Retour volontaire : l’OIM appui le départ de la Communauté Mauritanienne

30 mars 2011

Retour volontaire : l’OIM appui le départ de la Communauté Mauritanienne

 

« Vous voyez, un homme qui prospère dans une activité commerciale la quitter sans raison ? »

La forte Communauté Mauritanienne vivant en Côte d’Ivoire dont le nombre oscille entre 500.000 et 750.000 membres se vide peu à peu. A l’image des autres membres des communautés de l’espace CEDEAO, les mauritaniens quittent la Côte d’Ivoire fuyant les violences dans les différents quartiers. La majorité d’entre eux tiennent des boutiques dans des quartiers d’habitation populaire comme Yopougon, Abobo, Adjamé et Williamsville gagnés par les combats à l’arme lourde mais également dans des quartiers résidentiels. Sur les raisons de ces départs en masse, les quelques mauritaniens qui squattent leur Ambassade nous signalent essentiellement des actes de violence dont ils sont victimes. « Vous voyez, un homme qui prospère dans une activité commerciale la quitter sans raison ? Ce n’est pas possible ! Nombreux sont nos frères qui doivent quotidiennement payer pour ouvrir simplement la boutique ». D’autres commerçants signalent des miliciens qui viennent racketter chaque jour avec des propos souvent xénophobe : « vous les étrangers allez payer pour avoir déstabilisé ce pays, c’est votre effort de guerre ». Prendre le risque de se déplacer avec le peu de liquidité pour tenter de ravitailler la boutique peut s’achever par un braquage !

Visiblement inquiets et apeurés, plus de 4000 mauritaniens ont déjà quitté la Côte d’Ivoire mais cette opération est lourde et difficile à réaliser. Aussi, l’Ambassade a sollicité l’appui de l’OIM, l’Office Internationale des Migrations. Jacques Seurte, le coordonnateur de l’OIM en Côte d’Ivoire estime que la réalité des départs volontaires est liée au regain de violence à Abidjan et dans plusieurs autres villes du pays. Les difficultés auxquelles OIM fait face sont principalement les problèmes de logistique mais surtout la précipitation chez certaines personnes candidates au départ : tout le monde veut partir et tout de suite. « On organise pas un convoi de rapatriement sur un simple claquement de doigt. Il y a de la précipitation donc il faut être patient, il faut être persuasif, organisé aussi et c’est à ce moment là que tout se passe bien » affirme Jacques Seurte. Sur place (ambassade), l’OMS apporte un soutien remarquable aux migrants : elle s’occupe des visites médicales d’avant-départ et les vaccins avec l’appui de l’INHP. Quant au PAM, il distribue au quotidien des rations alimentaires aux mauritaniens le temps du départ. Comme en 2003 et 2004, plusieurs communautés de l’espace CEDEAO se vident de leurs membres. Pour le moment seule la communauté mauritanienne a fait officiellement la demande à l’OIM mais elle reste disponible pour toutes les autres communautés.

RAPPEL DESORMAIS QUOTIDIEN


59 jours de détention arbitraire à la MACA pour nos amis et confrères Sanogo Aboubakar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnahoré Charly de Télévision Notre Patrie (TVNP) accusés sans preuves d’atteinte à la sureté de l’Etat.

Au nom de la liberté de la presse nous ne les oublions pas et nous pensons également à tous les journalistes et hommes de médias exilés et ceux privés d’exercer librement !

Suy Kahofi

Partagez

Commentaires