La Côte d’Ivoire pays le plus corrompu de l’UEMOA

SOS
28 octobre 2013

La Côte d’Ivoire pays le plus corrompu de l’UEMOA

Corruption : la Côte d’Ivoire, mouton noir de l’UEMOA
Corruption : la Côte d’Ivoire, mouton noir de l’UEMOA

La bonne gouvernance semble ne pas être la tasse de thé des nouvelles autorités Ivoiriennes. Cette expression que le Sieur Alassane Ouattara et ses sbires chantent en cœur dans chacun de leur discours est bien loin d’être une réalité. La corruption gangrène encore et toujours le système socio-économique Ivoirien et les preuves qui le montrent parlent d’elles-mêmes. En effet selon l’indicateur Mo Ibrahim de l’année 2012, l’administration publique ivoirienne est classée parmi les administrations les plus corrompues en Afrique et caracole en tête du classement dans l’espace UEMOA ! Une véritable contradiction d’avec le discours officiel du Chef de l’Etat qui « prétend » lutter contre la corruption.

La Fondation Mo Ibrahim consolide et diffuse chaque année des données sur la bonne gouvernance en Afrique. L’Institution tient compte de plusieurs critères pour évaluer chaque pays. Ainsi avec un score de 28,6 points sur un total de 100, l’administration ivoirienne occupe au plan national, le 32ème rang sur 52 pays classés. Dans l’espace CEDEAO, l’administration Ivoirienne occupe la 11ème place sur les 15 pays concernés et a réalisé un score de 28,6. Dans l’espace UEMOA, l’administration publique a obtenu 28,6 et occupe l’avant dernière place sur 8 pays en lice ! Ce classement n’est pas un constat isolé : d’autres organisations et non des moindre dressent le même bilan au sujet de la corruption en Côte d’Ivoire. Nous citerons à titre indicatif l’ONG Transparency International. Les indicateurs de l’ONG sur la corruption en Côte d’Ivoire sont alarmants. Le pays occupe le 130ème rang sur 176 pays classés dans le monde. Dans l’espace CEDEAO, l’indicateur de Transparency classe la Côte d’Ivoire 12ème sur 15 États avec un total de points de 29 sur 100. Dans l’espace UEMOA, la Côte d’Ivoire est le pays le plus corrompu selon la même étude avec 29 points et un rang déshonorable 8ème sur 8 pays.

Ce triste constat interpelle chaque Ivoirien et en premier le Chef de l’Etat qui dans sa politique de normalisation de la vie publique a décidé de mettre sur pied des structures de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance. Nous citerons le Secrétariat National à la Gouvernance et au Renforcement des Capacités (SNGRC) qui a lancé une campagne de sensibilisation sur les méfaits de la corruption. Celle-ci se matérialise par une campagne d’affichage et des spots diffusés en boucle à télé et à la radio. Visiblement il faut plus pour déraciner un mal qui gangrène le pays depuis plusieurs années et qui s’est accentué avec les dix (10) ans de crise que le pays. Corrompus et corrupteurs doivent comprendre qu’ils font du mal à leur propre pays et contribue à éloigner les potentiels investisseurs d’un système qu’on sait désormais miné par la corruption. L’heure est aussi venue d’appliquer les textes de loi qui pénalisent la corruption en Côte d’Ivoire et ce sans tenir compte du grade, du rang, de la distinction ou du corps auquel appartient « le hors la loi ». La lutte contre la corruption ne doit pas être une histoire de discours politiquement orientés mais plutôt d’actions de sensibilisation doublée d’une forte volonté judiciaire.

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