Savoir dire merci !
« Quand vous êtes en palabre avec quelqu’un et que ce dernier vous fait un geste, c’est quelque part le début d’une réconciliation ». Ce dicton posté sur facebook par un célèbre journaliste et blogueur Ivoirien est une phrase que je me permets de reprendre pour illustrer ce post à l’attention des membres et militants du FPI (Front Populaire Ivoirien). Les militants du parti fidèle à Laurent Gbagbo semblent avoir oublié une chose : la justice Ivoirienne n’était nullement obligée de libérer un seul détenu pro-gbagbo. Comme on le dit à Abidjan « s’ils n’étaient pas libérés qu’aurez-vous fait ? ». RIEN à part continuer de crier sous tout les toîts et jouer les victimes à souhait. Quand sur 700 prisonniers on vous libère 14, le premier mot qui doit vous venir à l’esprit c’est merci et non l’orgueil de signifier au Président de la République qu’il n’a rien fait ! Je les vois encore glander à l’arrivée de leurs amis de gabegie et de corruption au siège de leur parti sis à Attoban Cocody Riviera. La joie de retrouver des prisonniers politiques et non des moindre ne doit pas rendre certain amnésique. 90% d’Ivoirien étaient bien loin de s’imaginer que cette libération interviendrait un jour. Le fils de Gbagbo dehors même si c’est provisoire, Affi N’guessan libre…une foutaise caractérisée pour les parents des victimes au moment où des corps sont déterrés ici et là dans la capitale Ivoirienne. Le pouvoir en place a pesé le pour et le contre d’une telle décision. Comme hier certains ne voulaient plus entendre le nom de Gbagbo pour avoir signé les accords de Pretoria, la libération de 14 membres influents du FPI crée forcément un mécontentement dans le cœur de nombreux militants du RHDP et des familles des victimes. « C’est Ouattara qui parle de réconciliation, sinon si c’est moi ils vont tous mourir en prison, Gbagbo le premier ». Quand un pays, 3 ans après une crise qui a fait 3.000 morts il y a encore ce type de réflexion, il faut savoir modérer son arrogance politique et saluer un geste d’ouverture avant d’appeler à la libération d’autres prisonniers. Le malheur du FPI comme dirait un cadre influent du RHDP, c’est d’avoir trop longtemps eu « un comportement de délinquance politique ». « Ils ne savent qu’injurier et le mot remise en cause n’existe pas dans leur vocabulaire ». Pour une fois dans la vie du parti de Laurent Gbagbo, que le mot MERCI puisse faire son entrée dans votre dictionnaire politique.
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