L’ONUCI forme l’APDH aux méthodes d’enquête sur les droits de l’homme

22 octobre 2011

L’ONUCI forme l’APDH aux méthodes d’enquête sur les droits de l’homme

 

Eric Aimée Semien de l'APDH et Guillaume Gueffa de l'ONUCI

La crise que vient de traverser la Côte d’Ivoire aura été le triste moment de l’histoire du pays où des cas graves de violation des droits de l’homme ont été observés. Plusieurs rapports ont été produits au fil du temps sur l’épineux dossier des droits de l’homme en Côte d’Ivoire et les interprétations de ces rapports, loin d’avoir fait souvent l’unanimité ont suscité des débats voir des oppositions. La crédibilité des défenseurs des droits de l’homme est donc mise en cause. C’est pour éviter que des réactions d’opposition ne s’élèvent après ses rapports que l’APDH, action pour la protection des droits de l’homme vient d’initier une formation de ses enquêteurs pour renforcer leurs capacités en matière de collecte, d’analyse et de traitement des informations relatives aux droits de l’homme. Pour Eric Aimé Sémien président de l’APDH « le travail des droits de l’homme ne s’improvise pas ». A ce titre l’ONG qu’il dirige veut donner les moyens à ces enquêteurs de mener à bien leur mission sur le terrain.

L’ONUCI à travers sa division droit de l’homme accompagne donc toutes les organisations qui le souhaitent et pour la circonstance la formation des enquêteurs de l’APDH. Pour Guillaume Gueffa le chef par intérim de la Division Droit de l’Homme de l’ONUCI ce type d’initiative est à encourager car toute organisation qui produit de faux rapports pour une raison ou une autre se décrédibilise aux yeux de l’opinion publique. Il invite donc les acteurs des droits de l’homme à ne pas se limiter aux informations glaner ici et là par voie de presse mais de pousser l’investigation pour confirmer ou infirmer ces allégations de violation de droit de l’homme. C’est dans une atmosphère décontractée mais studieuse que les enquêteurs se familiarisent avec les méthodes d’enquête de terrain. Ces derniers ne cachent pas leur satisfaction et entendent utiliser ces acquis pour les actions avenirs de l’APDH. A propos d’action de terrain, notons que cette formation est doublement utile pour les enquêteurs de l’APDH. Ceux-ci s’apprêtent à descendre de nouveau sur le terrain pour le deuxième rapport de l’ONG baptisé le Cahier des horreurs.

SUY Kahofi

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