Migration, Transfert d’argent et Développement en Afrique

Article : Migration, Transfert d’argent et Développement en Afrique
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20 décembre 2012

Migration, Transfert d’argent et Développement en Afrique

Professionnaliser les transferts d'argent pour maximiser le profit
Professionnaliser les transferts d’argent pour maximiser le profit

C’est autour du thème Migration, Transfert d’argent et Développement en Afrique que les chercheurs en économie de l’Afrique de l’Ouest se sont réunis à Abidjan pour une Conférence Régionale. Membres du projet International Remittances, Poverty and Inequality : the West African Case (IRPI-TWAC), ils ont rendu public leurs travaux de recherche pendant 48 heures au siège du CIRES (Centre Ivoirien de Recherche Economique et Sociale) pour montrer combien de fois il était important de professionnaliser les transferts d’argent vers l’Afrique pour maximiser l’impact de ces fonds sur les économies locales.

Les transferts d’argent effectués par les migrants africains à travers le monde ont un véritable impact sur le développement économique local en Afrique. C’est ce qui ressort des rapports rendu public par les différents chercheurs qui se sont réunis les 18 et 19 décembre à Abidjan. S’appuyant sur les exemples précis de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger, du Nigeria, du Mali et de la Côte d’Ivoire, les experts ouest-africains ont démontré l’importance des transferts d’argent dans la vie de plusieurs familles. Dans ces différents pays force est de constater que plus de 80% des transferts d’argent servent à la survie des familles et couvrent des dépenses de base comme les médicaments, les soins de santé primaires, la nourriture et l’accès à l’eau potable. 15% de ces transferts sont dédiés à l’investissement notamment dans le domaine foncier et 5% dans l’éducation ! Les migrants contribuent donc au développement de l’Afrique par leurs transferts d’argent mais la chose la plus importante est de faire sorte que cet argent puisse servir d’avantage aux financements d’activités génératrices de revenus et de PME pour maximiser au mieux cet investissement. Pour le Docteur KONAN Yao Silvère responsable du projet International Remittances, Poverty and Inequality pour la Côte d’Ivoire, « les migrants africains doivent accepter de rompre avec l’informel dans les méthodes de transferts d’argent pour tendre vers des structures plus crédibles et reconnues en vu d’être des porteurs de projets qui leur seront bénéfiques mais aussi bénéfiques à leurs pays ». Pour y arriver le Docteur Boulaye Kéïta du Mali préconise « une meilleure adaptation des services de transferts d’argent aux besoins des migrants et de leurs familles en termes de coût et d’accès à l’argent frais dans les devises des Etats Africains ». Cette professionnalisation loin d’être fortuite permettra une meilleure traçabilité des fonds expédiés et pourra permettre de lutter contre le blanchiment d’argent à souligné pour sa part le Docteur Oyuku du Nigeria qui reste convaincu que l’Afrique avec ses potentialités économiques ne pourra se bâtir sans sa diaspora.

SUY Kahofi

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