La Côte d’Ivoire en quête d’une véritable liberté économique

9 octobre 2013

La Côte d’Ivoire en quête d’une véritable liberté économique

La Côte d’Ivoire peut-elle assainir son système économique ?
La Côte d’Ivoire peut-elle assainir son système économique ?

Audace Institut Afrique (AIA), la Fondation Atlas et Fraser Institute ont organisé ce mercredi 09 Octobre 2013 à Abidjan un forum dédié à la liberté économique en Côte d’Ivoire. Au cours de ce forum les participants ont touché du doigt les tares qui empêchent la Côte d’Ivoire d’être une destination sûre pour les investisseurs.

Il ressort de l’audit 2012 de la liberté économique des chiffres qui traduisent les efforts supplémentaires que la Côte d’Ivoire doit entreprendre pour rassurer les investisseurs et garantir à chaque citoyen un climat des affaires sain. En effet sur les 152 pays indexés par l’étude de Fraser Institute, la Côte d’Ivoire occupe la 129ème place avec un score cumulé de 5,76. De façon plus détaillée la Côte d’Ivoire obtient 6,45 sur 10 concernant l’indice relatif à la taille de l’Etat, 6,56 pour l’indice d’une monnaie saine, 6,25 pour la liberté du commerce international et 2,95 pour son système juridique.

Ces chiffres démontrent que globalement les fondations de la liberté économique sont fragiles dans le pays et que les droits de propriété sont mal protégés. L’environnement des affaires reste hostile avec une corruption importante ce qui freine l’entreprenariat. Malgré les efforts du Gouvernement il est encore difficile et surtout coûteux d’exploiter une entreprise en Côte d’Ivoire dans le cadre économique formel. Cette situation explique en grande partie la précarité des emplois et surtout le taux de chômage important dans le pays surtout celui qui touche les jeunes. Emmanuel Martin responsable de Libre Afrique, le projet francophone de la Fondation Atlas et Directeur de l’Institute for Economic Studies – Europe estime que tous les thèmes qui concourent à l’assouplissement de la réglementation des affaires méritent d’être améliorés. Il faut entre autre abandonner le contrôle drastique des prix, réduire et simplifier les formalités administratives, trouver une solution à la corruption ambiante par une police et une justice de qualité enfin simplifier la fiscalité intérieure et élargir l’assiette fiscale. Tous ces chantiers importants ne sont pas seulement l’affaire du Gouvernement Ivoirien d’où l’appel de Gisèle Dutheuil la Directrice d’Audace Institut Afrique à un engagement de chaque citoyen Ivoirien dans la promotion de la liberté économique.

La plus mauvaise note de la Côte d’Ivoire se situe au niveau de son système juridique. Le pays obtient 2,95 sur 10 soit un chiffre largement en dessous de la moyenne d’Afrique subsaharienne et mondial. Un chiffre inquiétant que François KOMOIN, le président du Tribunal de Commerce et du Centre International de Développement du Droit (CIDD) veut voir très vite changer. Pour y arriver il faut un engagement des pouvoirs publics, des hommes de loi et de chaque Ivoirien. Il y a va de la notoriété et de la réputation du pays dans un contexte marqué par une globalisation de l’économie.

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Commentaires

Jean Philippe Adingra
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Très bon Article. Ce changement dans le comportement de chaque Ivoirien est le facteur clé du développement véritable. Le gouvernement doit sensibiliser et sevir.Comme tu l'as bien dit, l’Afrique ne peut réussir dans une économie globale avec un taux de corruption élevé. Chacun devrait être conscient que la corruption a tous les niveaux, est un frein au développement. Merci pour ce bel article.