour temps les autorités nous rassurent que les personnes handicapées seront prises en compte mais toujours rien. Sachons qu'un homme qui a faim, n'est pas aussi un homme qui est libre à plus forte raison, une personne handicapée. Veuillez m'aider ou nous aider car il y a aussi des personnes de bonnes foi parmi nous. Ne nous rejetez pas. Aidez nous à agrandir nos projets pour ceux qui le veulent.