Violence à Abobo : les militants du RHDP dispersés

19 février 2011

Violence à Abobo : les militants du RHDP dispersés

 

Violence Abobo ce samedi matin (19 février 2011)

Pas de révolution dans la République de Gbagbo ! Au fur et à mesure que le 21 février approche à grand pas et pour ne pas se laisser surprendre par les militants du RHDP, le président sortant Ivoirien a décidé de trouver les manœuvres appropriées pour étouffer le futur soulèvement. C’est bien une situation de déjà vu que traverse la Côte d’Ivoire : des décrets imposants le couvre feu et interdisant par la suite toutes manifestations. Malgré ce premier décret et les autres qui lui seront semblables dans les jours avenirs, les militants du RHDP ont décidé de faire la sourde oreille et d’affronter les chars du système répressif de Laurent Gbagbo. L’épicentre de la contestation reste Abobo où ce samedi matin une centaine de manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène et de tir de sommation. Auréolés des apparitions du Docteur Alassane Ouattara sur les antennes de TV Côte d’Ivoire, les militants du RHDP n’entendent pas baisser les bras. « Nul été l’intervention de l’armée, Gbagbo sait que la jeunesse du RHDP irait le chercher au Palais ! L’armée ne joue pas franc jeu : si elle garde sa neutralité, Gbagbo tombe le même jour ! » soutien un jeune militant. « En Tunisie et en Egypte la révolution a été possible parce que l’armée n’a pas tirée. Or dans notre pays celle-ci est prête à massacrer pour le simple plaisir de Gbagbo » affirme un autre manifestant. Pour ce dernier Gbagbo aura du pain sur la planche car pour gouverner ce pays sans être inquiété il « devra réduire au silence les partisans du RHDP ».

Pendant que Gbagbo musèle l’opposition et fait réprimer des marches pacifiques à balles réelles, ses partisans célèbrent à Yopougon l’anniversaire de son séjour en prison. Il y a 19 ans en effet, alors que le Docteur Alassane Ouattara était Premier Ministre, les frasques verbales et les appels à l’insurrection du sieur Laurent Gbagbo lui ont valu un séjour au frais de l’Etat à la MACA. Le pays qui depuis une semaine connait une situation sociale plutôt calme, renoue avec la violence. Pour tenter de rassurer les populations, un décret du Président sortant impose un couvre-feu sur toute l’étendue de la capitale jusqu’au dimanche 20. Pour les militants du RHDP cette décision vise à perturber l’organisation de la marche du 21 février.

RAPPEL DESORMAIS QUOTIDIEN


Voici 21 Jours que nos amis et confrères Sanogo Aboubakar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnahoré Charly de Télévision Notre Patrie (TVNP) sont arbitrairement détenus à la MACA malgré les appels de Reporters Sans Frontières.

Au nom de la liberté de la presse nous ne les oublions pas !

Suy Kahofi

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