Le gouvernement ivoirien crie haro sur les sachets et sacs plastiques !

12 novembre 2014

Le gouvernement ivoirien crie haro sur les sachets et sacs plastiques !

Les sachets et sacs plastiques sont l’une des premières sources de pollution en Côte d’Ivoire
Les sachets et sacs plastiques sont l’une des premières sources de pollution en Côte d’Ivoire

Depuis ce samedi 8 novembre 2014, la guerre contre les sachets plastiques en Côte d’Ivoire est officiellement déclarée en application du décret de mai 2013 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de l’utilisation des sachets plastiques.

Le gouvernement ivoirien entend par sachet ou sac plastique ordinaire – donc désormais interdit – tout sachet ou sac en polyéthylène basse densité ou en tout autre matériau dont l’épaisseur est inférieure ou égale à 50 microns quelle que soit les dimensions en longueur et en largeur et non dégradable ou oxo-biodégradable. Les brigades de salubrité urbaines contrôleront les marchés pour veiller à l’application de cette mesure. Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité et du Développement durable souligne que certaines exceptions et dérogations ont été prises. Ne sont pas visées par le décret, les activités militaires, les situations de guerre, les activités médicales, agricoles et de salubrité. De même peuvent être exemptés, les opérateurs ayant eu une autorisation de continuer la production, le transport ou la commercialisation des sachets plastiques.

Selon les études environnementales réalisées par le ministère de l’Environnement, les sachets et sacs plastiques sont l’une des premières sources de pollution dans le pays. Un coup d’œil sur les décharges de la capitale économique ivoirienne nous fait prendre conscience de la gravité de la situation. Les sachets et sacs plastiques résistent à l’érosion du temps et s’incrustent dans le sol. Si la mesure semble salutaire pour le bien-être des Ivoiriens, elle ne fait pas l’unanimité au sein de la population. Touré Djénébou une commerçante de jus et d’eau en sachet estime que cette décision « risque de porter un coup à son commerce ». Les sachets biodégradables sont pour le moment introuvables pour le grand public, or les brigades de salubrité passeront d’ici peu à la phase de saisie. Elle craint également que les nouveaux sachets ne soient pas adaptés au commerce et aux habitudes des consommateurs. Pour Kouassi Emile, éducateur dans un collège privé, « le gouvernement aurait pu mener une sensibilisation pour mieux expliquer les dangers du sachet plastique ». Les conditions de l’application du décret vont plus ressembler à une décision visant à réprimer qu’à une mesure visant à protéger l’environnement.

Désormais en Côte d’Ivoire seuls les sachets ou sacs plastiques autorisés doivent être utilisés. Ils devront être en polyéthylène basse densité ou en tout autre matériau oxo-dégradable et/ou biodégradable. D’épaisseur strictement supérieure à 50 microns et l’étiquetage doit mentionner obligatoirement l’identité du fabricant, les spécifications techniques, la durée de vie en mois, la mention  » Biodégradable  » ou  » Oxo-biodégradable « .

SUY Kahofi

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Commentaires

kouhon sibai saint beaufort
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je trouve que cette décision est une bonne chose pour les ivoiriens mais si je devait apporter une suggestion je dirai que le gouvernement devait d' abord mettre a la disposition des usagers les sachets dont ils trouvent adaptable avant de passer a la saisie de ces marchandises car cette décision aura des inconvénients sur la vie des personnes qui vivent du commerce de ces sachets.

SORO
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La protection de l'environnement est importante, c'est sûr. Mais quelles sont les solutions de rechange? Où mettre nos ordures ménagères? Que faire des emballages des produits de grande consommation pré-emballés en plastique? Éduquer aurait été mieux, à mon sens.

MONIMO Paul
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En effet, le Gouvernement de la CÔTE D'IVOIVOIRE depuis le 22 Mai 2013 , a pris (Dans le cadre de la mise en œuvre du décret n°2013-327 du 22 Mai 2013 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation ...)
I - Pour lutter efficacement contre les dangers des sachets et sacs plastiques le gouvernement de la Côte d'Ivoire doit interdire les plastiques de type: Les Néo-sachets et sacs, oxo-dégradables, photo-dégradables, fragmentables, EPI ou EPI global, TDPA etc...ne sont ni biodégradables, ni compostables et n'ont pas le droit à ces dénominations.
Tous les sachets et sacs qui sont garantis sans OGM et sans PLA .
( ne sont pas à base de maïs américain, ni de PLA contient des OGM et est parfois ajouté par les producteurs de sacs pour abaisser les coûts de revient).
II - Aussi, le gouvernement doit savoir qu'en choisissant l'option des sachets et sacs 100 % biodégradable, qui offre de très grands avantages pour notre sous sol mais dont, le coût de revient est élevé, l'état dans un élan de fermeté et de soutien au bien-être de la population ivoirienne, doit encourager les industrielles, les importateurs et autres acteurs impliqués dans toute la chaîne, afin de trouver un mécanisme permettant aux ménages d'avoir son sachet à moindre coût.
Je me permets donc ici de vous communiquer les vraies normes de sachets et sacs 100 % biodégradable:1°) Les sachets et sacs qui sont :
bio-respirants et conservent ainsi les légumes beaucoup plus longtemps qu'un sac plastique ou en papier.
2°) Les sachets et sacs qui sont certifiés : "contact alimentaire" et sont utilisables en congélation car ils n'adhèrent pas à la viande ou au poisson.
Tous les sachets et sacs qui sont : 100% biodégradables et 100% compostables, Certifiés OK-Compost,
conformes à la norme Européenne EN 13432 de biodégradabilité et de compostabilité.