Nouvelles tensions sur le campus universitaire de Cocody

18 juillet 2016

Nouvelles tensions sur le campus universitaire de Cocody

Véhicule incendié à l’Université de Cocody
Véhicule incendié à l’Université de Cocody

Depuis ce week-end, la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire) a lancé un nouveau mot d’ordre de grève. Un blocus sur les activités universitaires qui commencent sur fond de violences.

Ce lundi 18 juillet, les étudiants régulièrement inscrits à l’Université de Cocody ont débuté les cours dans le calme malgré l’appel à la grève de la FESCI. Ce calme ne sera que de courte durée puisse qu’un groupe d’étudiants va investir le campus. Selon les informations recueillies sur place, les étudiants protestent contre la présence de la police sur la cité en violation des franchises universitaires. Au-delà ils demandent l’amélioration des conditions d’études, la réforme du système LMD et le maintien des étudiants dans leurs chambres. En effet, le gouvernement prévoit de libérer la cité universitaire de Cocody afin de loger les athlètes des jeux de la francophonie.

Entre 120 et 150 étudiants vêtus de rouge ont perturbé les cours dans l’objectif de se faire entendre. Pour rétablir l’ordre sur le campus, la police est intervenue avec des jets de gaz lacrymogène. Les étudiants ont riposté avec toutes sortes de projectiles notamment des pierres. Très vite, la situation va se dégrader provoquant des scènes de pillage. Laboratoires, salles de TD et bâtiments administratifs ont été vidé !

« Les manifestants se sont attaqués aux véhicules, aux bâtiments administratifs et aux policiers. Le bilan que nous avons est le suivant : deux véhicules ont été incendiés et sept autres caillassés, deux policiers blessés et des vitres de véhicules caillassées. En moyenne, 40 étudiants ont été interpelés » souligne le Commissaire divisionnaire Youssouf Kouyaté, directeur de la sécurité publique.

Les policiers sont arrivés à rétablir l’ordre sur le campus et l’espace universitaire leur a été littéralement abandonné ! Sur les origines de ces violences, les avis sont partagés. Certains étudiants estiment qu’il s’agit d’un groupuscule d’étudiants se réclamant de la FESCI qui ont fait appel à des badauds pour semer la zizanie. La FESCI de son côté reconnait avoir lancé un mot d’ordre de grève mais n’a jamais appelé à des violences. D’ailleurs, la grève est maintenue pour une semaine, indique le bureau exécutif national du syndicat étudiant.

SUY Kahofi

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