La Convention de la société civile forme aux mécanismes juridiques

16 septembre 2011

La Convention de la société civile forme aux mécanismes juridiques

 

La société civile se mobilise pour les droits de l’homme

Les acteurs de la société civile, acteurs des organisations religieuses et représentants de la sphère politique Ivoirienne sont réunis du 14 au 16 septembre 2011 pour échanger sur les mécanismes juridiques et moraux de la réconciliation nationale. Cette rencontre est initiée par la Commission Etat de Droit et égalité des chances de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI). A l’heure où le mot réconciliation est au cœur de toute la vie politique et sociale de la Côte d’Ivoire, il était juste pour les professionnels de la justice et les autres acteurs de la société civile de prendre connaissance des différents mécanismes qui accompagne ce processus assez complexe. Eric Aimée SEMIEN est membre du comité scientifique de l’organisation de ce séminaire, il situe ici les raisons d’une telle organisation. « Le but de cette activité est de faire en sorte que la société civile dans son ensemble et les Ivoiriens de façon général puisse être formé aux mécanismes de justice traditionnelle pour faciliter la sortie de crise. Aujourd’hui on parle beaucoup de la justice, des victimes de la crise, de la commission dialogue vérité et réconciliation, de la CPI…il était bien de réfléchir sur ces mécanismes, à quoi servent-ils et à quoi devront nous nous attendre ».

Les Ivoiriens auront donc la chance de savoir comment saisir les juridictions compétentes pour les cas de violations de leurs droits durant la crise mais au-delà comprendre la portée morale de la réconciliation. Il serait prétentieux de parler de réconciliation sans justice ou vis-versa et le mieux pour les Ivoiriens c’est de savoir à quoi s’attendre lorsqu’ils s’engagent sur l’une ou l’autre des voies. Fernand Gauze Président du comité d’organisation de ce séminaire de la Convention de la Société Civile tient à préciser que les réflexions ne portent pas seulement sur le cas des victimes mais ces réflexions et les conclusions qui en résultent sont faites pour permettre aux Ivoiriens de s’approprier les concepts de réconciliation et de justice. « Vous remarquerez que nous avons invité tout le monde notamment les chefs religieux, les chefs traditionnels, les politiques…pour que chacun apporte son éclairage et c’est avec tous ces avis que la société arrive à prendre des décisions consensuelles ». Il est important d’associer les réflexions sur la réconciliation et la justice car pour Fadigua Aboudramane membre de l’association des musulmans sunnites de Côte d’Ivoire, l’application de la justice est une forme première d’apaisement des victimes.

SUY Kahofi

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