Côte d’Ivoire la crise oubliée ?

24 mars 2011

Côte d’Ivoire la crise oubliée ?

 

Des bombardements en Lybie et des condamnations en Côte d’ Ivoire

Les projecteurs de l’actualité sont braqués sur la crise libyenne et la catastrophe du Japon pendant que le drame humanitaire qui se déroule en Côte d’Ivoire semble totalement oublié par le monde. Les Ivoiriens vivent d’énormes difficultés au quotidien et celles-ci ont pour nom chômage, morts en cascade dus aux affrontements entre protagonistes armés, pénurie de médicaments et de vivres mais surtout famine. Avec 440 morts, 500 000 déplacés de guerre et 96 000 réfugiers répartis dans 97 villages au Libéria, la crise Ivoirienne ne suscite que des condamnations or les choses sont allées plus vite dans le dossier Libyen et la Communauté Internationale se mobilise déjà avec des frappes pour empêcher Kadhafi de nuire.

La Communauté Internationale a-t-elle oubliée le drame humanitaire qui secoue la Côte d’Ivoire voici ce que pense les Ivoiriens. « La Communauté Internationale si elle existe a démissionnée dans le dossier ivoirien. Tout porte à croire que les morts en Lybie arrivent à émouvoir les dirigeants du monde et non ceux de la Côte d’Ivoire. On nous a oubliés ! » affirme Kouassi Georgette une mère de famille. « Les gens n’ont plus rien, même les fonctionnaires font un repas par jour alors que dire des artisans et travailleurs du privé au chômage. Notre pays est abandonné par le monde même la France qui devait nous soutenir au nom de son statu d’ancienne puissance colonisatrice s’occupe plus de la Lybie » s’inquiète Basile Blé instructeur d’auto-école. Fofana Aboubacar président du MJDCI (Mouvement des Jeunes Démocrates de Côte d’Ivoire) appelle la Communauté Internationale à se pencher sur le dilemme ivoirien. « Abidjan est devenu un champ de bataille où nos parents ne dorment plus, où nos frères ne vont plus à l’école, où nos parents ne vont plus au travail et dans cette ville on ne plus s’exprimer librement sur la crise. Le MJDCI lance un appel pressant à la Communauté Internationale car aujourd’hui elle se mobilise pour la Lybie mais la Lybie ne vaut pas mieux que la Côte d’Ivoire. Il faut agir l’heure est grave ».

L’heure est grave, il faut vite agir et Alioun Tine le militant sénégalais des droits de l’homme ne dit pas le contraire. « L’opinion africaine ne comprend pas qu’on puisse intervenir en Lybie et puis laisser la Côte d’Ivoire s’enliser de plus en plus dans la guerre, les populations dans la misère…Franchement je pense qu’il faut renverser la vapeur et prendre les dispositions qu’il faut pour que la Côte d’Ivoire ne tombe pas dans un KO, que les institutions ne disparaissent pas totalement ». Il n’est jamais tard pour bien faire et nombreux sont les Ivoiriens qui estiment qu’après la fermeté affichée en Lybie, il est temps pour la Communauté Internationale d’agir pour mettre un terme aux souffrances des innocentes populations.

RAPPEL DESORMAIS QUOTIDIEN


53 jours de détention arbitraire à la MACA pour nos amis et confrères Sanogo Aboubakar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnahoré Charly de Télévision Notre Patrie (TVNP) accusés sans preuves d’atteinte à la sureté de l’Etat.

Au nom de la liberté de la presse nous ne les oublions pas et nous pensons également à tous les journalistes et hommes de médias exilés et ceux privés d’exercer librement !

Suy Kahofi

 

 

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Commentaires

David Kpelly
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Salut Suy
Que dire! L'impasse, toujours l'impasse! Cette communauté internationale que nous sommes aujourd'hui contraints d'appeler au secours de notre très chère Côte d'Ivoire - Dieu seul sait combien nous, Ouest Africains, aimons tous ce pays -est en train de subir de très fortes critiques de la part de nos antifrançais et antioccidentaux qui préconisent que tout soit laissé aux mains de l'Union africaine. Et Dieu seul sait que cette Côte d'Ivoire attendra et attendra, personne, mais alors personne dans cette UA incapable ne sera en mesure de la sauver. Que la Communauté internationale vole au secours de notre Côte d'Ivoire, n'en déplaise à nos grands anti-impérialistes.
Amitiés!