Côte d’Ivoire : un grand pas dans la lutte contre le paludisme

28 avril 2011

Côte d’Ivoire : un grand pas dans la lutte contre le paludisme

Les traitements pour tout cas de paludisme seront gratuits

Gratuité du traitement

On peut sans risque de se tromper dire que le paludisme est le premier problème de santé publique en Afrique et ce fléau continue de faire chaque année un nombre important de victimes. La Côte d’Ivoire qui est un pays situé dans la zone inter-tropicale n’échappe pas à cette maladie. Docteur Sran Koffi, Directeur du Programme National de lutte contre le paludisme nous renseigne sur la présence de la maladie en Côte d’Ivoire. « Partout en Côte d’Ivoire on court le risque d’attraper le paludisme donc il n’y a pas de zone plus exposées que les autres. Les enquêtes réalisées un peu partout démontrent que la situation est grave. C’est juste pour vous dire que dans chaque région le paludisme apparait comme la première maladie visible au centre de santé ». Tout en évitant de nous plonger dans des chiffres techniques, le Docteur Sran Koffi nous dira que sur 10 malades admis en consultation ou en unité de soin, 7 dépistés à la goutte épaisse développent la maladie. C’est d’ailleurs pour freiner l’avancée de la maladie et sauver des vies que les autorités Ivoirienne viennent de prendre une importante décision. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme le lundi 25 avril, les autorités sanitaires ont annoncées que désormais les traitements pour tout cas de paludisme dépisté dans un centre de santé public sont gratuits !

Le paludisme dans le monde

Cette décision qui entre dans une stratégie de riposte sanitaire vigoureuse vise à réduire le fardeau de cette pathologie sur les couches défavorisées qui ont eu beaucoup de mal à s’inscrire dans les programmes de vulgarisation de la moustiquaire imprégnée faute de moyen. Au sujet de cette importante décision prise par les autorités Ivoiriennes, voici les explications de Docteur Sran Koffi. « Dans les réponses nationales aux problèmes posés par le paludisme, il fallait faire face à l’accès au traitement rapide. C’est la raison pour laquelle les autorités ont donc décidé que le paiement soit levé sur le traitement du paludisme en Côte d’Ivoire. Le paludisme comme plusieurs autres maladies dans notre pays est donc décrété activité prestation gratuite ».

Joie…et inquiétudes des populations

« Une telle décision ne peut que nous réjouir puisse que cette maladie nous fatigue beaucoup surtout nous les femmes. Les proportions de femmes et de bébés qui meurent à cause de cette maladie sont inquiétantes » affirme Mme Aka une enseignante. Pour cette mère de famille le gouvernement doit mettre les moyens à la disposition des centres de santé et hôpitaux pour que cette décision soit appliquée à la lettre. Mr Kouassi Clément, producteur de cacao se réjouit de cette mesure qui soulage de nombreuses familles rurales. « En milieu paysan nous avons d’énormes difficultés avec cette maladies qui nous prive de nos manœuvres souvent en pleine période de récolte ou de d’intense défrichage. Nous estimons que les centres de santé ruraux méritent une attention particulière car c’est là qu’on trouve les malades les plus démunis ». Pourtant la joie des Ivoiriens ne cachent pas leurs inquiétudes. En effet plusieurs maladies décrétées de facto activité prestation gratuite dans les centres de santé publics restent en réalité payant ! Difficile de dire si les autorités sanitaires Ivoiriennes en haut lieu le savent mais certains infirmiers véreux continuent de vendre les traitements contre la lèpre ou la tuberculose pourtant gratuits ! « Cette décision ne sera véritablement effective que si les autorités suivent les professionnels de la santé à la lettre. Le paludisme est une maladie dangereuse et si le gouvernement met les moyens pour contrer la maladie et que certains s’enrichissent sur le dos des malades cette décision n’aura aucune portée » déclare Sié Marcel usinier. Pour le jeune homme les nouvelles autorités Ivoiriennes doivent mettre fin « au règne des mafias » dans l’univers de la santé.

Suy Kahofi

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Commentaires

PASCUAL VERONIQUE
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j'ai un ami à Abidjan en côte d'ivoire qui a ammené sa fille à l'hopital en premier soin pour soigner une malaria et de plus un problème respiratoire. Alors que les soins devrait être gratuits, les médecins lui ont demandé de l'argent plus de 700 E au bout de 2 jours, ces medecins ont arrêté les soins parce qu'il n'avait plus les moyens de payer. Cette petite est donc en danger !

PASCUAL VERONIQUE
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Le 28 mars 2015 à 8 h 13 min, PASCUAL VERONIQUE a dit :
Votre commentaire est en attente de validation.
j’ai un ami à Abidjan en côte d’ivoire qui a ammené sa fille à l’hopital en premier soin pour soigner une malaria et de plus un problème respiratoire. Alors que les soins devrait être gratuits, les médecins lui ont demandé de l’argent plus de 700 E au bout de 2 jours, ces medecins ont arrêté les soins parce qu’il n’avait plus les moyens de payer. Cette petite est donc en danger !