Sécurité maritime : la CEDEAO réfléchit sur un plan d’action sous-régional

Article : Sécurité maritime : la CEDEAO réfléchit sur un plan d’action sous-régional
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21 février 2013

Sécurité maritime : la CEDEAO réfléchit sur un plan d’action sous-régional

Les eaux ouest-africaines doivent redevenir sûres
Les eaux ouest-africaines doivent redevenir sûres

Abidjan, la capitale économique Ivoirienne abrite depuis ce 19 février un séminaire-atelier sur la Stratégie Maritime Intégrée de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Ce séminaire-atelier prévu pour s’achever le vendredi 22 février sera un cadre de réflexion sur les mécanismes à asseoir pour promouvoir une meilleure sécurité maritime en Afrique de l’Ouest. Plusieurs experts de la CEDEAO participent à ce rendez-vous qui est organisé avec le soutien du Projet de Défense Américain AFRICOM et le CESA (Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique).

Le projet de sécurité maritime commun aux 15 Etats membres de la CEDEAO est baptisé SMI (Stratégie Maritime Intégrée). Selon le Lt-Colonel Abdourahamane DIENG ce projet est un cadre qui permettra de mettre en commun l’ensemble des potentialités qui existent au niveau des Etats membres afin de traiter des questions d’ordre maritime. « Il s’agit des questions d’ordre maritime en termes de gouvernance, en termes de sécurité et de sûreté afin justement de permettre à nos populations de continuer à bénéficier utilement des ressources énormes qui existent dans le domaine maritime ». Malheureusement à cause de l’insécurité qui prévaut, la piraterie et les autres activités maritimes illicites, les populations ne peuvent pas profiter de ces ressources. Il y a donc une véritable nécessité pour les Etats membres de la CEDEAO de se mettre ensemble pour organiser les synergies en vue de faire face à tous ces fléaux qui représentent un danger pour leurs économies. Les objectifs de la CEDEAO sont nobles et les Etats Unis entendent l’aider à les atteindre. C’est la raison pour laquelle le Projet de Défense Américain AFRICOM et le CESA (Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique) accompagnent l’organisation sous régionale. Ce soutien se justifie par le fait que l’Afrique de l’Ouest est un partenaire économique clé pour les USA et que les routes maritimes ouest-africaines sont utiles à toute la communauté internationale. C’est d’ailleurs face aux actes de piraterie à répétition dans le golf de guinée que le Secrétaire Général des Nations Unis a fait adopter la résolution 20-39 pour jeter les bases d’une synergie des actions dans la lutte contre ce fléau. D’ailleurs, dans son allocution lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire, S.E. Phillip Carter III (Ambassadeur des USA à Abidjan) a insisté sur l’importance de cette rencontre pour les pays de la CEDEAO. « Les océans d’Afrique sont une source cruciale pour la subsistance et la sécurité alimentaire, une plateforme pour le commerce, y compris pour les pays enclavés, mais peuvent également s’avérer être des théâtres de conflit et des zones où des réseaux du crime organisé peuvent opérer en toute impunité » a-t-il indiqué. Le diplomate à néanmoins souligné que le soutien des Etats Unis via AFRICOM n’a pas une vocation militaire. Il ne s’agit ni de déploiement d’homme ou de drones en appui au marines nationales. Il s’agit plutôt de laisser le leadership de l’action aux Etats membres de la CEDEAO.

La Côte d’Ivoire, en tant que pays membre de la CEDEAO, par la voix de son Ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi a souhaité que les échanges entre experts puissent aboutir à une stratégie applicable sur le long terme. La Côte d’Ivoire qui a déjà été victime d’acte de piraterie ces derniers mois propose que les partenaires de la CEDEAO aident l’organisation dans le renforcement des moyens d’action des Marines Nationales. Une surveillance plus efficace des côtes peut aider à l’amélioration de la situation sécuritaire dans le golf de guinée. Notons que qu’en 2011 l’insécurité maritime et la piraterie ont fait perdre environ 2 milliards de dollar US au continent africain (source Banque Africaine de Développement).

SUY Kahofi

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