Arnaques sentimentales de fin d’année : ma go était la go d’un ami !

30 décembre 2014

Arnaques sentimentales de fin d’année : ma go était la go d’un ami !

Au maquis, il y a les doubleuses et les doubleurs !
Au maquis, il y a les doubleuses et les doubleurs !

Avec qui vais-je passer mon 24 ou mon 31 décembre ? Voici une question qu’on ne devrait pas se poser. Et pourtant, mariés ou célibataires, hommes ou femmes se font doubler lors des fêtes de fin d’année : voici une de ces histoires…

J’avais tellement mis du temps pour conquérir la sulfureuse Sorelle que je me suis donné pour objectif de lui sortir le grand jeu ce 31 décembre. Pour elle j’étais prêt à tout ! En digne gentleman, j’ai pris le soin de lui offrir la robe de ses rêves avec un sac à main, des bijoux et des chaussures assorties. Pour ses soins je lui ai offert des mèches brésiliennes naturelles, un soin complet du corps et du visage. Cela m’a coûté un bon petit pactole mais elle le méritait. 31 décembre, je devais passer récupérer « ma » belle Sorelle à 20 heures pour la messe à la paroisse Saint Joseph puis continuer notre petite soirée en amoureux au Ciguss Night-Club. A 19 h 30, je prends le soin de l’appeler pour lui dire que je serai à l’heure au rendez-vous et que j’ai hâte de la voir dans la robe que lui ai offerte.

A 20 heures j’arrive chez Sorelle. Sa mère me dit qu’elle vient juste de sortir sans toutefois dire où elle allait. Je papote avec la mère pendant deux (2) heures juste pour attendre ma dulcinée mais après tout ce temps point de Sorelle. Je l’appelle sur son portable mais là j’entends juste ce message : « Orange bonjour, votre correspondant ne peut être joint, merci de renouveler votre appel ». Pendant trente minutes je n’arrivais toujours pas à la joindre. Or les amis sont là…avec leurs copines…et moi je suis seul ! C’est là qu’une fille du groupe s’avance courageusement et me dis : « Francis, Sorelle t’a doublé ». Ah j’étais pour la première fois le dindon de la farce. Ruiner mon CFA sur une go pour aller au maquis seul ? « Garçon n’a pas pitié » comme on le dit à Abidjan parce que c’est ce moment que mes amis, nonobstant ma colère ont commencé à se moquer de moi en faisant l’inventaire des cadeaux que j’ai offert à celle que je croyais être mienne. La soirée du 31 décembre s’annonçait très mal pour moi, il fallait vite trouver un moyen de vite oublier cette doubleuse de Sorelle. « Laisse tomber Francis, on a tous été doublé un jour. Viens, on va à la Rue…qui sait tu auras la chance d’avoir une balle perdue ou une go doublée » me lance moqueur Gildas. Mes amis qui continuaient de se moquer de moi ont décidé de vite me faire oublier cette doubleuse.

Nous sommes allés réveillonner dans le meilleur maquis du quartier. A peine arrivés, que le petit groupe tombe sur Paul-Valérie, le fils d’un « grand quelqu’un » du pays parti étudier depuis 5 ans à Montréal. Il était revenu juste pour passer les fêtes de fin d’année pour fuir dit-il l’hiver. Très heureux de me revoir après toutes ces années, il insiste pour être le payeur de la petite bande sachant qu’à Baby il y a une devise qui dit que « c’est l’arrivée qui paye ». Il me dit en traversant le maquis qu’il a fait la rencontre d’une jeune fille sur facebook, une belle jeune ivoirienne de teint noir, toute ronde avec un postérieur à faire sourire un cadavre ! Il voulait me la présenter car il comptait revenir pour l’épouser. Mais à l’approche de la table de Paul-Valéry un de mes amis me pince en me soufflant cette phrase : « voici ta Sorelle ». J’étais étonné de la voir planté là comme un « mâchoiron piqué » de l’allocodrome de Cocody dans les vêtements que je lui ai acheté ! « On fait un scandale » lance Brigitte, une amie. Paul-Valéry qui ne comprenais toujours rien me prend par la main et me présente ma propre petite amie en ces mots simples mais très forts : « je te présente Sorelle, la femme de mon cœur, celle que je compte épouser ».

Malgré mon énervement et ma déception, j’ai fait un baisemain bien appuyé à Sorelle et aussitôt sa mine changea. Elle se sentait mal pendant que la petite bande dansait joyeusement comme des gamins. Elle faisait tout pour ne pas que je puisse parler à mon ami Paul-Valéry et préféra, sans gêne, s’assoir entre nous deux. Son malheur c’est que Brigitte qui n’entendait se taire profita d’une pause pipi pour déballer l’histoire à Paul-Valéry qui n’en revenait pas. Il s’est juste assis et m’a dit « Pardon » à l’oreille…j’avais tout de suite compris. On a continué la fête comme si de rien n’était jusqu’à qu’au petit matin. Au moment de nous dire au revoir, Sorelle ne savait toujours pas que Paul-Valéry était au parfum de son acte. Mais elle est vite descendue de son petit nuage quand mon ami me lance cette phrase : « je te confie notre femme. Tu la reconduis à la maison Francis…je compte sur toi…tu passeras récupérer tout l’argent que tu as dépensé pour lui acheter tout ce qu’elle porte. D’ailleurs elle m’a pris le même montant mais je pense que c’est la dernière chose qu’elle aura de moi ».

Silence de mort dans le taxi jusqu’au domicile familial de Sorelle…

SUY Kahofi

*belle fiction sortie de mon cerveau, toute ressemblance avec votre histoire ou votre prénom n’est que pure coïncidence !

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