30 décembre 2013

Sortez couverts !

Abstinence, port du préservatif et fidélité pour une fin d’année sans VIH
Abstinence, port du préservatif et fidélité pour une fin d’année sans VIH

Ils sont nombreux ces jeunes qui voudront ce 31 décembre faire le grand saut dans l’inconnu. Découvrir et vivre une vie sexuelle « no limit » pour profiter de leur jeunesse. Le seul hic, c’est que cette aventure d’un soir peut avoir des retombées négatives pour l’avenir.

Il est enfin là, le fameux 31 décembre que de nombreux jeunes attendaient. Cette soirée unique en son genre où même les papas gâteux autorisent leurs filles à sortir pour se divertir. C’est aussi au cours de cette soirée que de nombreux jeunes hommes et femmes auront pour la première fois des rapports sexuels. Programmé entre petits amis depuis de longs mois, le passage dans le monde des adultes a été fixé pour ce jour. Mais dans l’euphorie de cette première fois a-t-on réellement pensé aux conséquences de notre petite aventure d’amoureux ? A-t-on même pensé au statut sérologique de notre partenaire ou à prendre des préservatifs ? Il est clair que dans la majorité des cas ces deux préoccupations sont secondaires, or elles devraient être une priorité.

« Les jeunes pensent à leur plaisir et non aux conséquences. Ce qu’ils oublient c’est que les IST et le sida sont une véritable menace pour leur épanouissement » s’inquiète Mme Konan Brigitte, une mère de famille.

Les inquiétudes de Mme Konan sont fondées dans la mesure où au terme des congés scolaires de nombreuses jeunes filles retournent à l’école au mois de janvier avec une grossesse ou des cas avérés d’infections aux IST.

« Nos enfants sont très tôt sexuellement actifs avec des rapports sexuels non protégés, occasionnant une augmentation des IST et des grossesses non désirées en milieu scolaire », a souligné la ministre de la Santé, Raymonde Goudou Coffie lors de la dernière journée mondiale de lutte contre le sida.

Si autorités et parents sont préoccupent autant du sort de la jeunesse, c’est parce que les chiffres sur les grossesses et les IST en milieu scolaire sont chaque année plus inquiétants. Pour l’année scolaire 2012-2013 on a enregistré l5 076 cas de grossesse. La prévalence au VIH est de 1,3 % chez les jeunes de 15-24 ans selon l’EDS (2011-2012( quand 51 % d’entre eux n’utilisent pas de préservatifs lors des rapports à risque. Cette attitude est étroitement liée à leur manque de connaissance sur les IST et le sida. On estime que seuls 17 % de jeunes sont réellement informés des dangers liés au VIH !

« Je pense que ces chiffres qui parlent d’eux-mêmes sont un appel aux parents pour que ceux-ci puissent s’investir davantage dans l’éducation sexuelle de leurs enfants. En ces temps que je qualifierais de mauvais comme le disent les Saintes Ecritures, il n’y a pas de honte ni même de mal à parler de sexe avec ses enfants car leur vie en dépend » suggère Franck Koffi un jeune informaticien.

Les moments de fête étant des instants où l’on donne un peu plus de liberté aux enfants, il est important de les informer sur les conséquences liées aux relations sexuelles à risque. Il est avant tout important de faire comprendre aux enfants, aux petits frères et petites sœurs que la lucidité dans l’euphorie du réveillon est leur première arme pour éviter de faire une bêtise ! L’alcool à outrance (surtout quand on n’y est pas habitué) peut conduire très rapidement à l’ivresse. Soit la jeune fille en état d’ébriété devient « une proie » facile susceptible d’être victime d’un viol ou un jeune homme qui s’expose à une infection parce qu’incapable de mettre un préservatif. En plus d’éviter l’alcool, l’abstinence et le port du préservatif doivent être un réflexe en cette fin d’année. Comme le dit Eloïse, une jeune élève très réfléchie :

« Rien ne sert de se presser, je me dis que nous avons la vie devant nous et autant en profiter en bonne santé. Il y aura plusieurs occasions pour nous de nous faire plaisir alors évitons de ruiner notre vie simplement pour un show le 31 décembre. »

 

SUY Kahofi

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