Abidjan : c’est toujours la hausse des prix !

25 avril 2011

Abidjan : c’est toujours la hausse des prix !

 

Les prix des denrées alimentaires sont toujours élevés

Il va falloir du temps pour que les prix des denrées alimentaires dans les centres commerciaux, boutiques et marchés puissent se stabiliser. La rareté des denrées alimentaires et le difficile approvisionnement des marchés ont poussé certains vendeurs et commerçants à pratiquer des prix qui laissent le consommateur sans voix ! Jamais ont avait assisté à une telle hausse des prix en Côte d’Ivoire. Durant la crise et les combats, les prix ont été majorés à plus de 150% ! Il était aisé de trouver une boite de sardines à 1000 f, le litre d’huile à 2500 f, la boite de lait à 2400 f, la boule d’attiéké de 200 f à 500 f et celle de 500 f à 1000 f.

Avec le retour au calme dans la quasi-totalité des quartiers d’Abidjan les prix ont commencé à chuter mais se nourrir demeure  difficile pour des familles qui n’ont plus rien. « Je suis sorti ce matin pour acheter un sac de riz avec mon dernier billet et je dois dire que suis vraiment découragé par les prix. Ce petit sac de riz que j’achetais à 3500 f est aujourd’hui vendu à 5000 f ! Je crois que dans l’immédiat les autorités doivent aussi s’attaquer au problème de la hausse des prix car l’Ivoirien à du mal pour joindre les deux bouts » affirme Mr Sié. Mlle Api Hortense ne dit pas le contraire : « il faut interpeller les commerçants mais surtout les boutiquiers de quartier sur leurs agissements. Je souhaite même que l’ambassadeur de Mauritanie soit interpellé sur le comportement de ses compatriotes qui ont le monopole du commerce. Ils font ce qu’ils veulent, fixent les prix qu’ils veulent et ne pensent même pas à la situation du pays ». Juste à côté d’elle, Levry Jean qui veut aussi s’exprimer lance cet avertissement : « si nous décidons de boycotter les boutiques des ressortissants mauritaniens, on dira que les Ivoiriens sont xénophobes. Je pense que lorsqu’une Nation vous offre le gîte et le couvert, la moindre des choses c’est de compatir lorsque son peuple souffre et non de s’enrichir sur son dos en temps de disette ».

Les commerçants ne veulent pas non plus porter la responsabilité de la hausse et se défendent. « Nous sommes revendeurs et plus haut il y les grossistes qui nous disent qu’ils ont des difficultés pour avoir la marchandise. Ils fixent les prix et nous sommes obligés de nous aligner sur leurs tarifications si nous ne voulons pas vendre à perte. Que les ivoiriens se patientent : lorsque nous auront les banques ouvertes et que nos partenaires pourront nous ravitailler via nos filières traditionnelles les prix redeviendront normaux » affirme Bâ, détaillant sénégalais.

Suy Kahofi

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